À lire avec la chanson "My Happy Ending" d'Avril Lavigne.
Patientant dans ce petit restaurant raffiné, je relisais le dernier message de que téléphone affichait : "Je dois te parler, c'est important". Un message qui laissait tant de doutes, tout en étant parfaitement clair, je savais que c'était la fin, qu'il n'était plus question que de quelques minutes avant la fin, j'étais terrifié.
Je fixa l'horizon, mais ne parvint pas à me remémorer de souvenirs, tout avait été noirci par le temps, tout était fini. J'étais si malheureux que je ne pensais plus qu'a ça, j'avais ce besoin obsessionnel de me faire du mal, pour me préparer à la vraie douleur, celle dont on ne se relève pas.
Tout était très calme ici, on n'entendait que quelques conversations discrètes, mais rien de plus.
Je balaya alors la salle des yeux, tout me semblait lointain, comme si je m'effaçais progressivement de cet endroit, que tout s'effondrait, que le monde extérieur devenait fade et sans vie, je me laissais aller, et je ne pouvais plus lutter contre cela, car je savais que c'était la fin.
Des sacs en cuir furent lancés à terre et des armes à feu furent pointés sur nous. Je vis des gens courir, espérant sauver leurs vie, des coup de feu tirés, des gens tomber, et ne plus se relever, je vis du sang sur les murs, des corps sur le parquet.
Les gens mouraient.
Je restais ici, sans bouger, je fixais ces personnes des yeux, et vis la vie s'éteindre au fond de leurs pupilles, tout comme les miennes.
Il n'y eu que peu de survivants, ces jeunes gens repartirent dans un mouvement de panique, après qu'ils entendirent du bruit de derrière les vitres et devant le jardinet.
Je fixais la scène, plus rien ne vivait dans cette pièce, puis je me demanda ce qu'aurait été ma vie si je ne m'étais pas rendu dans ce restaurant, mais je ne fus pas ému, car les morts ne ressentent pas d'émotion.
Luca
