Les étoiles d'Aurore étaient presque éteintes. Comme la lumière de sa cuisine, qui vacillait comme l'océan. Aurore était assise devant un bol de soupe, froid comme le pôle nord à force de le regarder, mais de ne pas le manger. La jeune fille se leva d'un bond, comme un lapin. Elle enfila un blouson et sortit pour entendre les sons de la nuit et du monde. Elle prit le bus et dans son ronronnement apaisant, comme un chat qui dort, Aurore pensa à sa solitude. Le bus avait beau être plein. L'école avait beau être pleine. Elle était seule. Tellement seule. Trop seule. Quand avait-elle vu sa mère pour la dernière fois ? Quand avait-elle vu son père pour la dernière fois ? Elle ne s'en souvenait pas, mais elle se souvenait de l'époque révolue où sa mère et son père s'aimaient comme des tourteaux et qu'elle était heureuse et accompagnée. À cet âge d'Or, elle avait des amies et de la famille. Maintenant, elle avait elle-même et le poids de sa conscience. Pour chasser ces pensées insignifiante et troublante, Aurore descendit du bus. Elle se mit à marcher, seule. Elle s'assit, seule, et observa le peu d'étoiles qu'il y avait dans le ciel. C'est quelques étoiles étaient plus allumé que les siennes. Elle faisait plaisir à voir, sans problème, sans malheur et sans douleur. Dans cet instant de pure douceur, un garçon vient s'assoir à côté d'Aurore. Il avait les cheveux blonds comme les étoiles qu'on voit dans le ciel et ses yeux étaient aussi verts qu'une feuille d'été.

- Je m'appelle Célestin, dit-il

Aurore l'ignora tellement qu'il finit par douter de sa propre existence.

-Et toi ? continua-t-il

Il eut un silence. Comme lorsqu'on est seule dans une grande maison.

Puis d'une petite voix, aussi douce que de l'or

Elle répondit : - Aurore.

Le jour où les étoiles se sont éteintesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant