Chapitre 1:le début de la fin....

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Loisse: Vendredi 4 mars 22h03

Cette colère qui m'étouffe finira sûrement par me tuer. Mes larmes brillantes aux coins de mes yeux finiront par couler. Mon frère finira par comprendre. Ma vengence finira par tomber. La sentence sera lourde.

La nuit noir le silence et la liberté.

C'est la dernière nuit où je pleure. Je me le suis promis. Ma mère rentre tard encore aujourd'hui. Elle se réfugie dans le travail sous prétexte que nous n'avons pas assez d'argent. Je ne rentrerai pas. Ma dernière nuit de tristesse. Ma vengeance arrive. Plus jamais je ne laisserai quiconque me dire ce que je suis. Plus maintenant. J'en ai assez de pleurer, j'en ai assez de me faire petite, assez d'avoir peur. Je ne vais dénoncer personne. Je risquerais bien plus. Mais je vais les faire souffrir.

Mes pensées divagent alors que je marche sur le trottoir sous la faible lumière lunaire. Les voitures sont rares à cette heure. Le silence est roi, seul le bruit de mes pas vient déranger cette harmonie imparfaite.

J'aimerais abandonner mon corps. Juste une dernière fois. Je voudrais m'essouffler pour sentir mon coeur battre à tout rompre, pour me prouver à moi même que suis encore vivante et que je compte bien l'être encore. Je souhaite que mes jambes flageollent sous mon poids pour tomber à terre, que mes forces me quittent une derniere fois avant de rentrer dans ma nouvelle vie. Afin que je puisse enfin respirer. Alors sans vraiment me décider mes jambes accélèrent le mouvement, mes bras suivent dans une suite coordonnée, bientôt je vois défiler, devant moi, les arbres plus vite. Mon souffle s'agite, mon coeur tambourine. Mon cerveau se tait. Enfin. La paix. Je ferme les yeux quelques secondes. Je respire à grandes bouffées, saccadées à présent. L'air du soir s'écrase sur ma peau lisse. Une larme, La dernière, coule le long de ma joue. Elle brûle mes yeux tirés par la génétique de mon père, malgré cela je les rouvrent. Je vois flou; mais ce n'est pas grave, je continue ma course folle. Mon téléphone vibre dans la poche arrière de mon jeans. je continue. Le trottoir s'arrête. Je continue. Rien ne peux plus m'arrêter. J'halete, je continue. La vue brouillée par mes derniers pleures, je me fait des dernières promesses avant de laisser mon passé à sa place. Mes pieds claquent au sol dans un bruit de tic tac rapide. La route déserte. Un sourir, franc se dessine comme une évidence sur mon visage. Je ne souris non pas parce que je suis heureuse de pourvoir respirer, enfin. Non ce n'est pas pour cela. Même si maintenant, j'ai décidé que mon destin se reconstrura, qu'il se réparera un peu plus chaque minutes qui passera ici. Je m'arrête car mes jambes ne veulent plus bougées. Mes genoux frottés avec le bidum froid. Je souris ironiquement, car c'est lorsqu'on est sur le point de relever la tête. De voir le bout du tunnel, qu'on le voie se fermer devant nous. Comme un mirage, une mauvaise blague auquelle on ne veux croire. Comme ses fars éblouissant qui me regarde dans les yeux. Je reste immobile. Mes forces s'envolent. Les fars me regarde, on dirait qu'il veulent m'attraper. ils me regardent intensément. Je souris:

-"Quel destin pathétique."

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La course contre la vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant