Chapitre 7

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La voiture s'arrêta devant l'immense grille puis l'homme klaxonna deux fois avant que celle-ci s'ouvre.Il engagea la voiture vers l'allée menant au somptueux demeure puis se gara quelques secondes plus tard devant le perron, un majordome le salua et lui prît ses clefs et sont manteau quand il sortît de la voiture.

D'un pas las, Raphaël se dirigea vers le salon où il se servit un verre de rhum Barbancourt qu'il avala d'un trait en grimaçant, puis il fixa le verre vide dans sa main, elle ne l'avait pas appeler.

Cela faisait un mois maintenant depuis qu'il était aller la voir chez elle, un mois depuis qu'il lui avait proposer de travailler pour lui, un mois de torture et de souffrance dans l'attente d'entendre sa douce voix à  l'autre bout du fil, mais rien. Chaque matin il se réveillait et partait au travail dans l'espoir de la voir apparaître au seuil de son bureau et aujourd'hui encore il avait attendu en vain.

Il détacha son regard du verre qu'il tenait toujours dans sa main puis se resserva une autre rasade qu'il savoura cette fois-ci.Il n'arrivait pas à comprendre cette attirance qu'il ressentait envers elle, le fait étant que dès la première fois où ses yeux avaient rencontrés ceux de la jeune femme il n'avait cessé de penser à elle. Son visage le hantait même dans ses rêves,jamais il n'avait ressenti quelque chose d'aussi fort à l'égard d'une femme. S'il était un homme superstitieux il aurait pût penser qu'elle lui avait jeter un sort.

Il enleva sa cravate et l'envoya valser sur l'un des fauteuils du salon avant de se resservir encore une fois de rhum.

-Ça alors si je ne l'avais pas vu de mes propres yeux je ne l'aurais pas crue,le grand Raphaël Belasko  est devenu alcoolique.L'homme fit face au seuil du salon d'où venait la voix.

-Que se passe-t-il mon chou la journée a été dure?En même temps je te comprend ça doit être vachement éprouvant de travailler sous les ordres de Doña Patricia.

-Carmen qu'est-ce que tu fais là?dit-il en poussant un soupir.

-En voilà une façon d'accueillir sa petite soeur adorée qui a fait le voyage depuis l'europe  juste pour te rendre visite.Je vais finir par penser que tu n'es pas content de me voir.

À ces mots Raphaël posa son verre sur la table basse en marbre puis se dirigea vers la jeune femme avant de la serrer dans ses bras.

-Bien sûre que je suis content de te voir, c'est juste que je ne m'y attendais pas.Tu es là depuis quand?La jeune femme quitta le seuil de la porte pour aller s'installer sur le canapé.

-Depuis assez longtemps pour te voir vider presque toute la bouteille,tu me sers un verre s'il-te-plaît.Il se tourna vers le bar et servit un verre à  la jeune femme.

-Mère n'est pas là à ce que je vois,j'imagine qu'elle doit être à l'une de ces soirée caritative qui lui tient tant à coeur tout le monde sait que c'est mère  Theresa réincarnée.dit-elle sarcastique.

-Mère est à Barcelone.

-Alors qu'est ce qui te met d'aussi mauvaise humeur si ce n'est elle?Laisse moi deviner c'est une femme?

-Arrête Cam,je suis juste fatigué.d'ailleurs toi aussi j'imagine, je vais monter prendre une douche.

-Tu changes de sujet,me dit pas que j'ai raison.Attend tu vas pas t'en tirer comme ça, pas tant que je t'aurais pas tirer les vers du nez.la jeune femme  s'élança dans les escaliers à la poursuite de son frère tout en renversant le reste de son verre sur le tapis, laissant le soins aux employés de réparer les dégâts.

ÈveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant