Partie 2

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Quand je pense à mon époux c'est mon cœur qui bat frénétiquement. Mon chocolat au caramel fondant comme j'aime l'appeler, il n'y a pas meilleur homme que lui. Et vous me croirez sur parole quand je vous dirai tout ce qu'il fait pour moi. Je n'irai pas jusqu'à le traiter de personnification de la perfection mais quand même c'est quelqu'un d'exceptionnel. Et je sais comment le séduire mon homme, tant et si bien qu'il peut même me promettre d'aller me décrocher la lune. Lisez et vous saurez pourquoi

Oh mais permettez-moi de me présenter d'abord, c'est Khadija Tall.
Il y a de cela quelques temps mon chocolat m'avait annoncé une nouvelle pas très bonne. Alors, nous étions calmement en train de prendre le dîner quand monsieur me demande toute mon attention pour m'annoncer quelque chose. Pour dire vrai je m'attendais à ce qu'il me dise qu'il avait eu une promotion, qu'il avait décidé d'acheter une nouvelle voiture en tout cas tout sauf ce qu'il m'avait débité comme paroles. Après m'avoir fait tout un discours, cela ressemblant plus à des remerciements, sur l'importance de bien traiter son époux et sa belle famille, il avait enchaîné sur le comportement à adopter par toute bonne femme. Pour vous avouer je ne l'avais jamais vu aussi bavard mais bon, à toute chose une entrée en matière est nécessaire. Mais mes oreilles ont arrêté de transmettre l'information à mon cerveau quand elles ont entendu le terme wouddj (coépouse). Tout le reste de la phrase ne m'intéressait pas, la seule chose qui m'importait était ce mot, celui qu'il ne fallait pas prononcer.

- Mon chocolat maane mii ngay takkal wouddj (c'est à moi que tu veux chercher une coépouse)? Daffa amm loula doyoul cci mane (Je ne te suffit pas c'est ça)?

- Quoi ?? Nooon comment peux-tu penser à pareille chose ? C'est juste que mon père me l'a demandé. En fait il s'agit de ma cousine dont je t'avais bien parlé, elle m'était destinée depuis sa naissance et mon père avait promis à sa mère que je l'épouserai. Mais tu dois savoir que je n'aime que toi Dija.

<<Ok>> avait été ma seule réponse durant tout le reste du dîner. Cette nouvelle m'avait d'ailleurs coupé l'appétit pour de bon. D'habitude nous nous offrions une soirée cinéma chaque mercredi soir, autour d'un pot de glace, entre les câlins et les bisous, on ne s'ennuyait jamais. Mais cette fois-ci j'avais boudé cette séquence de la journée. J'attendais qu'il finisse de manger pour débarrasser le tout et me diriger vers la cuisine. Je m'étais entrepris de faire calmement ma vaisselle quand il est entré à son tour.

- Tu boudes c'est ça ? Tu sais bien que je n'ai pas le choix. D'ailleurs je ne l'aime pas

De mon côté je me contentais de nettoyer mes assiettes sans rien dire. J'étais muette comme une carpe et je savais que cela avait le don de jouer sur sa conscience. Je le laissais donc soliloquer tout en faisant mon travail. Après avoir fini de tout essuyer, j'avais tracé mon chemin vers la chambre à coucher sans un mot. Pour lui signifier tranquillement que rien ne se passerait ce soir car il en avait l'habitude, je portais mon énorme pyjama avant d'entrer sous ma couette. Monsieur avait continué à parler tout seul et sous mon ignorance il s'était tu.

J'étais persuadée qu'il n'allait pas être tranquille pendant toute la nuit. La preuve, il avait les traits tous tirés le lendemain. Bachir avait horreur que je sois fâchée contre lui, moi aussi j'en avais horreur mais il ne me laissait pas vraiment le choix. Comme chaque matin, il me réveillait pour la prière de l'aube avant d'aller ensuite prendre sa douche. Avant qu'il ne sorte je m'assurai de lui faire sortir les habits qu'il devrait porter pour aller au travail. Cela fait, je lui posai sur la table à manger ses viennoiseries que je lui préparais la veille accompagnées de son café, Bachir aimait le prendre noir avec un seul morceau de sucre. Lui faire plaisir étant ma passion de tous les jours, j'avais l'habitude de rester près de lui lorsqu'il prenait son petit déjeuner et de temps en temps je lui donnais moi même à manger, aujourd'hui il n'allait pas avoir cette occasion. L'essentiel était qu'il n'avait rien à me reprocher car je faisais tout comme il se devait, seulement les bonus n'étaient plus d'actualité quand j'étais fâchée, et là ce n'était pas une mince affaire.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 29, 2017 ⏰

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