Chapitre IV

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Nous entrâmes alors dans le majestueux bâtiment et nous dirigeâmes vers les ailes de mes futurs patients. Exceptionnellement mon équipe les a rassemblés dans une seule et même pièce de manière à ce qu'on ne traîne pas dans les couloirs et donc que l'on attise la curiosité et le dérangement des autres personnes.

Nous arpentions les couloirs en quête de la fameuse salle de thérapie. D'après Aubrey, elle se trouverait en aile 2, ce fut alors d'un pas décidé que nous nous dirigeâmes vers celle-ci,  moi pas très rassuré et mon équipe joyeuse.

***

- Alors Martijn tu te sens prêt à les affronter pour la première fois ?, me demanda Watse la main sur la porte, prêt à l'ouvrir.

- Il faut bien.

- Très bien alors arme-toi de patience et de calme, renchérit-il en ouvrant la porte.

La salle était blanche avec quelques traces de doigts et de poussière, une lumière d'un blanc hôpital illuminait la pièce, une unique fenêtre avec des barreaux ornaient le tout. La pièce était composée de plusieurs chaises, assez pour mon équipe et pour mes futurs patients non arrivés.

Instinctivement, je prends mon calepin et un crayon à papier pour écrire des informations leur concernant et pourquoi pas commencer à les connaître. Pendant mon opération, un surveillant rentra dans la pièce afin de la surveiller et j'entendis de loin un bruit ou plutôt quelqu'un approcher, Louis, Watse et Aubrey étaient déjà en train de rire.

- Et je marche dans le couloir et je marche. Et je marche dans le coul-

- Oh Monsieur Dobbenberg on arrête de faire le pitre s'il vous plaît !

- Et j'avance et j'avance dans le couloi-

- Arrêtez de faire du bruit sinon je vous mets en cellule d'isolement ! Ai-je été clair ?, hurla un membre du personnel que je ne connaissais pas.

- Et je tourne à gauche dans la salle et je tourne-

- Après la réunion je t'isole comme ça tu fermeras ton clapet une bonne fois pour toute.

- Désolé mais je crois que c'est vous qui faite du bruit Monsieur, dis-je poliment.

- Vous êtes qui vous ?

- Martijn Gerard Garritsen, le fils du directeur. Et vous ?

- Un surveillant.

- D'après le règlement il me semble que vous n'avez aucun droit d'enfermer un patient. Vous n'exercez pas la profession de médecin ou alors d'infirmière donc votre rôle à vous est de surveiller les patients et veiller peut-être à leur bien ainsi que de nous les amener où nous voulons et non de les isoler comme vous voulez le faire. Vous recommencez cela devant moi vous êtes viré me suis-je bien fait comprendre ?

- Oui.

- Oui qui ?

- Oui Monsieur Garritsen.

Le surveillant se tut et mon équipe me lança un regard fier, tandis que Julian me regardait incrédule mais des étoiles dans les yeux. Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras me lançant un baiser en l'air.

Je souris et replongeai dans mon occupation soit m'installer sur ma chaise. La porte s'ouvrit de nouveau et je levai les yeux de ma feuille regardant six personnes qui entrèrent ; une des six attira plus mon attention que les autres.

Je fus surpris de voir la fille unique de John Davison Rockefeller ici présente dans cet asyle. Petit point culture : la famille Rockefeller était la plus grande fortune des États-Unis, elle a dirigé sa propre entreprise "Standard Oil Company" qui était à la tête de l'Amérique. Enfin bref, on n'entendait plus parler de leur fille Garance et actuellement je me demandais pourquoi elle était ici...

You are my POISON | Martin Garrix [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant