Lumière... horrible lumière qui me font mal aux yeux... Où suis-je ? Qu'est-ce que c'est cette boite où je suis enfermée comme une sardine dans une boite de conserve ? Impossible de se lever sans se cogner la tête ! Tiens, cette boite s'ouvre, suis-je libre ? Je me lève pour voir ce qu'il y a par dessus. Il semblerait que je ne suis pas la seule à être coincée ici. Il y a tant de question que je me pose en ce moment même et surtout celle-ci qui se répète sans cesse: mais qu'est-ce que je fous ici ? J'observe mes mains, mes pieds, tout le reste de mon corps habillé de la même façon que les autres individus allongés dans leur boite à côté de moi... il doit y'en avoir des milliers dans cette grande pièce sombre et froide. Soudain les portes de ce grand bâtiment s'ouvrent, puis une voix retentit: << Chers patients et patientes, nous vous annonçons avec joie que vous êtes libre de votre long sommeil. Nous vous ouvrons les portes de cet hôpital pour que vous puissiez partir en sécurité et continuer votre vie comme elle l'était. Ceci dit, soyez quand même prudent lors de vos début de liberté, le monde d'aujourd'hui a bien changé depuis >>.
Je me lève alors, puis me dirige vers la sortie comme les autres. Très joli le discours, mais ça n'explique toujours pas pourquoi on était ici.
Et là, mon instinct continue tout seul, me laissant courir comme si j'étais un animal de foire qu'on relâchait dans la nature. Je cours, je cours le plus vite que je peux mais soudain mes jambes me lâchent et je m'écroule par terre sur les genoux. J'aperçois alors un garde qui me lance un regard noir en mettant en valeur son flingue.
Une dame assez vieille s'approche de moi pour me tendre la main, je me lève et la remercie gentiment. Elle doit avoir 70 ans, elle semble si fragile et tremble tellement fort que j'ai envie de la serrer dans mes bras.
- Bonjour, me dit-elle, on se croirait au zoo n'est-ce pas ?
- Oui, on peut dire ça... lui dis-je.
- Je peux vous posez une question madame ?
Madame... C'est la première fois qu'on m'appel comme ça, je ne crois pas avoir l'air si... adulte. C'est peut-être la fatigue qui me vieillit.
- Euh... oui dites moi ?
- Et bien, Dans mes souvenirs, j'ai 60 ans et j'essaie pourtant de garder la forme mais là, j'ai l'impression d'avoir prit un coup de vieux très prononcé. Souvenez-vous de votre age, vous ?
- Je penses avoir 16 ans.
- 16 ans ?! Dit-elle d'un ton étonnement surprit. Je me demandes combien de temps nous sommes restés ici...
La bonne femme part me laissant alors poireauter avec encore plus de questions qui se répéta dans ma tête. Non, ce n'est pas possible, j'ai 16 ans point final. Peut-être est-elle myope ? Ou folle ? Ou alors, c'est peut-être moi qui suis folle ?
Je me dirige vers cette ruelle entre l'hôpital et un autre grand bâtiment. Tout en marchant, j'essaye de relativiser, mais comment relativiser quand tu te souviens de rien ?! Mes émotions n'arrêtent pas de changer en fonction des questions et des réflexions que je me fait.
Ai-je des parents, une famille ? Où est-ce que j'habite ? Les autres personnes coincées dans cet endroit se souviennent-elles d'où elles viennent ? Il y a t-il des gens que je connais - ou plutôt connaissais - qui se sont trouvés dans le même état que le mien ?
Je ne me souviens de rien, je suis seule et je n'ai nulle part où aller. Cette situation est rêvée de tous hein... Je me retourne vers l'hôpital où je me suis réveillée, et aperçois les gardes qui ferment les grandes portes par lesquelles je suis sortie. Je m'assis par terre, dans cette ruelle étroite qui donne désespoir.
Bon récapitulons: Je m'appelle Aria, et j'ai 16 ans. Nous sommes en... 2014 ! Oui, 2014. Et... Et ? Et là je me mis à pleurer. Je n'arrive pas à garder mes émotions, j'avais totalement oublié ça aussi, ce qu'est de pleurer. Peut-être que c'est du progrès, ou pas...
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10 ans plus tard
Mystery / ThrillerAria, 26 ans, vient de se réveiller d'un long sommeil de 10 ans, elle ne sait pas pourquoi ni comment elle en est arriver à être dans un coma d'une décennie. Mais elle n'est pas la seule, plus d'un milliers de personne sont dans le même état qu'ell...