La Mélodie des Enfers...

Ce matin, je ne me suis pas réveillée dans ma chambre, mais dans celle de ma cousine, Lysa. Mon frère et moi passons les vacances chez elle.

Ma cousine et moi nous dirigeons vers le centre-ville à la recherche d'une boulangerie pour notre petit-déjeuner. Étrangement, les rues habituellement bondées dont désertes aujourd'hui...

Nous rentrons dans la boutique, Lysa se dirige vers le comptoir tandis que je jette des coups d'œil aux pâtisseries avec envie. Mon regard se pose sur une pile de journaux, je m'approche et regarde la première page. Je lis le titre écrit en grandes lettres : « Hier à 16 heures, disparition de plus de 120 personnes au parc du Quesnoy. »

Je suis inquiète, mon corps tremble et le journal m'échappe des mains. Où sont passées ces personnes ? Que leur est-il arrivé ? Je ramasse le journal et le paie ainsi que les pâtisseries que nous avons commandées.

-  Léna, qu... qu'est-il arrivé à toutes ces personnes ? me demande Lysa avec inquiétude et peur.

- Je ne sais pas... Mais nous allons mener notre petite enquête ! lui répondis-je déterminée. Je veux percer ce mystère !

Après avoir mangé notre petit-déjeuner, je pars m'asseoir dans le canapé pour attendre mon petit frère Mike. En feuilletant le journal, je tombe sur une liste de tous les noms des personnes disparues. Je la lis et tombe sur les noms de mes parents....

- Ce n'est pas possible ! Ils ne peuvent pas avoir disparu ... dis-je en chuchotant désemparée....

Soudain, j'entends des pas s'approcher de moi. Je relève la tête et aperçois Mike assis dans le fauteuil en face de moi.

- Alors, que voulais-tu me dire ? me dit-il avec son habituel sourire.

- J'irai droit au but, hier à 16h, plus de 120 personnes ont disparu au parc du Quesnoy, et ... nos parents font partie de ces personnes portées disparues.

Je vois le visage de mon frère pâlir et dans ses yeux je peux lire de la peur et de l'inquiétude.

- Ecoute, va prévenir Lysa que demain, je vous donne rendez-vous dans ce parc à 16h après mon cours de kendo. Ne t'inquiète pas, je retrouverai nos parents !

Quand j'eus fini de parler, mon frère relève la tête, son visage avait retrouvé des couleurs. Il m'offre un faible sourire avant de se lever et de sortir de mon champ de vision.

Cette nuit-là, je dormis à peine car je me torturais l'esprit. Il y avait trop de questions sans réponses. Le matin, je me réveillais avec la peur de ne pas réussir à retrouver les personnes disparues ainsi que mes parents. Toute la journée je restai tellement stressée à l'idée de me rendre sur le lieu du drame que je ne remarquais pas l'heure qui tournait.

Quand je regarde enfin l'horloge pour la première fois de la journée, je vois les aiguilles m'indiquer 15h16.

- Mince ! Je suis en retard à mon cours de Kendo !!

J'attrape mon manteau et mon Katana à la volée, puis cours vers la sortie. Je ne prends même pas le temps de refermer la porte derrière moi. Je cours à en perdre haleine dans les rues toujours désertes. Je n'entends que le bruit de mes pas et de ma respiration saccadée.

En arrivant enfin à destination, je me dépêche de rejoindre le reste du groupe dans la salle de sport. Tout le monde est en train de s'entraîner, je décide alors de profiter de mon entraînement pour me vider l'esprit.

En sortant de mon cours, j'attache mon katana dans mon dos et me dirige vers le parc l'air pensive ; j'ai encore subi une défaite écrasante , comme à chaque fois que je participe à un combat mais j'aime le Kendo et je n'arrêterai de le pratiquer pour rien au monde. Ce sport me permet de me défouler et d'être moi-même ; j'oublie tous mes problèmes et mes pensées négatives.