Je me réveillais en sursaut, le front en ébullition. Mon coeur battait la chamade. J'avais le souffle court et eu du mal à inhaler correctement. Inspire, expire. Inspire, expire. Il me fallut une bonne dizaine de minutes pour me calmer et me ressaisir. Je réussis enfin à me mettre en position assise et je relevais la tête en arrière, poussant un long soupir. Les yeux toujours fermés, je me repassais les images de mon cauchemar dans ma tête. Il me hantait de plus en plus. Il se faisait de plus en plus fréquent. A chaque fois, je me voyais dans une forêt, quelqu'un était là, tout près de moi, il me voulait quelque chose, mais je ne comprenais absolument rien. D'après nos croyance et notre culture, les rêves étaient des messages cachés qui pouvaient soit nous avertir, soit nous révéler certaines choses ou encore prédire l'avenir. On faisait généralement appelle à une hajia, l'équivalent des sages de village mais version ville, qui étaient plus fiables et plus reconnus. Honnêtement, tout ça me paraissait très fictif et superflu. La hajia de ma ville était ma grand-mère Suzanne. Elle me rendait souvent visite à la demande de ma mère et déclarait que c'était tout à fait normal. Elle mettait ça sur le compte de l'adolescence et que d'après elle, ça me passerait. Ce dont je doutais fortement mais comme on dit, l'espoir fait vivre.
Mon ventre gargouilla, signe que j'avais faim et mis donc le pied à terre. Ma chambre était une mezzanine assez grande. J'avais repeint les murs en blanc pour pouvoir afficher mes photos de famille, d'amis et quelques tableaux. Ils en étaient maintenant recouverts. J'avais disposé mes meubles contre les murs et mon lit au milieu de la chambre. Il n'y avait qu'une fenêtre, sur le mur du fond, mais qui était assez grande pour offrir assez de luminosité à mon bureau qui était juste à sa gauche. Des guirlandes lumineuses étaient accrochées par-ci par-là, traversant la chambre à tout va, ce qui donnait à cette pièce une certaine intimité et qui en faisait un petit cocon bien douillé. J'avais environ 13 ans quand nous avions changé ma chambre de petite fille pour une chambre plus "adulte". L'adolescence passant par là, mes parents n'avaient pas refusé de me laisser un peu d'intimité. J'avais besoin, après les cours par exemple, de me retrouver dans ma bulle.
J'enfilais un pull et j'descendis l'échelle qui reliait ma chambre à la cuisine.
-Enfin réveillée, il est midi passé, Mia.
Ma mère était occupée à faire la vaisselle. Quand elle ne travaillait pas, elle passait son temps à faire le ménage pour que la maison soit toujours belle "toujours prête à recevoir du monde", comme elle disait. Et du monde on en avait souvent.
-Bonjour maman. Je suis désolée j'ai eu du mal à dormir.
Elle se retourna, me regarda et pendant une seconde j'ai cru qu'elle allait se fâcher contre moi à cause de son visage fatigué par le travail, mais elle me souri. Je descendis la dernière marche et la serra dans mes bras.
-Encore un cauchemar ma chérie ? souffla-t-elle dans mes cheveux.
-Toujours le même, soupirais-je.
Nous restâmes ainsi un long moment avant que je ne m'assieds à table pour que ma mère me serve une omelette. Je mangeais en silence la regardant finir sa vaisselle. Après quoi, je me dirigeais vers la salle de bain pour me préparer. Ma maison n'était pas très grande. Elle était toute ouverte avec des baies vitrées à perte de vue, sans porte sauf à l'arrière de la maison, pour les WC, la salle de bain et la chambre de mes parents. Je quittais donc la cuisine, passant par le petit salon qui ne comportait qu'un grand canapé en velours et une table basse en verre. Dans le couloir qui amenait à l'arrière de la maison, ma mère avait accroché des portrait de famille où l'on me voyait grandir au fur à mesure que l'on explorait les photos. Elle s'était amusée à peindre les murs en mauve, ce qui n'avait pas vraiment plu à papa
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Derrière mes rêves
Ciencia FicciónMia vit dans un monde futur au nôtre. Sa vie serai banal si ses rêves n'étaient pas de plus en plus étranges. Un message est caché derrière. Mais lequel? JE REPRENDS L'ÉCRITURE DE CE ROMAN BIENTÔT