Acte III - Scène II

84 16 2
                                    


Benjamin, Mia, Jacob, Amandine, Alix, Rose et deux agents de police

Rose émerge lentement lorsque la police frappe à la porte. Alix la prend dans ses bras pour la rassurer et lui explique un peu la situation.

Benjamin : Diable, il semblerait que l'heure des plaisanteries soit terminée.

Benjamin, sa cigarette entre les lèvres, va ouvrir.

Benjamin : Bien le bonsoir, pouvons-nous vous aider d'une quelconque façon ?

Amandine vient s'interposer entre Benjamin et les policiers : Messieurs ! Voici l'homme dont je vous ai parlé au téléphone ! J'ai toutes les preuves sur moi ! Vous voulez les voi...

Premier Agent la coupe : Ben ? C'est bien toi ?

Benjamin fronce les sourcils : Martin ? Non, Martin ?! Tu es entré dans la police ?

Amandine confuse : Qu'est-ce que...

Martin entre avec son collègue, il se tourne fièrement sur lui-même : Qu'est-ce que tu dis de ça ? L'uniforme me va bien, non ?

Benjamin : Tu es magnifique !

Amandine énervée : Je peux savoir ce que tout ceci signifie ? Cet homme est un criminel, vous devriez le mettre en prison.

Martin sourit : Montrez-moi vos preuves.

Amandine sourit et lui tend les passeports et son téléphone. Martin regarde tout.

Martin : Nous allons devoirs garder ça, pour le procès, vous comprenez.

Amandine : Oui bien sûr !

Martin : Vous n'avez aucune copie de ces documents chez vous par hasard ?

Amandine : Non, on m'a tout envoyé sur mon portable directement.

Martin : Bien.

Deuxième Agent chuchote à son coéquipier : Martin, qu'est-ce que tu fais ?

Martin lui répond, à part : Tu te souviens lorsque je t'ai parlé de mon casier judiciaire. Eh bien, c'est de sa faute si nous avons été attrapés. Je peux t'assurer qu'il ne ferait pas de mal à une mouche. Si moi, on m'a pardonné pour mes crimes, alors on peut le faire pour lui également, n'est-ce pas ?

Deuxième Agent : Tu es sûr de toi, là ?

Martin : Sûr, et si jamais ça nous retombe dessus, j'en prendrais l'entière responsabilité.

Deuxième Agent : Je te fais confiance.

Martin se dirige vers la cuisine, sort son briquet et met le feu aux passeports avant de les jeter dans l'évier. Il éclate ensuite le téléphone sous son talon. Récupère la carte mémoire et la jette avec les passeports.

Amandine horrifiée : Mais que faites-vous ?!

Martin : Je n'ai rien vu de suspect, Marc, tu confirmes ?

Marc : Je confirme.

Amandine : Mais... Vous venez de détruire tout ce qui prouvait que ...

Benjamin sourit : Tu vas rire, Amandine mais... Martin et moi sommes des amis d'enfance. Son plus grand talent était le piratage informatique. Nous faisions une équipe incroyable dans le temps. Quelle folle coïncidence, n'est-ce pas ? Que ce soit lui qui réponde à ton appel ?

Amandine se laisse tomber sur une chaise autour de la table : Ce n'est pas possible... J'avais tout prévu...

Benjamin : Pas cela, visiblement.

Amandine : Non... C'est trop injuste, Ben... Tu ne peux pas gagner à chaque fois, je ...

Amandine attrape un des couteaux et se précipite sur Benjamin. Marc l'attrape avant qu'elle n'atteigne son but.

Amandine : AAAH ! Laissez-moi le tuer ! Ce porc a gâché ma vie ! Il m'a promis monts et merveilles et m'a abandonnée dès qu'il en a eu l'occasion !

Martin : Je ne crois pas que ce soit une raison suffisante pour tuer quelqu'un, Marc ?

Marc : Je ne crois pas non plus. Par contre, vous venez de proférer des menaces de mort devant deux agents. Je vais être obligé de vous emmener au poste.

Amandine : NON ! Ce n'est pas juste !

Marc sort avec Amandine qu'il tient fermement par le bras.

Martin éclate de rire et prend Benjamin dans ses bras : Tu as eu de la chance de tomber sur moi. Qu'aurais-tu fait sinon ? Elle avait quelques preuves tout de même.

Benjamin sourit : Je comptais soudoyer le policier qui aurait pris la peine de se déplacer. Après tout, je ne suis pas un meurtrier, il n'y a pas de récompense pour ma capture, je crois qu'un simple pot de vin aurait fonctionné.

Martin sourit : Je suppose que oui. Mais tu as eu de la chance. Fais attention à toi. Et on ira boire un verre, appelle-moi !

Benjamin : Avec plaisir.

Martin lui donne une tape amicale dans le dos et s'en va.

Benjamin : Bien, il semblerait que la situation soit redevenue normale. Nous voilà enfin débarrassés d'Amandine.

Benjamin se retourne vers les autres. Rose est debout, devant la fenêtre, son couteau sur la gorge.

Ne me Quitte pas - ThéâtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant