Chapitre 11

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Moi :- On devrait s'en aller.

Pour une raison que j'ignore, je suis froide avec mon frère.
Je remarque finalement qu'il ne bouge pas. Je m'arrête alors de bouger aussi, concentre mes pensées sur mon frère. Sachant parfaitement où il se trouve, et comme attirée, je m'avance vers lui, pose ma main sur son épaule, et je comprends, il ne veut pas interrompre ce moment avec moi. Il se tourne vers moi, me prend dans ses bras, et me serre comme s'il n'allait plus jamais me lâcher.

Lucas :- Ce regard oppressant, ce n'était qu'une surveillante qui pensait qu'on se bécotait.
Je me sens rassurée.

La sonnerie retentit, et Lucas doit se rendre dans le bureau du proviseur afin de régler la paperasse, il me quitte donc à contre coeur.

Je me rassois sur le banc, et mon coeur se met soudainement à battre la chamade.
Je me retourne, et sa simple présence avait réussi à rendre mon coeur dingue.
Il s'avance vers moi, attrape mon poignet et me tire vers.
Je perds l'équilibre et finis appuyée contre son torse. Je sens son odeur, et je m'aperçois que c'est la première fois que j'y prête attention.
C'est vraiment étrange, il n'y a jamais réellement de juste milieu avec lui, c'est noir ou blanc.
Soit il m'ignore, il est froid et il me lance des regards noirs, soit il devient étrangement proche de moi.
Je me demande encore quels sombres secrets peuvent bien cacher sa famille et lui.
Il pose son autre main sur ma joue droite, du dos de ses doigts il me caresse délicatement la joue. Je me noies dans ses yeux, son regard l'hypnotise, il en dit plus que d'habitude, je parviens à lire en lui.
Car oui, depuis que je suis petite, lorsque mon frère est parti, j'ai commencé à développer des facultés étranges comme celle de pouvoir facilement lire en la plupart des gens. Mais jusqu'à présent je n'ai que très peu réussi à lire en Aiden.
Son regard exprime bien ses choses à ce moment précis.
En lui je peux lire qu'il est triste, comme souvent, mais je ne sais pas pourquoi.
J'aperçois également de l'angoisse.

Moi :- Qu'est-ce qui t'angoisse tant Aiden ?
(Oups merde c'est sorti tout seul)
L'expression de son visage change, et laisse place à la surprise.
Ses yeux s'arrondissent, ses sourcils se haussent.
Il ne semble même pas capable de détacher son regard du mien.
Une seule phrase sort de sa bouche.

Aiden :- Je suis dangereux pour toi Jenn.

Toute trace de vie s'efface alors de son visage, son regard se vide. Comme si soudainement il avait cessé de vivre.
Il baisse la tête, descend sa main machinalement, m'effleurant la joue au passage comme si il cherchait un dernier contact avant de partir.
Sa main est glacée.
Mais étrangement il reste devant moi, la tête baissée, tenant toujours mon poignet gauche de sa main droite. Un craquement de branche me fait tressaillir, je me retourne, je sens la pression sur mon poignet disparaître, je me retourne de nouveau, Aiden a disparut.
Mon coeur se serre. Une boule dans mon ventre ainsi que dans ma gorge apparaissent.
Alors je quitte cet endroit, et dirige vers la bibliothèque, là au moins je suis sure que personne ne viendra me brusquer.
Mais peut importe où je me trouve, cette phrase retentit en boucle dans ma tête.
Pourquoi serait-il dangereux pour moi ?
Et pense-t-il que je ne suis pas capable de me défendre toute seule ?
Après tout, d'après Lucas je possède bien plus de capacités qu'il n'y parait.

Complètement perdue dans mes pensées, je sors de la bibliothèque et marche dans les couloirs sans vraiment regarder devant moi.
Finalement, quelque chose me rentre dedans, me faisant revenir à moi lorsque mon postérieur a l'excellente idée de se cogner contre le sol.

??? :- Zut ! Je suis vraiment désolée, je cherchais mon chemin et je regardais pas devant moi je suis désolée.
Dit une petite voix.

Je relève la tête et me fait face une magnifique rouquine.
Elle est visiblement plus grande que moi et semble avoir mon âge.
Elle a une longue chevelure rousse descendant le long de ses épaules jusqu'au milieu de son ventre fin, de grands yeux verts, brillants et doux, des tâches de rousseurs sur ses joues laiteuses, des lèvres rosées, presque rouges, et pulpeuses.
Ses épaules sont assez fines, contrairement aux miennes qui sont plutôt carrées et robustes, ce qui, je dois dire, ne correspond pas tellement à ma morphologie, étant donné que je suis haute comme trois pommes.
À cette pensée, je lève les yeux aux ciel et regarde dans le vide.
Elle me tend sa main pour m'aider à me relever.
Je lui souris et me lève.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 16, 2019 ⏰

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L'orage amoureux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant