CHAPITRE 5 - T'en souviens-tu ?

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TW : pensée su****aire et TS

3 jours se sont écoulés avant que je puisse rentrer là où je vis. Je ne peux pas me résoudre à appeler cet endroit «Chez moi» car être chez soi signifie être en sécurité et je ne le suis pas. J'ai une énorme boule au ventre. J'ai tout fais pour ne pas rentrer. J'ai menti sur mon état de santé actuel en le dégradant j'ai même simulé une appendicite mais les tests ne mentent pas. Dès que j'arrive je me précipite dans ma chambre pour éviter de croiser l'autre enfoiré dans le salon. J'étais sur le point de fermer la porte à clé quand ma mère m'ordonna de prendre mes cachets. Je fis mine de le faire mais il n'en n'est rien et je les jette dans la corbeille à papier de ma chambre. Je n'aime pas les médicaments peut importe la situation. Je m'allonge sur le lit en pensant à ma vie ces dernières années. Comment tout a basculé. L'année dernière.
Ma rentrée en 1ère L à sûrement était la meilleure chose que j'ai vécue depuis mes années collège ! Je m'étais enfin débarrassé des abrutis de ma classe de seconde (qui sans surprise sont pratiquement tous en S maintenant). J'avais une classe plutôt sympathique. Maia est allée en ES malheureusement donc on ne sera plus jamais dans la même classe. Enfin bon , nouvelle rentrée , nouvelles personnes , nouveau départ ? Cette année , ma grand-mère Imogène est tombée très malade. Cela m'affectait car c'était vraiment la meilleure , le genre à vous faire des gâteaux et à toujours céder quand les parents vous disent non. Pendant 3 longs mois je ne suis pas allé en cours pour rester à ses côtés tous les jours pratiquement nuit et jour. Je la nourrissais , la lavais , surveillais sa respiration dès que ses yeux se fermaient. Je vivais dans la crainte constante de la perdre.Puis un soir j'ai décidé de finalement rentrer chez moi pour dormir. J'habitais juste 2 immeubles plus loin. Je comptais même retourner en cours le lendemain. En me réveillant , je vis que ma tante avait essayée de me joindre vers 5 heures du matin alors j'ai su. Mamy Imogène est morte cette nuit et je n'étais pas avec elle. Je l'ai abandonné... Mon papy rongé par le manque essayait et essaye toujours de se suicider certes de la manière la plus douce qu'il soit , en abusant du sucre alors qu'il est diabétique mais je n'arriver pas à m'extraire de la tête que c'était ma faute. Je ne dormais plus après ça , toute les nuits j'étais réveillé par le bruit sourd de ma suffocation jusqu'à ce que cela devienne insupportable. Ma mère m'a emmené aux urgences une de ses nuits. Étant encore mineur à ce moment-là, j'ai dû supporter les urgences pédiatriques et vous savez très bien que c'est dur. Le médecin était trop famillié tellement qu'on l'appelait par son prénom Ragnor. Il conclut que je faisais des crises de panique durant mon sommeil inconsciemment. Les événements qui venaient d'arriver faisaient ressortir une certaine culpabilité qui générait du stress et une accélération cardiaque accompagné d'une respiration compliqué. C'étaient les symptômes prémonitoires d'une dépression. Et lorsque celle-ci est arrivée ... J'ai voulu que tout s'arrête. Je voulais en finir constamment. L'idée de prendre mes ralentisseurs cardiaques tous en même temps me brûler les pensées. Personne n'a compris la détresse dans laquelle je me trouvais à cette époque. Moi-même encore aujourd'hui je ne sais pas ce qui m'a garder en vie autant de temps. J'étais coupé de tout contact humain y compris ma mère , je n'allais plus en cours , je ne répondais plus à personne c'était comme si j'étais mort. Et j'étais mort à l'intérieur. J'avais et j'ai toujours l'impression d'être seul , de ne compter pour personne... Certaine de ses envies de tout arrêter remontent à la surface en ce moment. Mon téléphone vibre. Je reçois un message d'un numéro que je ne connais pas.

"De : Inconnu à Alec
Salut c'est Isabelle ! Jace m'a donné ton numéro , il m'a raconté votre petite conversation pendant la soirée de samedi. Je voulais te dire t'as pas à être jaloux ou quoi que ce soit. Y a rien entre Jace et moi on est ami c'est tout ! Je suis comme ça avec tout le monde rassure toi. On tient tous les deux à lui ça serait dommage de ne pas s'entendre."

Non mais je rêve là ? Pourquoi Jace à donné mon numéro à Isabelle? Ma chérie tu peux dire ce que tu veux , une salope reste une salope , surtout si tu agis justement comme tu l'as fait avec tout le monde. Je ne prend pas la peine de lui répondre. En parlant de Jace ... Celui-ci n'a même pas cherché à me contacter depuis la soirée. Aucune nouvelle. J'aurais pu mourir ça aurait été la même chose.Je suis énervé tellement que je décide d'envoyer un message à Jace lui annonçant le fond de ma pensée, mais , en allant sur Snapchat , je remarque que lui et plusieurs de mes amis du collège on mit une story similaire. Intrigué , je décide de les regarder. Ils étaient tous ensemble réunis pour une soirée... Sans moi... Je reconnais Isabelle au premier coup d'œil collé à Jace comme à son habitude. En faisant attention aux détails je remarque que la soirée à eu lieu exactement au même endroit que celle de samedi. Je décide tout de même d'envoyer un message à Jace plus poli que ce que j'avais prévu.

"De : Alec à Jace
La soirée que vous avez faite hier sans moi c'est bien là où je pense ?

De : Jace à Alec
Oui. Mais je vois pas où est le problème t'étais pas bien t'aurais pas pu venir dans tout les cas.

De : Alec à Jace
Ah donc tu avoues que tu savais que j'étais pas bien ? Et ça t'es pas venu 2 secondes à l'esprit de me demander comment j'allais ? Parce que c'est pas comme si j'avais failli crever non plus hein ? J'en ai rien à foutre mais au moins proposer ça aurait était un minimum respectueux.

De : Jace à Alec
Je pense que si il y avait eu un problème j'aurais était au courant. De plus, vu ce qu'il s'est passé avec Isabelle samedi c'était mieux comme ça. Au moins il n'y avait pas de prise de tête.

De : Alec à Jace
Attend Jace TU TE FOUS DE MA GUEULE J'ESPÈRES ? J'AI LITTÉRALEMENT FAILLI Y RESTER ET TOI TOUT CE QUE TU TROUVES À ME DIRE C'EST A PROPOS DE PUTAIN DE PRISE DE TÊTE ?! Bah tu sais quoi très bien vas y restes avec Isabelle j'espère de tout mon coeur qu'elle te fera souffrir parce que t'es le pire des connards."

Je jette mon téléphone contre le mur le plus proche. Celui-ci se brise sur le coup. Bon débarras. Les larmes dégoulinent sur mon visage. Moi qui attendais un signe pour en finir n'est ce pas suffisant. Quelqu'un doit m'en vouloir là-haut. J'essaye de trouver la chose la plus dangereuse que je pourrais utiliser , un objet tranchant , une boite de cachet , une bouteille d'alcool ou encore mieux un mix des 3.

How To Make Your Life A Heavenly Hell - MALECOù les histoires vivent. Découvrez maintenant