Damnatio Memoriae

Chapitre 2

     "Océane, tu pourrais m'expliquer juste deux trucs : pourquoi on court ? Et c'était qui ces filles ?
- Ce sont mes cousines. (essoufflement). Elle veulent me faire la peau et te considère comme ma coéquipière, donc elles ne se gêneront pas pour te le faire aussi.

  super ! j'étais bien contente encore une fois de ne pas avoir de famille.

- Au moins, elles sont fair-play, dis-je, c'est toujours mieux que du deux contre un.
- Pour moi oui, pour toi moins. Bon, je connais un endroit où nous sauront en sécurité.  Prends à droite ! "

     J'espérais que par "sécurité" elle voulais juste dire "assez loin pour qu'elles ne me pourrissent la vie que par textos".

     Bon, après avoir tourné à droite, on est allées à droite, à droite, à gauche, encore à droite, à gauche puis à gauche, jusque dans une impasse. Évidemment.

"Mince, on aurait dû prendre à droite...
- Océaaaaaaaaaaane ! Les cinq minutes sont écoulées ! "

Mais comment ont-elles pût nous trouver aussi vite !?

"Océane, une idée pour nous sortir de cette impasse ?
- Anna voyons ! Ce n'est pas une impasse tant qu'il y a une sortie ! "

     Et elle poussa à sa gauche une porte que je n'avais pas vu jusqu'à maintenant.

"Euh... Tu sais où on est ? demandais-je
- On va vite le savoir. Attention les yeux ! "

Elle trouva l'interrupteur et alluma la lumière.

     La pièce était encombrée d'innombrables objets, du sol au plafond, sur des étagères où à même le sol. Un bric-à-brac d'objets hétéroclites, grands ou petits, la plupart avec des reflets cuivrés ou dorés. On pouvait trouver par exemple des boules à neige, une selle à cheval, un échiquier... Et au milieu de ce bazar trônait une table ronde avec deux preux-chevaliers autour qui nous regardaient.

L'un d'eux était grand, mince, assez vieux, les cheveux blanc ébouriffés, une barbe de trois jours, des yeux bleus qui nous faisaient d'un oeil suspicieux et habillé en marin si bien que le capitaine Hadock en serait jaloux.
L'autre, tout aussi grand, avait l'air plus jeune, trente ans peut-être, avait les cheveux bruns impeccablement coiffé et buvait du thé exactement comme le ferait un gentleman anglais. Il nous souriait.
J'avais devant moi une caricature parfaite du pirate et du corsaire côte à côte.

     "Je sais où nous sommes. murmura Océane
- Soeurette ! Ça fait un bail ! Au moins...
- Salut...Trit'. (elle n'avait pad l'air ravie ) Qu'est ce que tu fiches là ?

     Trit quant à lui souriait toujours.

- Je suis passé voir Georges. D'ailleurs, ça m'étonne de te voir ici, tu préfère les musées aux antiquaires d'habitude... Tu ne me présente pas ton amie ?
- Anna je te présente Trit mon DEMI-frère et... Georges ?

     Le vieil homme prit la parole, il nous souriait

- Tu ne dois plus te souvenir de moi, tu étais petite...

     Océane fronça les sourcils _ ce qu'elle faisait quand elle réfléchissait _ puis ecarquilla les yeux.

- George ? Oncle George ? Ça fait au moins un million d'années ! Où étais tu passé ?

     Il rit.

- J'espère ne pas m'être absenté aussi longtemps ! Je m'excuse mais j'avais à faire.
- Océane ! m'exclamais-je, tu ne m'avais jamais parler de ta famille. Par contre qu'est-ce qu'on fait pour tes cousines ?
    
     Le sourire qui flottait sur les lèvres de Trit s'évanouit.

- Lesquelles ? demanda-t-il
- Daphné et Lucia.
- C'était pas Zoé et Nocti plutôt ? demandais-je
- C'est pareil, me répondit Trit. Je les déteste. Il nous faut un plan d'attaque. Soeurette, elle sait faire quoi ta copine ?
- Elle sait très bien cogner, dit-elle en le regardant droit dans les yeux.

     J'ai du répondre un truc du style " Je pouvait très bien répondre toute seule " quand  Trit abattit son poing sur la table.

- Elle ne sait rien faire quoi ! Pourquoi tu la fréquente ? Tu aurais au moins pu trouver une fille d'Hécate ! "

     Je crois que c'est à ce moment-là que j'ai disjoncté.