Il y avait les
plages abandonnées
où elle s'allongeait.
Les cheveux emmêlés
de grains de sable fin,
lourds sur le sol, au
goût du sel, des larmes
et du vent.
Ces espaces entre ciel et
mer, balayés par le
souffle profond de la vie
qui expire.
Et là, elle s'épuisait paisible,
à écouter le cri des oiseaux
qui paraissent loin.
Ce cri déchirant l'air humide,
un hurlement du fond de l'âme
qui vient s'infiltrer dans son corps délaissé.
Le miroir de ses yeux translucides,
transcendant la fenêtre claire de l'eau mouillée.
Il n'y a pas d'infinis qui me paraissent plus dévorants que son front fiévreux et sa bouche collante, susurrant des mots d'amour à l'air du bord de plage.