Redamancy

ii. 💌

De : Iseult
À : Léo Finch
vendredi 24 novembre 2017

Vous étiez là, à traverser le terrain basket trempé par la pluie qui tombait. Je vous regardais avancer. Vous aviez ce regard, mais si vous savez ! Celui qui nous donne cet impression qu'une timidité derrière cet air assurée est cachée. Le vent d'automne emportait avec lui, toute chaleur extérieur, mais apparement pas celle de votre cœur. Il paraît si grand, si immense mais si vide. Intense, c'est ainsi que je définirais votre regard à mon égard. Remplit de douceur, il me fit oublier toutes mes peurs.

Vous souffliez dans vos mains pour les réchauffer, tandis que je soufflais les paroles d'une chanson qui tournait en boucles dans mes écouteurs, me rappelant à quel point c'était un bonheur de vous voir à cette heure, malgré ce temps. Un temps qui donnerait presque envie de rester au lit, ou d'être avec ses amis, oubliant les petits tracas de la vie.

En parlant d'amis. Ah si vous saviez, combien je donnerais pour être ici. Avec vous. Vous regarder, arriver dans ce manteau, donc sa couleur vert fluo ne vous importe peu. L'aimez vous peut être ? Vous ne le savez peut être pas, mais le vert est associé l'échec et l'infortune, mais moi je crois, qu'elle est l'emblème de l'espoir et de la chance. À qu'est-ce que j'ai de la chance que de vous avoir. Oui, vous.
Je me suis toujours demandé, est ce qu'il y aurait un jour peut être, un nous ? J'en ai parlé à mes amis, et la seul chose qu'ils eurent trouver à me dire n'était autre que : " Un professeur mais quelle horreur ! En plus il est majeur !" Dans ma tête leur réaction sonnait plutôt comme : " C'est vraiment adorable, il semble compter pour toi. Essaye toujours, mais j'espère pour toi que ce n'est pas de l'amour.
Car même si un jour quelque chose arrivait, tu sais le risque que tu encours." Mais ce n'est seulement qu'une fois rentrée chez moi que j'y ai repensé. J'ai réfléchis, puis je me suis dis. A quoi bon ? A quoi bon avoir peur ? Puis peur de quoi ? D'exprimer toute cette... Et puis qu'est ce que c'est d'abord ? J'ai peur sans même savoir de quoi, c'est vraiment n'importe quoi.

Cependant, voilà. Une semaine que je cherchais un moyen de vous écrire, sous une autre forme, qu'un banale message. Une manière plus poétique, plus douce, de vous faire parvenir mes pensées.
Je cherchais aussi, et surtout, le courage de vous écrire. Ce qui m'a donc valu une semaine de réflexion, mais en voici le résultat. Je ne vous connais, certes que depuis trois mois. Seulement pour moi, s'exprimer c'est le seule façon de ressentir ce sentiment de liberté. Alors voici, le début de cette histoire, notre histoire.

À vous, à nous

I.

ps: Merci à mon gentil camarade Charlie, de m'avoir fait par de votre e-mail.

message envoyé, 19:00.