"Il n'est que 20h, mais il s'en est passé des choses aujourd'hui, seulement si j'attends devant sa porte à l'heure qu'il est c'est qu'elle ne m'a pas répondue alors, j'ai décidé d'aller la voir chez elle. J'ai sonné, appelé mais personne n'a ouvert...
Lorsque je pénètre dans cet antre glacé, il fait un froid insupportable, mes vêtements sont immédiatement changés.
Des milliers de miroirs m'entourent, mon reflet me fait peur. Quelle est cette tenue? Et puis, cette épée, j'ignore si je sais m'en servir mais, en y réfléchissant je préfère ne pas le savoir. Je me mets à courir, cherchant une issue. Il n'y en a pas je suis coincée, j'aurais mieux fait d'éteindre la lumière, c'est trop tard. Ils m'ont déjà certainement repérée. En courant, je regarde en arrière pour voir quand ils arrivent mais, rien. Soudain, je percute une glace, la douleur n'est pas très grande, je me relève aussitôt. J'aurais simplement eu à regarder en face, alors que je m'aperçois qu'il ne se trouve pas de glaces autour de moi. Une porte en revanche, se trouve désormais devant mes yeux, je ne cherche pas à comprendre par manque de temps probablement, je fonce droit sur elle, l'ouvre et la referme ensuite. Mauvaise pioche, je regrette mon geste, tente de retourner de là où je viens puis constate que la porte n'est plus là. Je suis bloquée, une dizaine de personnes me dévisagent, j'ai l'impression qu'elles font toutes parties de la même famille. Leurs visages me paraissent étrangement similaires. Celui du milieu paraît plus petit que les autres, le cadet par supposition. Tous recouverts d'une longue cape noire ajustée à chacun d'eux. Le plus grand, l'aîné pour ma seconde supposition, vient se placer près de mon corps devant mes yeux. Sa main effleure alors ma nuque, puis ses doigts viennent s'attarder sur mes paupières les refermant lentement et puis je ne me souviens plus de grand chose. Juste qu'il semble rattraper mon corps avant que je ne m'écroule, ses bras me lâchent et j'entends les chuchotements sans pouvoir distinguer de mots plus clairs que la seule phrase que sort le garçon le plus proche.
-Amenons la en salle de tests, nous attendrons les ordres même s'il vaudrait mieux que ce soit lui qui vienne la chercher.
Ses mots se transforment en vague de sons incompréhensibles par mes oreilles. Tout devient blanc, je comprends que c'est une perte de connaissance.
À mon réveil, j'aperçois Rose et Sean. La pièce n'est assurément pas une salle servant à faire un test. Tout autrement, elle sert de eh bien de chambre à coucher à ce que je vois. Le chevet m'est familier, c'est celui de Sean, souvent je m'affale sur le matelas bien moelleux qui laisse une sensation de fraîcheur sur ma peau brûlante de travailler l'été au soleil même si j'aime tellement. Les draps blancs et la petite table en bois peinte d'un vert apaisant. Tout chez lui m'apaise et à ses côtés je me sens libre, heureuse et à l'aise. Il est mon rayon de soleil chaque matin, et puis lorsque je m'endors dans ses bras alors que je vois passer ses parents au coin de la porte cela me tire de petits sourires amusés. Pour autant, ils savent qu'il ne peut rien se passer puisque c'est moi qui ne voulais pas encore. On est bien trop jeunes, tous deux le savons parfaitement. Sean est adossé à une chaise sa sœur sur ses genoux. Je me surprends à l'observer avec admiration, ses fossettes ne sont pas présentes à cause de moi, son inquiétude ne se lit pourtant pas sur son visage. Les cheveux brillants aux rayons du soleil s'échappant de la fenêtre. Ses doigts jouent avec des mèches de Rose, elle me regarde est paraît surprise. Il a toujours pris soin d'elle depuis qu'il est en famille d'accueil, tendresse et rigolade étaient au rendez vous. Leurs regards viennent de se poser sur mon corps qui commence petit à petit à s'animer.
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