Une longue histoire

Chapitre 9

Je fais du plus vite que je le peux, quand soudain je sens un corps nous envelopper et nous allons immédiatement plus vite.

Quelques boulevards plus loin, l'arrêt se fait net et précis, je me dégage de l'emprise de ses bras.

Il récupère sa sœur et me donne un sourire d'un soupçon d'inquiétude.
-Merci, je crois que j'avais un peu de retard, me remercie-t-il.
-Oui mais, je ne pouvais pas les laisser l'emmener. Je me demande pourquoi ils la veulent, elle, ta sœur n'a rien à leur donner. Qu'est ce qu'ils lui veulent?
-Je ne sais pas, je la ramène à la maison et on en reparle?
-Je viens avec toi, on sera plus fort à deux, lui impose-je.
-Dans ces cas là, tu viens chez moi et on discute dans la "pièce".

Ne cherchant assurément pas à alerter la plus jeune, on se dirige vers notre cachette regardant silencieusement aux alentours.
Je me trouve à l'arrière, je remarque au devant de la maison deux hommes dont le visage n'est pas révélé, cela pourrait être dangereux de s'en approcher mais, nous n'en avons rien à y faire. L'un des deux hommes se penche sur moi avant que je n'entre et il me souffle une phrase qui me hérisse les poils. Ses doigts fins veulent atteindre mes cheveux, Sean plus rapide agrippe fermement ma main et me laisse passer à l'avant.

Le salon: grand, spacieux. La cage d'escalier, qui mène à la pièce, est sombre. Les ombres de nos corps ne sont pas visibles à l'oeil nu, il n'y a pas de recoins inconnus pour moi ici. C'est réellement comme ma deuxième maison, c'est grâce à lui que je sais qui je suis. Les doutes sur ma personnalité s'envolent, mon air pur. Cette dernière marche passée, je m'engouffre dans l'air qui me convient bien plus. Je m'assois sur le sofa au milieu, des cartes décorent les murs. Tracées à la main par mes soins, on ne distingue pas très bien les mots inscrits manuellement, malgré mon excellente connaissance des lieux. Elles ont l'air vieilles mais, c'est normal car je n'ai fait que reprendre les croquis de mes ancêtres, toutes leurs recherches inachevées. Ce que je souhaite c'est de trouver ce qu'ils cherchaient, cependant je n'ai pas encore trouvé de pistes concrètes. Avant l'on venait tous les matins continuer à dessiner des cartes ou des possibles visages de nos ennemis. Pour cette dernière action c'est Sean qui s'en chargeait le mieux ayant connu lui même ces anciens individus. J'ai souvent regretté ma vie normale d'étudiante, et je n'y peux rien, on cherche encore pourquoi ou comment on aurait pu perdre ma famille. Je n'ai que de vagues souvenirs ou de petits flashs revenant, j'ai peur de ne plus me souvenir de ce passé qui nous serait très utile. Je voulais laisser cela de côté mais, il m'a encouragée à me renseigner. Il voulait savoir comment résoudre ces cartes, les comprendre, et surtout...les retrouver, eux les...eh bien on ne sait pas trop encore comment les appeler.
Sur une table en bois non loin d'ici, se trouve quelques livres anciens, dont un ouvert à une page blanche.
Un tableau mobile posé aux côtés de la plus grande carte, un projecteur encré dans le plafond face à l'unique mur laissé blanc. Quelques chaises empilées dans un coin de la pièce, ainsi qu'un sofa une place mit en biais par rapport au trois places.
Devant celui-ci est placé une petite table basse.
À la base cette pièce était un garage au rez de chaussé, mais son père l'a débarrassé et nous avons demandé à en faire notre pièce à nous. Il a accepté et c'est ainsi que cette pièce est devenue notre repère. C'est lui le premier qui s'autorise à rompre le silence:
-Alors comme ça ils veulent la récupérer. Pourquoi? Elle n'a rien à voir avec ça, me fit-il remarquer.
-Et bien il y a pleins de raisons elle est la sœur d'un des leurs qui d'ailleurs n'est pas du bon côté je te ferais remarquer...
-Mais, je ne peux pas te quitter, t'abandonner. Je suis tombé amoureux de toi, alors je suis revenue te voir. C'est finit je ne repartirais pas. Je te protégerais sans relâche, donnerais ma vie pour toi.
-N'exagère pas et puis ensuite tu es mon ami donc ils veulent sûrement faire du chantage. Il s'en ira un jour où tu devras les rejoindre pour célébrer ta fin.
-Ne dis pas ça, j'y laisserais ma vie à tes côtés.
-Je n'ai pas encore de réponse, alors évite de m'embrouiller avec tes paroles si poussées.
À ces mots, il baisse les yeux triste, en colère, presque de la haine dans ses yeux.
-Désolée, je ne voulais pas te blesser, je regrette, je ne pensais pas ce que j'ai dit.
-Pensons à autre chose, je n'ai qu'à te comprendre, c'est moi qui en fait trop.
-Non là j'ai été dure mais, de mémoire ils cherchent à ce que se soit moi qui craque sous leur pression.
-Oui, sûrement donc...Si je comprends bien ils ont toujours en tête de l'enlever.
-Euh ta soeur est en haut dans la chambre seule? Dis-je paniquée en me levant.
-Ben oui, et d'ailleurs je lui ai ouvert la fenêtre pour aérer.
Il écarquille ses yeux en grand.
-Oh oh...
-Me dis pas que tu n'as pas pensé à ça une seconde. La pauvre...
Sur mes dernières paroles il se lève d'un bond et je le suis dans les escaliers.
La porte s'ouvre et ce que je vois me fige, la sœur de Sean, Rose, est dans les bras de l'un d'eux et ils s'apprêtent à sauter. Ses yeux se posent sur nous, puis sur la fenêtre et l'instant d'après il n'est déjà plus là.

On monte dans la voiture avec quelques affaires en main.

-Tu sais conduire? demande-je.
-Faudrait déjà que j'ai l'âge.
-Ah non alors on y va à pieds.
-Ayaa...lacha-t-il en se frottant les cheveux...Bon c'est OK viens suis moi.
On sort de la voiture, je m'accroche à sa taille, pausant ma tête contre son épaule.
-Tu es prête? demanda-t-il gentiment.
-Oui, allez dépêche toi.
Tout à coup le paysage défile à une allure folle. Cette sensation de l'air frôlant mes joues à chaque instant, le bruit lointain de la ville. Le monde qui nous entoure est magique, silencieux et doux, ses mèches me caressant le visage. Seul le feuillage et les animaux des alentours se font entendre. J'aperçois à peine les panneaux qui maintenant indiquent le danger. Il s'arrête devant un arbre et j'enroule mes jambes autour de sa taille afin de ne plus frôler le sol. Cette position me rend immédiatement plus à l'aise, l'habitude du cette allure me convient. On s'engouffre dans la forêt évitant chaque arbre ou rocher.

Je viens d'être projetée à une dizaine de mètres, lui est couvert d'un corps lui même enveloppé d'une cape noir. Je me relève d'une prise de conscience et la bataille commence. Sean se dégage rapidement et le frappe à l'œil, moi de mon côté j'ai déjà commencé. Mes mains se lèvent d'elles même une lumière bleue et...une minuscule...étincelle. Voilà la seule chose qui vient de sortir. Je ne comprends pas. C'est tout? Alors je ne suis pas encore prête à maîtriser cette force en moi. Je prends tout de même ses épaules entre mes mains, et lui mets un bon coup de genoux là où vous savez. Bien évidemment, je n'oublie surtout pas de le regarder pour voir sa réaction. Son visage se crispe immédiatement. Je lui souris de toutes mes dents et sans lui demander quoi que ce soit de plus, Sean me porte et nous filons... En y réfléchissant 5 secondes de plus; ce fut un combat rapide mais je l'espère efficace.

J'avais raison, un peu plus engouffrée dans la forêt se situe une cabane géante ou plutôt une maison en bois vue la grandeur de cette édifice. Non loin de là coulait une eau pure longeant les rebords de celle-ci, se heurtant à quelques rochers. Nous n'étions pas visible de leur œil, enfin du moins c'est ce que l'on croyait. Cachés derrière un arbre nous préparons un plan d'attaque. On s'avance petit à petit puis, dès que c'est possible il me dit d'y aller et de faire attention. Alors je cours, sans marquer mes arrêts, devant la porte, un dernier coup d'œil en arrière et je rentre dans la cabane. Il fait sombre, mes pas sont peu assurés une fois au centre de la pièce mes pieds se retournent d'un geste contrôlé cela me permet de surveiller mes arrières, une planche de bois est posée au sol mais, non visible je trébuche et tombe. Le grand lustre qui trône au milieu de la pièce se met à briller, sans m'en apercevoir je viens de dévoiler ma présence. Si je reste ici quelques secondes de plus je suis fichue, une porte entrouverte sur le côté m'appelle j'y cours. Lorsque je pénètre dans cet antre glacé, il fait un froid insupportable, mes vêtements sont immédiatement changés...

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Hello! Je suis dégoûtée. Ce chapitre était prévu deux semaines auparavant mais, je n'ai pas eu accès à internet avant de partir en vacances du coup j'ai du attendre de revenir. Il est enfin posté, c'est pas trop tôt vous me direz. Laissez un commentaire et aimez si celui la vous plaît. Au niveau de la longueur de mes chapitres j'essaye de les rallonger puisque je ne suis pas régulière et puis je trouvais mes chapitres bien trop courts. Allez la bise!