Chapitre 24

171 14 0
                                    

Justin


Je cru rêver. Je sentis mon corps entier renaître. Ce n'était pas possible. Après un an à la chercher dans les quatre coins du monde, elle était là, devant moi, dans ma chambre comme si rien n'avait changer. Elle me regardait avec ses magnifiques yeux. J'avais la sensation que mes jambes allaient me lâcher.

-Je pense qu'on a beaucoup de choses à se raconter, me dit-elle dans un chuchotement.

-Je crois aussi. Viens.

Nous nous dirigions vers le salon. J'en avais oublié mon oncle et ma meilleure amie, qui nous regardaient sans un mot depuis tout à l'heure. Après s'être réunis dans le salon, en ayant pensé à ramener de quoi boire et manger, surtout pour Melodie , nous attendions dans un silence assez gênant. Personne ne savait pas ou commencer et par quoi. Je décidais de me lancer.

-On t'a cherché pendant un an. Dans n'importe quel pays, n'importe quelle ville. On a cherché dans les moindre recoins de la Terre. On a interrogé tout le monde, chaque civil, chaque gang, n'importe qui. Pendant un an, nous n'avons pas arrêté nos recherches. Que tu sois encore en vie ou... morte, je devais en avoir le cœur net, même si je savais, je le sentais, que tu étais encore en vie. Je ne pouvais pas m'arrêter de te chercher t'en que je ne t'avais pas retrouvé. Où étais-tu? Que faisais-tu? Pourquoi tu es partie sans rien dire?

Petit à petit, je commençais à m'emporter. Je n'arrivais plus à contenir cette souffrance en moi, cette colère qui m'avais habité pendant une année. Elle devait avoir ses raisons, je ne pouvais pas lui crier dessus, mais je le faisais par simple besoin. Sans m'en rendre compte, des larmes coulèrent sur mes joues. Mais j'étais préoccupée par l'expression de son visage pour m'en soucier. Elle était désolée et inquiète. Triste et apeurée, comme si elle avait un énorme secret qu'elle tentait de garder.

-Je ... commença-t-elle par dire. Je sais. Je sais que je t'ai fais souffrir, enfin vous tous. Je sais que je n'aurai pas dû partir comme ça. Mais comprends moi, j'étais terrorisée! Cette histoire m'a trop bouleversé. Je ne savais plus qui j'étais et qu'est-ce que je faisais. J'avais besoin de recule.

-Alors, que s'est-il passé ? Lui demandais-je impatient.

-J'avais tellement peur, que je devenais folle. J'avais des hallucinations, je confondais les gens avec mes parents, j'avais l'impression que tout le monde me menaçait. Je me suis évanouis. A mon réveil, j'étais dans une chambre que je ne connaissais pas, avec des vêtements qui n'étaient pas les miens. Je me suis dirigée vers la porte, j'ai tenté de l'ouvrir, mais rien. Elle était verrouillée.

Elle s'arrêta. Je voyais bien que tous ses souvenirs refis surface. On attendit calmement qu'elle continua son récit.

-Je me suis retrouvée dans un hôpital psychiatrique à Seattle. Apparemment, un couple m'avait vu agir pendant ma crise, et quand j'ai perdu connaissance, ils en ont profité pour appelé l'hôpital. Au départ, j'étais encore trop affectée par ce qu'il s'était passé, que mes idées n'étaient pas claires. Je mélangeais tout et j'étais agressive. J'enchaînais crise sur crise sans plus pouvoir me contrôler. Après quelques mois, j'allais mieux. Je m'étais calmée et j'avais l'esprit plus ordonné. A force de me laisser seule dans cette chambre, ma peur et ma culpabilité partaient petit à petit. Quand ils ont vu que mon comportement s'améliorer, ils m'ont collé une colocataire. Mais malgré que ma santé allait mieux, j'étais décidée à ne rien dire. J'étais certes, plus calme et plus saint d'esprit, j'étais encore mal et plus vraiment moi même. Jusqu'au jour où j'en ai eu marre et que j'ai décidé de m'enfuir pour vous retrouver.

A la fin de son récit, j'étais choqué. Pendant tout ce temps... Elle était à quelques kilomètres de nous, sans que nous nous en apercevons. Je ne savais plus quoi dire, alors je la pris tout simplement dans mes bras. Elle ne refusa pas et blottit son visage dans mon cou et enroula ses bras autour de mon cou. Je profitais de ce moment comme si c'était le dernier. Je ne la laisserai pas s'enfuir une seconde fois.

-Je pense qu'on a tous besoin de repos maintenant, déclara Luc.

-Je suis d'accord! Perso, je suis éclatée à force de parcourir le monde, dit Mary en lâchant un bâillement.

Nous rions face à sa réflexion, et on en conclus que c'était une bonne idée. Mon oncle suivit de Mary nous souhaitaient une bonne nuit, puis partirent se coucher. J'entraîna Melodie dans ma chambre et lui passa un t-shirt à moi pour qu'elle puisse se changer. Elle me remercia et partit dans la salle de bain. J'entendis l'eau coulait et en conclut qu'elle prenait une douche. En attendant, je me mis en caleçon et me glissa dans mon lit, les mains derrière la tête. Je fermais les yeux en remerciant l'univers de m'avoir redonner celle que j'aimais. Oui je l'aimais, aussi improbable que cela puisse être. Oui moi, Justin Bieber, j'aimais Melodie Burton.

Après plusieurs minutes, je sentis une présence à côté de moi. J'ouvris les yeux et vis une Melody timide assise sur mon lit. Je me poussais et elle s'installa à côté de moi. Je la pris dans mes bras et elle se colla à moi aussi près qu'elle le pouvait. On resta dans cette position un moment.

-Tu m'as tellement manqué... Chuchotais-je.

-Toi aussi si tu savais. Quand j'avais les idées claires, je ne pensais qu'à toi.

-Promets moi de ne plus jamais partir, s'il te plait, je crois que je ne supporterai pas encore, le suppliais-je.

-Je te le promets Justin.

-Je t'aime.

-Je t'aime aussi.

Sur ces dernières belles paroles, j'embrassais tendrement le haut de son crâne, et nous nous endormions, comme si plus rien ne pouvais nous atteindre. Mais c'était sans compter ce qui nous attendais à l'extérieur. L'histoire était loin d'être finie, pour notre plus grand malheur.

Guns & Love [Tome 1] réécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant