Chapitre 1 : Un quotidien

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D'aussi loin que je me souvienne ma vie à toujours été normale, je suis une jeune fille vivant avec une mère et apprenant à devenir une femme parfaite pour mon futur mari.

J'habite dans un quartier pavillonnaire en Californie où il fait bon vivre, en tout cas de ce que je vois de ma fenêtre, je ne sors pour ainsi dire jamais, je ne vois pas comment je pourrais d'ailleurs, avec toutes les tâches domestiques que je dois faire cela me serait juste impossible.

Ma journée commence vers quatre heure et demi du matin où je me réveille tranquillement et vais me préparer très simplement, maman n'aime pas vraiment que je prenne soin de moi, je dois d'abord et avant tout prendre soin des autres c'est la première règle que j'ai apprise quand j'étais jeune.

Puis après mettre muni d'un t-shirt noir avec un décolleté et un legging noir je descends à la cuisine où je prépare le petit déjeuner de ma mère, ceci fait je n'oublie pas de bien tout nettoyer pour ne pas énerver maman dès le matin.

Vers les alentours de 5h30 je nettoie les autres pièces de la maison et fais la lessive, maman trouve toujours le moyen pour mettre les affaires par terre le soir, le lendemain je me retrouve donc avec une quantité de chose à faire astronomique, mais je ne me plains pas !, d'ailleurs je n'en ai pas le droit. Après avoir tout bien nettoyer je finis par aller réveiller ma mère vers 7h30 du matin.

C'est à ce moment que la vraie journée commence, j'enchaîne entre ménages, cours de français, maths, langues, cours de bonne manière... pour cela depuis toute petite j'ai un professeur qui s'appelle Monsieur Meuderti, c'est un homme dur et sévère qui j'avouerais m'a fait me sentir plus d'une fois comme une moins que rien, sans cesse il n'hésite pas à m'hurler dessus alors que je n'ai rien fais, mais la pire des choses et qu'à l'heure de 18h, avec un sourire qui se veux démoniaque il n'hésite pas à dire des propos faux à ma mère pour que je me fasse punir comme il se doit, la plus part du temps je reste donc pendant 30 minutes sous les coups et hurlements de ma mère avec des reproches tel que « qu'est ce que j'ai fais pour avoir une fille comme toi » « personne ne voudra de toi » « c'est ça que tu veux ! Être la honte du monde »... dans ces moments là je reste muette et attend, j'ai appris que je ne devais rien dire, sous peine que les coups soient encore plus violents, alors je me tais.

C'est la meilleure chose à faire. Après cette quotidienne punition, je m'attèle a faire à manger pour ma mère.

Vous allez me dire « et toi quand est ce que tu manges ? », je mange à 5 heures et minuit, les restes plus ou moins généreux de ma mère, selon son humeur. Par moment elle finit son assiette alors je me contente de pain, d'eau et de reste de sauce non mangé. Puis je range ENCORE, je sais passionnant hein, et enfin vers minuit et demi je vais dormir, pour pouvoir enfin avoir mes 4 heures de sommeil si bien évidemment ma mère ne se décide pas à me réveiller pour une tache tel que aller lui chercher un verre d'eau ou lui dire l'heure. Des choses futiles mais dont je dois être habituée pour mon futur mari.

A part mon quotidien, je suis âgée de 16 ans et demi, je n'ai plus que ma mère, mon père nous ayant lâchement abandonné à l'âge de 4 ans ou 5 ans je ne sais plus vraiment.

Malgré cette épreuve qui ne m'a jamais vraiment touchée étant donné mon jeune âge à ce moment là, il n'en reste pas moins que mon enfance a eu un manque, des fois je me demande que serait ma vie si j'avais eu un père, une présence paternel, peut être aurait il eu une autre manière de m'apprendre l'art et la manière d'être une parfaite épouse, une manière moins brutale, plus douce... bien sûr que non c'est dans mon rêve, mon père était quelqu'un selon les dires de ma mère d'arrogant, brutal, hypocrite, et très violent, je me souviens d'histoire que ma mère me racontait sur lui quand je demandais où il était quand j'étais petite elle me racontait qu'il avait voulu me frapper très fort et qu'elle s'était mise devant moi et avait tout pris à ma place, je me souviens de sa dernière phrase avant de sortir de ma chambre ce jour là « tu vois sans moi tu serais pas né et peut être morte ! Alors tu me dois la vie petasse » je devais avoir au alentour de 11 ans à ce moment là, des paroles choquantes pour certaines personnes mais je n'en était pas choquée personnellement, c'est vrai quand on a l'habitude de quelque chose on est pas choqué de ces choses.

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