L'ennuie. Elle s'ennuyait. Elle tourna en rond chez elle, ne savant pas quoi faire. Son téléphone sonna. Elle regarda l'écran d'affichage : Maman. Elle ne prit pas la peine de répondre. De toute façon sa mère l'appelait tous les jours pour qu'elle sorte mais elle ne voulait pas. Elle ne pouvait pas. Elle continua de tourner en rond dans son appartement. Elle s'approcha de son bureau où était posé un ordinateur. Elle tira la chaise, s'installa et alluma le computeur. « Ecrire. J'ai besoin d'écrire. » Elle se mit alors à écrire. Le bruit du clavier résonna dans l'appartement. Un sourire se dessina sur son visage.
Son rire résonna à travers les ruelles désertes de la ville. La nuit était tombée depuis bien longtemps mais les deux jeunes gens profitaient de la vie. Il l'a faisait rire ; elle riait. Ils étaient heureux, leurs rires répondaient au silence de la ville. Ils marchaient -mains dans la main. Ils arrivèrent dans le grand parc de la ville, ils s'amusèrent aux balançoires. Elle avait l'impression de voler. Voler. Aller loin. Un sentiment de liberté vint en elle. Elle sourit. Ils s'allongèrent dans l'herbe fraîche. Elle déposa sa tête sur son torse, il lui serrait la main. Ils étaient bien, contemplant la lune. Ils se mirent à rêver. D'une vie meilleure, de leur propre appartement, de leur enfant qu'ils auraient, du chien qu'ils adopteraient. Ils se mirent à rêver leur vie à eux deux. Il déposa tendrement un baiser sur son front ; elle releva sa tête et embrassa fougueusement sa bouche. Il se redressa ; elle aussi. Il attrapa sa tête entre ses deux mains ; elle commença à relever son t-shirt. Il dégrafa son attache de soutien-gorge ; elle lui enleva le pantalon. Il déposa de multiple baiser le long de son cou, descendit vers le creux de ses seins, continua vers son ventre ; elle enleva sa jupe. Il descendit encore plus bas ; elle se cambra. Il s'amusa ; elle retient son souffle. Il remonta vers son ventre ; elle enroula ses jambes autour de lui. Il lui lécha le lobe de l'oreille ; elle lui donna son accord. Il l'a pénétra ; elle gémit doucement. Il fit de vas et vient ; elle sourit. Il continua, encore et encore, en déposa de millier de baiser dans son cou ; elle pencha sa tête en arrière. Ils étaient tous les deux, nus, dans l'herbe. Ils étaient heureux.
Elle recula sa chaise, se leva et se dirigea vers sa cuisine. Elle mit à bouillir de l'eau tandis que le téléphone résonna.
♠
Je suis en vie. Je vais bien. Je ne sortirais pas dehors. Maintenant, je raccroche.
Non, attend ma puce.
Quoi ?
Parle-moi sur un autre ton je te pris, je suis ta mère tout de même.
Que se passe-t-il, "mère" ?
Comment vas-tu ?
Maman...
Je me fais beaucoup de soucis à ton sujet. Voilà bien trois mois que tu n'es pas sorti. Je m'inquiète vraiment.
Je vais bien Maman, ne te fais pas de soucis. Je suis grande, je peux me débrouiller seule. Je ne suis plus la petite fille que tu as élevée.
Je sais que tu peux te débrouiller toute seule mais...
MERDE ! Je te laisse, je m'étais fait chauffer de l'eau pour un thé. Au revoir.
Au re...
♠
Elle raccrocha et accourus dans la cuisine. Elle se versa l'eau bouillante dans une tasse, mit un sachet de thé et retourna devant l'ordinateur. Elle déposa la tasse contre l'ordinateur, se craqua les doigts et repris son écriture.
Un vent frais caressa leurs peaux brulantes. Il sortit d'elle et tomba sur le côté. Ils reprirent tous les deux leur souffle. Elle reposa ensuite sa tête contre son torse et écouta son cœur battre. Elle ne pouvait pas croire qu'elle avait fait sa première fois dans un parc au beau milieu de la nuit. Une lumière vint les éclairer, à l'autre bout un homme. « - Hé vous deux, vous faîtes quoi ici ? - Merde ! Vite. » Les deux jeunes gens se levèrent rapidement et attrapèrent leurs affaires. Il enfila son pantalon ; elle enfila sa jupe et son t-shirt. Ils se mirent ensuite à courir. Ils couraient aussi vite que possible. L'homme s'approcha de l'endroit où était juste avant les deux corps enlacés et ramassa un soutien-gorge. « Je crois que vous avez oublié quelque chose. Les jeunes maintenant. » Il se retourna et s'en alla. Les deux jeunes s'arrêtèrent plus loin et reprirent leur souffle. Ils se mirent à rire. Ils s'embrassèrent et reprirent leur marche.
Elle laissa tomber ses mains sur ses cuisses. Elle prit une gorgé de thé et relu les dernières lignes qu'elle avait écrit. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle allait terminer cette histoire coûte que coûte. Elle se frotta les yeux et pencha la tête en arrière. Elle ferma alors les yeux et se détendit.
“ Ils se mirent à rêver leur vie à eux deux. ”
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The Passions Of Life.
RomanceUne écrivaine avec la peur. Une écrivaine enfermée dans un appartement. Une écrivaine avec un ordinateur. Une écrivaine avec une vie rêvée. Une écrivaine avec la rage d'écrire.