Chapitre 4

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-J-je ne v-vois pas de quoi vous parlez! Dit-elle en bégayant.

Elle est stupide ou quoi? Elle croit vraiment pouvoir s'en sortir avec une réponse pareil?

-Ne jouez pas à ça avec moi. J'ai tout entendu de la conversation. N'essayez pas de nier, c'est inutile. Dit monsieur William avec un regard de plus en plus sévère.

Je crois que je commence à l'apprécier lui. Il n'a pas l'air d'être du genre à ce laisser faire. Au départ, je croyais qu'il était comme tous les autres adultes, qu'il était hypocrite. Je me suis peut-être trompé sur lui...

-Mais vous n'étiez pas parti? Je vous est vu sortir! Dit la directrice, en essayant probablement d'éviter le sujet de la conversation.

-Si, on était partis, mais on trouvait ça louche qu'il nous ignore comme ça, alors on est revenu. Dit Alison, la regardant d'un air aussi sévère que William.

-Mais ce n'est pas le sujet. C'est quoi cette histoire de nous ignorer? C'est vous qui lui avait demandé de nous ignorer? Dit William, en ayant un air de plus en plus sévère.

Ça, c'est ce qui s'appelle être surpris en plein délit. Je vais peut-être enfin pouvoir sortir d'ici. Ma cause n'est peut-être pas si désespérée finalement...

-Je n'ai pas de compte à vous rendre, alors je n'ai pas à répondre à vos questions! Ça ne vous regarde pas! Dit-elle en perdant son calme.

-Ce n'est pas une question de compte. Vous empêchez cet enfant d'avoir un avenir et le forcer a rester un orphelin. En tant que directrice de cette orphelinat, il est de votre devoir de donner une chance à ces orphelins de trouver une nouvelle famille qui saura s'occuper d'eux et les aimer. Pas le contraire! Dit Alison, en regardant la directrice droit dans les yeux.

Une famille... Je me demande à quoi ça ressemble d'avoir une famille. Est-ce que c'est agréable? Est-ce que une famille reste soudé et s'entraide en cas de difficulté? Est-ce que une famille va s'aimer quoi qu'il arrive? Non, sûrement pas... Si c'était le cas, mes parents ne m'aurait pas abandonnés. Alors, dans ce cas, à quoi ça sert d'avoir une famille? Je me le demande...

-Si vous ne partez pas et que vous continuez comme ça, je vais appeler la police! Dit la directrice, en perdant de plus en plus son calme.

Elle est vraiment désespérée pour répondre ça. Ça montre qu'elle n'a aucun argument pour justifier ce qu'elle a fait. Appeler la police ne va lui servir à rien. C'est fini...

-Vous allez appeler la police? Et pour leur dire quoi? Je vous rappel que c'est vous qui êtes en tort dans cette histoire. Dit William, d'un air victorieux.

-Je vais appeler la police pour... harcèlement! Dit-elle, complètement paniquée et ne savant pas quoi dire.

Pour harcèlement? D'où il y a de l'harcèlement danc cette histoire? À moins qu'elle parlait d'elle, je ne vois pas d'harcèlement dans cette histoire. Il faut vraiment qu'elle soit à court d'argument pour répondre ça. Je me demande d'ailleurs pourquoi j'ai eu autant peur d'elle... Ça en est presque ridicule...

-Appelez les alors, mais la personne qui risque de se faire arrêter c'est vous, pas nous. Dit Alison, d'un air aussi victorieux que William.

-Dites-moi, pourquoi chercher vous à tout pris à ce qu'il ne se fasse pas adopter? Dit William, abandonnant son air victorieux pour un air plus sérieux.

-Parce qu'il est un monstre et un meurtrier! Il a tué un de ses frères! Il ne mérite pas d'être heureux! Dit-elle, en criant.

-Je ne l'ai pas tué! Combien de fois est-ce qu'il faudra que je le dise pour que vous me croyiez!? Dis-je en hurlant et en essayant de contenir ma rage pour ne pas lui sauter dessus et la frapper.

J'en ai marre qu'il m'accuse sans cesse que je l'ai tué, alors que c'est faux. En plus, ils n'ont aucune preuve que c'est moi qui l'ai tué. Juste parce que la veille je l'ai rué de coups de poings ça devrait être moi qui l'ai tué? C'est stupide, ça n'a aucun sens. Ils étaient tellement convaincus que c'était moi qui l'avait tué qu'ils n'ont même pas prient le temps d'examiner ses blessures avant de m'accuser. Si ils avaient examiné ses blessures, ils auraient compris que ce n'était pas moi qui l'a tué.

-On le sait. Dit une voix qui me sortis de mes pensés.

-Hein? Dis-je, confus et en regardant la personne qui venait de parler.

-On le sait que ce n'est pas toi qui l'a tué. Dit Alison, en me souriant.

-Comment tu le sais? Dis-je, en ayant un air interrogateur et incertain.

-Tu n'as pas l'âme d'un tueur. Dit Alison, toujours en souriant.

L'âme d'un tueur? C'est sensé vouloir dire quoi ça? Qu'au fond de moi, je ne suis pas un tueur? Qu'est-ce qu'elle en sait? Elle ne me connais même pas, alors comment peut-elle dire que je ne suis pas un tueur? Décidément, je ne les comprend vraiment pas tous les deux...

-Je ne comprend pas... Comment peux-tu dire ça alors que tu ne me connais pas? Dis-je, dans l'incompréhension totale.

-On t'a observé pendant une semaine et ce qu'on a vu n'est pas un tueur, mais un enfant plus sensible qu'il ne veut bien le laisser croire et qui a été accusé injustement. Dit Alison, en souriant encore plus.

Un enfant sensible? D'où est-ce qu'elle sort ça? Quand est-ce qu'elle a vu quelque chose de sensible chez moi? En quoi je suis sensible au juste? Je suis tout le contraire de quelqu'un de sensible. Je suis froid et distant, il n'y a rien d'attachant chez moi. Ils sont vraiment bizarre ces deux là...

-Où est-ce que tu as vu quelqu'un de sensible chez moi? Je n'ai rien de quelqu'un de sensible... Dis-je, en fixant le sol.

-À chaque fois qu'un enfant qui passe à côté de toi te traite de monstre, tu te met à fixer le sol avec un air triste. Il faut être aveugle pour ne pas le remarquer. Dit-elle, toujours avec son plus grand sourire.

Qu'est-ce qu'elle raconte? J'ai vraiment un air triste à chaque fois que ça arrive? Non, je ne crois pas. À chaque fois que je me met à fixer le sol après que quelqu'un me traite de monstre, c'est pour mieux contrôler ma rage et retenir mon envi de lui sauter dessus et le frapper. Ça ne ressemble en rien a de la tristesse...

-Ce n'est pas de la tristesse que je ressentais, mais de la colère. Dis-je, toujours en fixant le sol.

-Ce que tu viens de dire ne fait que prouver ce que Alison vient de dire. Dit William, en se baissant à ma hauteur pour me regarder droit dans les yeux.

En quoi ce que je viens de dire prouve ce qu'Alison vient de dire? Elle disait que ce que je ressentais étais de la tristesse alors que moi je lui es répondu que ce que je ressentais c'était de la colère. La tristesse et la colère sont deux sentiments complètement différent, alors je n'ai en rien prouver ce qu'elle vient de dire, au contraire.

-Je viens de dire que ce que j'ai ressenti c'est de la colère, et non de la tristesse. Dis-je, fixant toujours le sol.

-Justement. Que ce soit de la colère ou de la tristesse ça revient au même, car ça prouve que tu n'es pas un monstre, mais un humain. Toute émotion, quelle qu'elle soit, est la preuve que tu es un humain, car les humains sont fait d'émotions et de sentiments. Dit-il, en cherchant mon regard.

Je n'avais jamais vu les choses de cette façon là. Je crois qu'à force de me faire dire que j'étais un monstre, j'ai fini par y croire et me prendre moi-même pour un monstre sans m'en apercevoir.

-C'est vraiment ce que tu penses? Dis-je, me décidant enfin à le regarder dans les yeux.

-Évidemment! Alors, dit moi Axel, ça te dit de venir habiter avec nous et faire parti de la famille? Me dit-il, en me regardant dans les yeux et en me souriant.

Le loup qui est en moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant