Charleston

Chapitre 8 : Misère !

Winnie cherche ses mots. Son souffle est saccadé, ses yeux sont dilatés tel un animal noctambule. Il me fait penser à un chat face à sa proie attendant le moment propice pour attaquer. 

Ses mouvements sont longs lorsqu'il se lève. Il me fait face puis lentement, très lentement, il me caresse la joue. Son geste peut paraître amoureux mais je reconnais la douceur et la taquinerie du geste. Il joue sur la rudeur de ses phalanges pour me faire grincer des dents comme le fait Jésus après plusieurs heures de travail à son atelier. 

Je ne suis pas aussi agressive qu'auparavant. Á vrai dire je suis un peu sonnée par le gaz de tout à l'heure. Je suis encore plus confuse qu'avant, surtout depuis qu'il veut m'expliquer le pourquoi du comment. Je suis anxieuse mais un peu soulagée  :  c'est la fin du calvaire qui approche. 

-Alors...le tannè-je

Il soupire puis me tapote furtivement la joue. 

-Tu étais vraiment une chieuse étant petite. (Il se frotte le menton, sceptique.) Enfin...je commence mal...J'avoue que je ne sais pas par oú commencer toute cette merde...Les mecs, un peu d'aide  ?  

Hulk s'avance et s'assoit entre mes jambes écartés dos à moi. Alors que je me raidis, il s'allonge et pose son visage entre mes cuisses. Il y a tant de proximité que je me sens mal à l'aise. Est-ce possible d'être aussi changeant de personnalité  ?  

Il semble me détester...du moins détester Kendall et pourtant sa tête repose entre mes cuisses, ses mains jouent avec mes longues tresses. Il y a une chose extraordinaire qui se produit, il sourit et tente de cacher ses pommettes en me mordant l'intérieur des cuisses. Je produis une plainte mais tout de suite, mon regard s'oriente vers le regard triste d'un des braqueurs. Sa nostalgie me surprend et me heurte de plein fouet. J'ai déjà vu ce regard...

-Kendall, tu es née le 25 décembre 1997 dans l'état d'Oregon. Tu pesais trois kilos et des poussières vmais tu avais une défaillance respiratoire ou une merde dans la genre...ce qui a fait que tu es resté sous une couveuse branchée à plein de fils pendant plus de trois semaines. 

Winnie s'arrêt, attendant que je les contredise. Mais tout ceci est intérieur  :  je suus bien née dans l'état d'Oregon mais pas le 25 décembre...enfin je ne m'en rappelle pas. Comment puis-je oublier ma date d'anniversaire  ? 

 Je cherche dans mes souvenirs mais je ne me rappelle d'aucunes fêtes pour honorer cet événement. Comme si ma naissance était furtile et inintéressante. Alors les larmes me montent aux yeux car je suis plus stressée, plus étourdie que jamais. Je. Ne. Me. Rappelle. Pas. Ma. Date. De. Naissance. 

Honteuse, je détourne le regard. Winnie le prend pour un signe de peur et continue sur sa lancée. 

-Ta jeunesse n'a jamais été comme les autres :  tu vivais dans comme en hibernation. Tu ne fréquentais personne car il te l'était interdit. Ce qui se passait dans ta famille...(Winnie regarde la jeune fille blonde puis secoue la tête.) Tu n'étais pas toi. Mais...Kendall est ce que tu te rappelles l'histoire de la branche  ?  

Je secoue la tête trop terrifiée qu'il puisse raconter une vie que je n'ai pas vécue. 

_Alors c'était en novembre, Kendall et tu...

-Cesse de m'appeler Kendall bordel  !  Je m'appelle Coco  !  Co-co  !  

Je pousse furieusement la tête de Hulk et me releve rapidement. Trop rapidement. Mes égosillements se perdent, ma tête tangue. 

-Calme toi putain  !  s'écrie la jeune fille. 

-Non c'est toi qui te calmes  !  M'écriè-je de manière puérile. Vous vous calmez tous ici, bordel  !  Y' en a marre  !  Dites moi les choses cash...arrêtons de tourner autour du pot et annoncez la couleur !  

-Peut-être que si tu la fermais et que tu terminais d'écouter Sven, tu le saurais  !  s'énerve tout d'un coup Hulk. 

Hulk me fait peur. Il m'a toujours fait peur. Mais cette fois, je sens que cette crainte est beaucoup plus profonde et ancrée en moi. Je suis en réalité terrorisée face à cette personne. 

Pendant que tout le monde se lève, se querelle, le même garcon que tout à l'heure s'approche de moi et me chuchote que je lui ai manqué. 

-Tu te rappelles ce que tu dois faire, n'est-ce pas ?  

Une partie de moi hurle de l'intérieur et souhaite lui répondre par l'affirmative. Mais la partie rationnel de ma persone fait front. C'est une bataille intérieur des plus difficiles. Faire ce que je sens dans mes tripes ou faire ce qui me parait logique  ?  

-J'ai toujours su que je te retrouvais un jour ou l'autre. 

Ses lèvres se posent sur mon front avec rudeur tandis qu'il tente de cacher mes yeux de ses mains immenses. Mais je vois ce qu'il fait quand il tire sur Hulk. 

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Hello  !  Excusez-moi du retard. Voici un chapitre plus long et excusez moi d'avance pour les coquilles. 

Alors des avis  ?  

Des conseils  ?  

Des idées pour la suite  ?  

Pleins de bisous. 

Saphirre.