—»»» sehyoon "✧˖° •
Le jour se levait peu à peu sur la capitale sud-coréenne, à mesure que le temps défilait.
Les faisceaux lumineux de l'astre du matin s'infiltraient dans les habitations tandis que ses rayons taquins, caressaient les courbes de chacune avec entrain.
Ils étaient parvenus à se frayer un chemin à travers le voilage fin des rideaux d'une chambre, allant jusqu'à s'immiscer en dessous des paupières du propriétaire de ces lieux.
Ses yeux corbeaux aux diverses teintes sombres perdirent leur unique protection, n'ayant d'autre choix que de se dévoiler. Son épiderme diaphane, quant à lui, renvoyait les attaques de ce nouvel assaillant.
Sa nuit ne semblait pas lui avoir offert une bonne semence. Il portait en dessous de ses prunelles, le tribut de successives heures passées sûrement éveillé. Il tirait sur une nuance plus prononcée que celle de sa chevelure, si puisse-t-elle exister.
Son faciès était jalonné par la fatigue et l'épuisement sous leur plus beau jour. La plus infime des parcelles d'énergie lui avait été arrachée, pompée si ce n'était plus. Ses joues se trouvaient sur la bonne voie pour se transformer en de profondes crevasses, striées ici et là par des effluves salées asséchées. Des vêtements amples, bien trop larges pour sa constitution le recouvraient avec maladresse et timidité, s'entremêlant avec cohérence tandis que son corps se retrouvait figé en une position peu confortable pour le commun des mortels.
Était-ce donc cela l'étendue des pouvoirs conférés au repos?
Il n'était le seul instigateur, l'unique responsable de cette pitoyable œuvre, il y en avait bien plus.
Contre son torse, entouré de ses faibles bras avec une timide force, un objet était piégé dans cette précaire étreinte. Ce qu'il restait de son palpitant le maintenait encore rattaché à son existence, lui faisant ressentir les frissons dont était parcouru son être ébranlé de même que les imperceptibles tremblements qui avaient fait de ses membres, de pauvres victimes.
Dans ce silence apaisant, il entendit son âme en peine maudire la liberté, les coups qu'assénaient ses vœux les plus chers à la cruelle réalité et enfin ses larmes créer la rivière de sa rage et de sa tristesse la plus infinie.
Puis de puissants bras l'entourer et le serrer encore plus fort, encore longtemps. Il aurait pu se briser seulement le moment opportun n'était déjà plus, il avait volé en éclats.
Il se laissa faire avec docilité. Il ne possédait rien qui lui aurait permis de se défendre et de toute façon, il n'avait non plus pas en sa possession, cette volonté de se défaire de cette étreinte réconfortante.
Il était simplement épuisé.
Sehyoon était épuisé, c'était le mot.
— Sehyoon...
L'interpellé ne réagit pas lorsque son prénom fut prononcé par une voix familière aux intonations suppliantes.
Il venait à peine de s'être fait tirer de sa douce léthargie où ses songes l'avaient fait prisonnier.
Il aurait tant aimé que le rêve prenne vie et le rassure quant aux événements récents, qu'il lui affirme que cela n'avait été qu'un simple cauchemar de trop longue durée.
A cette pensée, les perles salées découvrant les moindres de ses traits, redoublèrent en intensité et volume. Il fit taire un sanglot en se réfugiant dans l'abri que lui offrait son vis-à-vis.
— Hyung... ses cordes vocales durent faire un effort considérable pour prononcer cette syllabe fragile et tremblotante Il me manque tellement...
Ses paroles se muraient dans une tombe silencieuse à chaque fois que l'une d'elles passait trépas.
Pour unique réponse, les doigts de l'aîné allèrent parcourir les mèches charbonneuses de son cadet avec douceur. Parfois, ils s'aventuraient sur son cou portant encore les séquelles de ce funeste jour.
Il paraissait si vulnérable et sans défense à cet instant, à l'exemple d'un nouveau né, ne demandant qu'à être protégé de toutes ces atrocités le visant.
Donghun ne supportait de le voir dans cet état et tentait par conséquent de l'en extirper. Il resserra son étreinte autour de sa personne tout en continuant de lui procurer ces affectueux câlins contre sa peau.
Le plus jeune finit par donner une suite à son geste, venant retracer la courbe allant de ses épaules jusqu'à son dos, de ses bras.
— Si tu le souhaites, on ira leur rendre visite aujourd'hui et ensuite je t'offrirai du poulet frit comme tu l'aimes. Qu'est-ce que tu en penses Yoon? fit-il sur un ton doux, se voulant rassurant
Il était bien conscient du fait que la personne évoquée par Sehyoon était celle dont il avait le plus besoin en ce moment et de même, que ses mots étaient susceptibles de le blesser. Pourtant, il était aussi au courant que ce poison pourrait être une sorte de remontant ou de remède qui au moins, panserait quelques unes de ses fêlures émotionnelles qui ne cessaient de s'élargir à chaque seconde mourante.
Ses craintes devinrent ce qu'il avait espéré lorsque le noiraud répondit par l'affirmative à sa proposition, en étouffant un imperceptible et maigre oui.
Ses prunelles divaguèrent, allant se poser sur la photographie ayant rejoint le sol au moment où son cadet s'était redressé avant d'imiter son geste quelques instants plus tôt.
Sur celle-ci, on pouvait apercevoir un petit groupe formé par cinq jeunes hommes, aux sourires aussi étincelants que les astres perchés, là-haut sur la scène céleste, noyés dans l'abondante lumière du maître de la nuit, épousant les moindres traits de leurs faciès euphoriques.
Cette image figée dans un passé dans lequel il ne pourrait retourner, fit remonter en lui d'agréables souvenirs torturant son palpitant. Beaucoup de temps était passé entre ce jour et cette matinée.
Il devina sans mal la raison pour laquelle Sehyoon n'avait pas fermé l'œil.
Il avait sûrement encore fait ce souhait, toujours formulé à la même heure, celle là même où la nuit atteignait son paroxysme.
— Byungkwan me manque, Yoochan ausssi... acheva-t-il en un soupir échappé au près de son oreille, comme une prière silencieuse qu'il adressait à ceux demeurant de l'autre côté.
- 김 세윤 x 김 병관 -
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에이스
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wowkwan
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①①:①① ⓟⓜ ❀ »ksy+kbk; a.c.e; terminé
FanfictionIl avait sûrement encore fait ce souhait, celui qui n'était connu que de lui et qu'il formulait toujours à la même heure. Onze heures onze du soir ou l'heure à laquelle la nuit atteignait son paroxysme. Son esprit s'évadait alors de cette prison qu...