La cage dorée (Fanfiction BTS)

Chapitre 9

Une fois qu'ils furent partis, le dénommé Seokjin se tourna vers moi, un petit sourire timide accroché à ses fines lèvres rosées. Puis, d'une voix peu sereine il déclara en rougissant de plus belle :

《-J-je vous pro-propose de commencer cette année par l-l-la lecture d'un po-po-poème qui me tiens particulièrement à - à coeur, Mademoiselle...

Cette phrase résonna dans la salle d'étude comme un écho dans une grot te. J'avais à peine entendu ses paroles tant elle etait prononcées avec tant de douceur. C'est avec une main dans la poche et sa feuille adorée tenue dans l'autre qu'il se posta juste devant la fenêtre donnant vue sur le jardin. Les rayons du tendre Soleil automnale balayais doucement son visage qui se concentrais à lire les lignes imprimées sur le papier. Il mouva alors sa bouche avant de prononcer :

"Allongé dans les hautes herbes,

La ville se faisait encore ténèbre,

Le bleu de ses yeux,

Ne cessera de m'évoquer les cieux,

Peut-être sera-t-elle plus heureuse entre quelques nébuleuses..."

Une fois qu'il eut achevé son monologue d'une beauté inégalable, son regard se posa de nouveau sur moi. J'étais encore remplie d'émotion et je partageais les même idées que mon professeur sur cette oeuvre. Lorsque mes yeux remplis de larmes croisèrent les siens, je reconnûs enfin le sens profond de ces paroles. Et c'est ainsi que Mr Seokjin continua ses bégaiements jusqu'à la fin de ce cours remplis de pur bonheur...

***

-Excusez-m-m-moi...

Je me retournai vers mon interlocuteur se trouvant près de la salle de cours que je venais de quitter.

-Oui ? Répondis-je naturellement à Mr Seokjin qui se dandinait d'un pied sur l'autre. Celui-ci reprit :

-Je dois...vous donner un de-voir, rejoignez-moi dans l'aile Ouest du château à-à 17h s' il vous plait...

Comme je ne répliquai rien il poursuivit avec une voix incertaine :

-J'ai o-obtenu une auto-auto-r-r-risation de votre père...

À l'entente de de dernier mot, j'eus un frisson qui me parcourra toute l'épiderme. Je n'ai jamais considéré cet homme comme mon père, il était juste un tyran, voilà...Chassant ces mauvaises pensées de mon esprit, je lui annonça avec assurance :

-Bien-sûr Monsieur !