Elle ferma les yeux. Elle venait de passer une nuit blanche à écrire. Ses doigts lui faisaient mal mais elle continuait. Elle tapa encore sur les touches. Mettant en écrit ce que son imagination lui racontait. Elle écrivait attentivement. Se relisant sans cesse. Elle voulait que tout soit parfait. La peur d’ennuyer le lecteur la hantait. Elle ne voulait pas ennuyer les personnes qui faisaient l’effort de lire son imagination. Elle se pinça la lèvre, leva ses mains de son clavier et recula la chaise de bureau. Elle se dirigea vers la porte d’entrée de sa maison, posa sa main sur la poignée et pris une grande inspiration. « Je peux le faire. » Elle tourna doucement la poignée et entrouvrit la porte. Un vent frais et léger rentra dans la maison. Elle ouvrit plus grand la porte et un grand souffle de vent arriva sur son visage. Les voitures passaient à toute allure sur la route, klaxonnant. Soudain, elle fut prise de vertige. « Je ne peux pas. » Elle claqua la porte et partit dans la salle de bain. Elle se passa de l’eau sur le visage. Elle se regarda dans le miroir. « Je ne suis même pas capable de sortir de chez moi. » Elle attrapa le flacon de désinfectant qui trainait auprès du lavabo. Elle sortit de la salle de bain et se remit derrière son écran. « Ensuite ? » Elle chercha ce qu’elle pourrait raconter. « J’AI ! »
Elle ferma les yeux et il l’embrassa une dernière fois puis il partit. Elle monta les quelques marches du perron et rentra chez elle. La puanteur de l’alcool lui fit tourner la tête. Elle monta dans sa chambre et se déshabilla et partit à la douche. Une fois fini, elle redescendit et jeta le carton de pizza qui trainait dans la cuisine. Elle lava le peu de vaisselle qui se trouvait dans l’évier : un bol et deux couverts. Elle alla vers le salon, éteigna la cigarette que son père avait laissé allumer et remonta sa couverture sur lui. Elle passa sa main dans ses cheveux et l’embrassa sur le front. Elle rangea un peu le salon, vida le cendrier et coupa la tv. Une fois le tout terminé elle remonta dans sa chambre. Elle s’endormit sans s’en rendre compte.
Le lendemain arriva. Elle fut réveillée par les hurlements de son père. « Cara ! Pourquoi as-tu éteint la tv ? Sale gosse. » Elle sortit de sa chambre et se pointa devant son père. « -Tu t’étais endormis hier soir. –Tu ne m’éteins plus jamais cette tv. –Mais. –Il n’y a pas de ‘mais’ qui tienne. Tu ne m’éteins pas cette tv, point barre. –Il faut réduire la consommation d’électricité, papa. –Tu n’as qu’à travailler pour payer les factures. Maintenant laisse-moi voir la fin de mon émission que j’ai loupé. » Elle sortit de la pièce et se prépara pour les cours. Elle mangea rapidement et partit en cours. Une fois…
Elle se frotta les yeux et regarda le cadre proche de son ordinateur. Une photo de son père. « Je t’aime papa. » Elle secoua sa tête et se remit à écrire.
Une fois arrivée au lycée –en retard, elle se dirigea à a salle de cours. Elle toqua et entra. « -Merci de bien vouloir faire acte de présence, Cara. Quel est le motif de votre retard ? –Je… -Non, c’est bon, je m’en fiche. Asseyez-vous et ne perturbez pas plus le cours. » Elle alla à la seule place de libre dans la salle se retrouvant entre l’intello de première et le bigleux aux cheveux gras et à l’odeur déplorable. « Super. » Le cours passa ainsi que la journée. Une fois fini, elle se dépêcha à s’éloigner du lycée et enfila son uniforme de serveuse. Elle se dirigea rapidement vers le café-bar où elle travaillait après les cours. Le patron était une vraie ordure mais il payait vachement bien à l’heure. Elle avait besoin de cet argent.
22heures. Son service était terminé. Elle quitta le lieu et monta dans la voiture en face de l’entrée. « -Coucou bella. –Salut. –Ouch. C’est quoi ce salut tout sec là ? –Bonjour mon prince charmant qui m’évite de rentrer à pied chez moi à 22heures du soir. C’est mieux ? –On va dire que oui. » Elle l’embrassa. « Devine ce que j’ai oublié la nuit dernière dans l’herbe. –Hum, je ne sais pas. Quoi ? –Mon soutien-gorge. –Le gardien a dû se faire plaisir. » Il se mit à rigoler et elle rigola avec lui. Il démarra et la ramena chez elle. Elle l’embrassa et sortit du véhicule. « -Pourquoi je ne peux pas rentrer chez toi ? –C’est compliqué. –Je sais, mais on se connaît depuis l’enfance et du moins que je me souvienne, je n’ai jamais pu rentrer chez toi. –Je sais. Désolé. –T’inquiètes pas, ce n’est rien. Passes une bonne nuit, je t’aime Cara. –Je t’aime aussi Justin. » Il démarra à vitesse et disparut au coin de la rue. Elle ouvrit la porte d’entrée et trouva son père ivre mort dans son vomi au sol. « Putain, tu fais chier papa. » Elle le souleva et l’amena dans la chambre à l’étage.
Elle leva la tête. Pourquoi on taquait chez elle ? Personne ne vient lui rendre visite. Elle se leva et se dirigea vers la porte. Le facteur. « - Oui ? –C’est le facteur. J’ai un colis pour Madame Jack. –Oui c’est moi. » Elle récupéra le colis et attrapa l’étiquette. Elle posa le colis sur la table et ouvrit l’étiquette. « Viens vivre avec moi. » Elle laissa tomber le papier parterre. Sa tête se mit à tourner. Elle prit la chaise et s’asseyait. Une larme perla au coin de ses yeux et elle roula sur sa joue. Ses mains tremblèrent. Elle posa sa tête sur la table et pleura.
“ Passes une bonne nuit, je t'aime Cara. ”
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The Passions Of Life.
RomanceUne écrivaine avec la peur. Une écrivaine enfermée dans un appartement. Une écrivaine avec un ordinateur. Une écrivaine avec une vie rêvée. Une écrivaine avec la rage d'écrire.