Chapitre 2 : La fête foraine

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Au loin, des lumières s'allument soudainement, perçant dans la brume opaque. Des cris de joie résonnent. Je m'arrête pour regarder cette lumière, en dehors du chemin. Alors, comme j'en rêve depuis longtemps, je m'écarte de cette fichu route et marche vers mon passé, un large sourire au lèvres. Comme un moustique attiré par la lumière, j'oublie le danger. Et un bruit sur ma gauche me le rappelle. J'accélère, de peur que le bruit me remarque, qu'il me ramener sur cette route de cauchemar. Je cours maintenant, vers ce souvenir, avant qu'il ne m'échappe, que je l'oublie, qu'il retombent dans les limbes de mon esprit. Plus j'approche, plus la lumière brillent, plus les cris se font fort et joyeux. Je distingue même de la musique. Une douce musique sortant de très loin de mon enfance, joué à l'orgue de barbarie. Derrière moi, quelqu'un court, ou plutôt quelque chose. Plus que quelque mètres ! Je sens le souffle de la chose sur ma nuque. J'accélère encore. Mes poumons me brûlent. Je ne sens plus mes jambes. Enfin, j'arrive dans la fête foraine. Je me précipite au milieux de toutes les attractions, ralentissant petit à petit. Quand je m'arrête totalement, je remarque quelque chose... je ne suis plus seul ! Autour de moi, pleins de gens déambule par mis les divers manèges. Sauver.

Pourtant, quelque chose cloche. Tout autour de moi est brumeux, légèrement tremblotant. Même les enfants. Une petite fille passe à côté de moi. Je lui fait un petit geste de la main. Elle ne daigne même pas à me jeter un regard.
- Hé ho ! Est ce que quelqu'un pourrait m'aider ? C'est la première fois que j'entend ma voix depuis... longtemps. Je l'avais oublié. Elle est cassé, enroué et tremblante, comme se qui est autour de moi. Personne ne réagit à mon appel. Il ne semble pas m'entendre, ne pas se rendre compte que je suis là, que j'existe. Je me précipite vers des enfants qui mangent des bonbons, ce dirigeant vers une attraction.
« Les enfant, vous m'enten... »L'un d'eux vient de me traverser. Puis, tout les autres. Cela me laisse une sensation froide au niveau du cœur. Peut être que je n'existe pas vraiment finalement. Ce n'est qu'un souvenir. Un simple souvenir. Mes espoirs s'envole. Je suis encore seul. Seul. Ce n'est qu'un souvenir. Un souvenir inutile. Il ne va pas me rappeler qui je suis, il ne me serre à rien. De rage, je donne un coup de pied dans la chose la plus proche ( une poubelle ) mais mon pied ne fait que la traverser. Anéanti, j'erre au milieux des attractions. Personne ne me voit, ils m'ignorent. Personne ne m'évitent, ils me traverse. Je regard quand même autour de moi, au cas où si je trouve quelque chose d'intéressant. Le palais des glaces, qui ne renvoies pas mon reflet, la maison du rire, avec un clown qui distribue des ballons rouges à l'entrée, le manoir hanté, avec l'inscription " peur à faire réveiller les morts ", un stand de tir, avec à gagner un gros nounours beige au yeux noisettes, un... Mais, ce nounours met étrangement familier. Je retourne sur mes pas. Le nounours est toujours là, avec ses yeux noisettes, sa fourrure beige, sont grand sourire figé, son t-shirt bleu avec des étoiles jaunes et cette impression de déjà vu. De tout ce qui m'entoure, c'est la seule chose qui n'ai pas brumeux et ne tremblote pas, qui a l'air de me remarquer. Qui a l'air d'exister. Alors, au fond de moi, une petite voix  me chuchote. " prend le, n'ai pas peur. Vas-y attrape le ! Que peut il t'arriver ?" Alors, comment hypnotiser, je m'avance vers l'ours. Mais, étrangement, je ne m'approche pas. Je fait du sur place ! Je me met a courir, pour l'attraper, mais il semble s'éloigner, toujours plus loin, inaccessible. Je m'arrête, essoufflé et toujours au même endroit. Je relève la tête et regarde la peluche droit dans ses yeux malicieux. Et puis quelque chose d'incroyable se produit. Il me parle ! Il me parle, avec ses yeux. Par télépathie. Je l'entend chantonner en rigolant à travers ses yeux mort: «  Viens, je peut te voire. Je suis ton ami, on est pareil ! ». Mais pourquoi ricane t'il ? Je m'approche des fusils. Sur une pancarte, il y a marqué: « 4 coups, 4 cibles. 1er prix ourson beige ».  Le forain à la caisse tiens un fusils fermement. Donc , si j'ai bien compris, je dois tirer sur 4 cibles des cibles mouvantes en 4 coup. Suis je doué à ça ? Je ne le sait même pas. Je l'ai oublié. Peut être, on verra. J'essaye de prendre la carabine des mains du forain mais je ne fait que passer à travers ! Je réessaye mais tel un fantôme, je n'arrive pas à l'attraper. Furieux, je regarde la peluche. En fixant ces yeux rieurs, j'ai soudainement un déclic. Même si c'est un souvenir, je dois quand même payer. Je plonge la main dans la poche de mon jeans et ressort un billet. Que fait il là ? Je ne sais pas mais je ne sais plus rien, cela peut être normal. Je le pose dans la deuxième main du forain et il tend la carabine à un petit garçon qui vient de me traverser. Je le prend comme le petit garçon. Il est solide ! Je me positionne en face des cibles. Le petit garçon et moi sommes tellement s'incronisé que nous ne formons qu'un . Nous visons. Je me concentre, nous mettons nos yeux dans le viseur et visons une cible. Nous tirons une fois, deux fois, trois fois, quatre fois.  Nous retirons nos yeux du viseur. Devant moi, les 4 cibles touchées gisent par terre. Le sourire du nounours semble s'être élargit. Le petit garçon s'est évaporé. Qui était ce ? On verra ça plus tard. Je m'approche du stand pour prendre l'ourson mais le caissier s'anime soudainement et ferme le stand de tir d'un lourd rideau de fer sur lequel il y a écrit fermé. Derrière, j'entend un rire. Un rire qui me fait dresser mes cheveux sur la tête. Je rebrousse le chemin en ayant hâte de rejoindre la route. Finalement cette endroit est pire. Mais en marchant, je me rend compte que les gens me dévisage et me suive. Ils sont sur mes talons. J'accélère. Ils accélère. Maintenant je cours. Ils courent également. En passant devant le manoir hanté, les portes se mirent à vomir tout les monstres qui se trouvent à l'intérieur. Je regarde avec horreur les zombies vert, les sorcières repoussantes, les mygales velues, les fantômes pâles et flottants qui se joignent à la foule qui me poursuit. À la maison du rire, le clown souriant, une tronçonneuse à la main, éclate ces ballons d'un coup poings. Du sang en dégouline. Il rejoignit l'émeutes qui me poursuit à travers cette fête foraine de malheureux. Au palais des glaces, une seule chose se reflétait sur toute les miroirs. L'ourson beige, riant aux éclats. C'était lui qui riait de ce rire diabolique qui me suis depuis que je cours. Absorbé par cette vision d'horreur, je trébuche contre un caillou et tombe, tombe, tombe...

Dans la brumeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant