☩ Chapitre Cinq ☩

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Si je croyais en Dieu, je prierais pour le remercier de terminer cette journée de cours. La sonnerie résonne comme le cri des anges à mes oreilles. Je n'ai plus qu'une heure ou deux à travailler chez cette sale sorcière, et je pourrai enfin être tranquille. Plus de V, plus de débiles, juste moi, mon lit et mon oreiller, j'en rêve.

Et merde. L'évidence me saute aux yeux, j'ai raté mon travail hier. Elle va me tuer, je ne l'ai même pas prévenue.

J'accélère le pas, évite les passant. L'enseigne du restaurant apparait dans mon champs de vision, j'aperçois même l'un de mes collègues battre un tapis. Il me salue rapidement, me fait une grimace, comme pour me dire que je suis mal barré. Sans blagues, je ne suis pas au courant. J'entre dans le bâtiment, me dirige vers le bar, où ma patronne semble être occupée avec ses comptes. Peut-être qu'elle laissera passer cette fois.

- Bonjour Madame, je commence.

- Tu es viré ! Insolent, comment oses-tu te représenter après avoir manqué ton poste ! Je savais que n'aurais pas dû t'engager. Ne compte pas sur moi pour payer ton mois.

- Vous ne pouvez pas

- C'est mon restaurant, coupe-t-elle, je fais ce que je veux.


Je serre les poings, sors en trombe du magasin. Bien sûr qu'elle n'est pas obligée de me payer, nous n'avons pas de contrat, je n'ai pas l'âge de travailler. Vieille folle ! Je n'ai pratiquement plus d'argent, si je ne me trouve pas un autre boulot, je suis bon à faire la diète.

Cela fait des heures que je tourne pour trouver un travail. Je reste planté devant le club, pas très sûr de moi. Ils cherchent des serveurs pour le bar. Cet endroit ne m'inspire rien de bon, mais ce n'est pas comme si j'avais le choix, j'ai besoin d'argent. Je pousse la porte, peu assuré. La musique forte arrive à mes oreilles, tandis que je vois quelques personnes se trémousser comme des pingouins. Ce n'est que le début de soirée, il n'y a pas encore trop de monde, heureusement. Je me dirige vers le bar, interpelle une serveuse. Elle m'offre un charmant sourire, me conduit à l'étage, dans une pièce privée.

- Le patron devrait bientôt arriver, ne t'en fais pas.

Je m'assieds sur un fauteuil, contemple la pièce richement décorée. Je fais tache dans le décors, avec mon uniforme, et mon sac usé. De toute façon, je m'en fous d'avoir du fric, ça te ronge tellement que tu en deviens pourri jusqu'à la moelle, tu ne te rends même pas compte de la chance que tu as. La porte s'ouvre sur un jeune homme en costume. Il a les cheveux décolorés, le regard ténébreux et les doigts pris par diverses bagues hors de prix.

- C'est toi l'étudiant qui cherche du travail ? me demande-t-il tout en m'examinant.

- Oui, monsieur, je suis Min Yoongi. Je travaille dur, et j'ai vraiment besoin de ce travail.

- Parfait. Je suis Wonshik, c'est moi qui dirige le club.

L'homme se rapproche, marque encore plus notre différence de taille. Ce type a bien une tête en plus que moi. Qu'est-ce qu'il fout à me mater comme ça, j'ai pas une bite au milieu du front.

- Je te propose une semaine d'essais, mais pas au bar, avec les V.I.P, qu'en dis-tu ?

- Qu'est-ce que ça change pour moi ?

- Tu seras payé plus, mais en échange, tu dois garder tout ce que tu entends pour toi.

- Je vois. C'est d'accord. Quand est-ce que je commence ?

- Ce soir, si ça te va. Descends au local pour le personnel, tu devrais trouver un uniforme plus ou moins à ta taille, si tu comptes rester, nous verrons pour t'en faire faire un.

J'acquiesce, exécute les ordres. Je suis bien content d'avoir trouvé un travail, mais ça m'a l'air assez louche. Ils me donnent du fric pour que je me taise. Je crois bien qu'il se passe des choses bizarres dans ce club. Je vais travailler avec les V.I.P ? Des gros riches bourrés qui se payent des meufs, c'est génial. Je penserai à apporter de l'anti-vomitif.

J'observe le local, dont la décoration est presque autant raffinée que celle du bureau. Une jeune femme m'indique l'endroit où je peux trouver le fameux uniforme. Je sors une chemise, un pantalon noir, et une veste émeraude, sur laquelle est brodée deux lettres, RM.

Don't Look || Taegi ☩ NamgiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant