Il est 29h et 46 vers de terre. Dans quelques instants, le valet de pique se mettra à pleurer et le processus s'enclenchera. Les étoiles descendront s'excuser auprès du mardi pendant que les chaussettes esseulées apprendront la java à l'archiduchesse. Les boutons de manchette cesseront d'exercer leur fonction tandis que l'huile de coude produite durant les vendanges de brocolis s'évaporera. Un livre à la couverture verte criera et les taies d'oreiller saigneront quelques gouttes. Et dans tout ce vacarme silencieux, je m'arrêterai d'un pas frénétique et patienterai impatiemment. Puis, sous un déluge de feu, la terre se mettra à souffler sous le regard stoïque des cachalots effrayés de bonheur. Lorsque le sablier se brisera, la musique saura qu'il est temps de jouer aux échecs et le lutin luisant vendra la quarante-douzième brique d'une abbaye inexistante à Lucky Luke. Et lorsque le vieux chêne coupera le bûcheron, tout rentrera dans l'ordre.