Partie 2

3.1K 213 3
                                    

 Le devoir d'un alpha était de protéger, plus que tout, son oméga, et les autres en danger. Sa conscience s'éveillait et son instinct ne lui dictait plus que d'agir dans l'intérêt pur et simple de son oméga.

Hors, même si Harry se refusait à cette idée, car il s'agissait de Louis, il n'avait pas le choix. Il conduisit rapidement, jusque chez lui-même, il ne pouvait pas emmener le châtain dans sa maison sans lui prendre ses clefs, Dieu sait où ! et le porter dans sa chambre, sans doute remplie de son odeur d'oméga vierge, et repartir, comme si de rien n'était.

Non, définitivement, non ! Harry se gara dans l'allée de son garage, personne en vue chez lui. Il pénétra dans la maison sur les pointes des pieds, persuadé qu'à tout instant sa mère ou sa sœur, allait sortir à l'improviste de la buanderie ou du bureau. Mais, même avec toutes les difficultés du monde, Louis, à moitié avachi sur lui, écroulé de désir, il parvint à sa chambre.

Louis n'était qu'une masse qui se laissa tomber sur le lit de l'alpha, mais ce fût trop tard. Il eut à peine le temps d'ouvrir son jean quand même cette fois, qu'il se tordit sur le matelas dans une posture improbable, imprégné de l'odeur du dominant tellement puissante, qu'il jouit à nouveau sans même se toucher. Harry, d'un œil gourmand ne put que voir de là où il se tenait, la semence blanche traverser le tissu du boxer noir. Il pouvait deviner sous le sous-vêtements, la forme ô combien large du sexe de Louis, loin de l'image du phallus fragile des omégas.

Il libéra avec cela une dose d'hormone si forte qu'Harry se plaqua contre le mur de sa propre chambre;

"Putain Louis, tu.."

Le dit Louis releva la tête de l'oreiller où elle était enfoncée. Ses yeux papillonnèrent, hésitèrent avant de trouver Harry. Louis manqua un souffle, l'alpha était si attrayant. Après deux orgasmes fulgurants, son esprit retrouvait un minimum de clarté.

" Tu sens tellement bon."

Harry frémit.

" Va te laver. A côté. Ca te fera du bien."

Louis n'avait toujours pas dit un mot; il dut faire un effort pour se redresser, retirer ses vêtements, plein de sueur, de sperme, qu'il laissa tombe sur le sol en moquette.

La porte de la salle de bains, était entrouverte, il s'y engouffra. Harry, pantelant, regarda disparaître le corps nu de l'oméga. Le corps nu de l'oméga. Sous sa douche.

Harry dut répondre à sa mère qui lui demandait pourquoi le lycée l'avait appelé. Il prétendit une urgence et qu'il était rentré à la maison. Il éteignit son portable, sa mère finissait tard et ne rentrerait pas parce qu'il était malade.

D'une main fébrile, il sortit de son placard un jean et un pull, puis à contre coeur, un caleçon. Il déposa le tout, et s'enfut dans sa cuisine. Il lui fallait un thé.

Sa tasse serrée dans ses doigts, adossé contre le comptoir de la cuisine, il entendit la douche se couper, et quelques minutes plus tard, de petits pas dans l'escalier avant que Louis ne lui apparaisse. Il semblait qu'il avait retrouvé un peu de ses esprits. Il triturait le bas de son pull, le jean un peu lâche sur ses hanches. Ses cheveux, humides, collaient à le peau de son visage.

" Harry, il me faut... Je... Je suis mouillé."

Le concerné avala difficilement son thé brûlant, toussa un coup.

" Tu veux... Une protection ?"

Louis hocha vigoureusement la tête. A peine propre, il se sentait déjà humide, son antre qui se lubrifiait d'autant plus à l'approche d'un alpha attirant. Il serrait les fesses, se dandinait sur place. Le brun eût, malgré lui, un peu de peine; Louis était dans un tel état de soumission.

" Je dois appeler ma sœur, je ne suis moi-même pas très au courant."

Il n'eût pas vraiment le temps de se demander ce qu'il allait pouvoir dire à Gemma; elle décrocha à la première sonnerie. Sans aucun doute elle avait déjà son téléphone dans ses mains.

" Hey, petit frère. T'es pas en cours ?

Non, j'ai dut rentrer. Ne poses pas de questions, s'il te plaît, juste réponds moi. Tu as de quoi te protéger pendant tes chaleurs ?

Des serviettes, ou des pilules ?

Les deux ? demanda t'il sans réfléchir."

Il entendait des voix derrière, sans doute était elle avec des amis sur le campus.

" Avec qui es tu ?

J'avais dit pas de questions.

Harry.

Pas de questions !"

Sa voix d'alpha était sortie d'elle-même puisque Gemma refusait de l'écouter. En tant qu'oméga, elle obéit, Louis gémit. La voix d'alpha faisait plier n'importe quel oméga, qu'il en ait envie ou non, et pouvait aussi les rendre fou de désir, tant elle faisait apparaître l'autre fort, puissant, et dominant.

" Les serviettes sont dans ma salle de bains, dans le placard. Les pilules, dans mon tiroir sous le lavabo, mais ce ne sont que des anti chaleurs, elles sont inefficaces si elles ont déjà commencé. Et n'empêchent pas de tomber enceinte. Alors pas de questions, mais fais attention. S'il te plaît.

Ouais, ok."

Il raccrocha, fasciné par Louis, se tortillant pour éviter de se recouvrir de fluides toute les cuisses.

" Suis moi, grogna Harry."

Le fait d'avoir utiliser sa voix, et l'odeur toujours plus entêtante de Louis commençait à lui faire perdre le contrôle.

Il tendit deux serviette à Louis, qui s'empressa d'en glisser une dans son sous-vêtement, mais il grimaça quand il sentit le contact désagréable contre la peau de son pénis. Mais il n'avait pas le choix, et au moins, cela lui permettait de garder un peu les pieds sur Terre.

Alourdi par ses deux orgasmes, plus celui qu'il s'était donné sous la douche, Louis voulut se reposer. Harry céda son lit, et lui promit de le ramener chez lui en début d'après-midi, où il vivrait ses chaleurs à sa guise. Harry dut s'installer dans la chambre de sa sœur avec son PC. Il ne pouvait pas rester à proximité de Louis, sa tête tournait, son corps brûlait, son odorat et ses sens lui criaient de revenir vers lui, de le réveiller, de passer ses chaleurs.

Il se masturba à la place.

Harry tint sa promesse, et ramena Louis jusque chez lui en début d'après-midi, le châtain voulait attendre que sa mère soit là pour ne pas se retrouver seul. En effet, Mme Tomlinson était bien là quand Harry se gara. Il regarda l'autre se tortillait sur son siège, se détachant prestement. La force des chaleurs revenaient; les deux pouvaient le sentir.

Et malgré lui, il eut un pincement au cœur en voyant l'oméga s'éloigner en courant, une main entre ses jambes au niveau de ses fesses. Plus rien en serait pareil. 

Peace And Love [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant