La fissure du monde oublié

Une soirée très mouvementée !

Kairie venait d'emménager avec ses parents dans une vieille maison isolée au sommet de la colline. Son père, pris par un rendez-vous d'affaires important, et sa mère, l'accompagnant, avaient décidé de la laisser seule pour la soirée.

La soirée avait commencé paisiblement, Kairie s'installant devant la télévision. Cependant, une soudaine coupure de courant plongea la maison dans l'obscurité. Les ombres dansaient dans la pénombre, et une atmosphère oppressante enveloppait la demeure.

Kairie, déterminée à résoudre ce problème, se dirigea vers la cuisine pour chercher des bougies. Elle composa le numéro de ses parents pour demander conseil, espérant que leur voix pourrait dissiper l'inquiétude grandissante en elle.

Son père décrocha et, à travers la connexion troublée, lui expliqua que le disjoncteur se trouvait dans la cave. Kairie, déjà hantée par la peur de ce lieu obscur, hésita un instant. Son père resta au bout du fil pour la guider à travers chaque étape.

*"Commence par ouvrir la porte doucement.

D'accord."*

La vieille porte grinça à l'ouverture, laissant échapper un son sinistre qui résonna dans l'obscurité.

*"Ensuite, commence à descendre les marches...

D'accord. Une, deux, trois...C'est bien ma chérie. Continue."*

Les marches semblaient s'étirer à l'infini, mais Kairie poursuivit, comptant chaque pas comme un moyen de garder le contrôle sur sa peur grandissante.

*"Quatre, cinq, six, sept...

Tu y es presque.Huit, neuf, dix.C'est bon, maintenant le disjoncteur est juste à côté de toi.Onze, douze, treize, quatorze...Kairie ? Kairie ?! Mais qu'est-ce que tu fais ?! POURQUOI TU CONTINUES DE COMPTER, IL N'Y A QUE 10 MARCHES !..Quinze, seize, dix-sept..."*

Un frisson parcourut l'échine de son père. Il réalisa que quelque chose n'allait pas, que sa fille était en train de perdre pied avec la réalité.

Il raccrocha précipitamment pour appeler les secours. Pendant ce temps, dans la chambre de Kairie, son journal intime s'ouvrit mystérieusement sur une page datée du JEUDI 9 NOVEMBRE 2018.

"Cher Riku, Tu es mon journal et toi seul peux me comprendre et m'écouter. Je t'ai déjà raconté mes journées, mais aujourd'hui celle que j'ai vécue fut merveilleuse..."

Kairie, submergée par la nostalgie et la fatigue, s'évanouit sur son lit. Les urgences, alertées par son père, arrivèrent rapidement. Les médecins constatèrent son manque de sommeil, mais quelque chose d'étrange flottait dans l'air.

Dans l'obscurité de la nuit, les lumières de la maison vacillèrent, puis s'éteignirent. Lorsqu'elles se rallumèrent, les médecins avaient mystérieusement disparu.

23H00 : Le père rentra chez lui, découvrant que les lumières étaient encore allumées. Inquiet, il se précipita dans la cave pour retrouver sa fille. Cependant, Kairie ne s'y trouvait plus. Il chercha dans toute la maison, la trouvant finalement dans sa chambre.

Étonné et troublé par ces événements inexplicables, il se demanda si tout cela n'était que le produit de son imagination ou si quelque chose de plus sinistre se tramait dans cette maison isolée sur la colline.

La chambre de Kairie était maintenant plongée dans l'obscurité totale. Seules les faibles lueurs des bougies vacillantes révélaient son visage paisible, mais quelque chose dans l'air laissait planer un mystère. À travers la fenêtre entrouverte, une brise froide s'insinuait, faisant danser les ombres sur les murs.

Soudain, une voix chuchota dans l'obscurité, à peine perceptible. Un murmure indistinct qui semblait provenir des profondeurs de la colline. Le père, figé par l'angoisse, se demanda s'il avait bien entendu. Kairie, toujours inconsciente, semblait connectée à quelque chose qui dépassait la compréhension humaine.

Alors que la pièce restait plongée dans le silence, une étrange lueur bleue émana du journal de Kairie, toujours ouvert sur le lit. Les mots inscrits semblaient s'animer, pulsant d'une énergie mystique. Le père sentit un frisson le parcourir, réalisant que quelque chose d'inexpliqué se produisait dans cette maison qui cachait bien plus que des secrets humains.