Je regardais encore une fois et pour la dernière fois ce garçon, ce mec, cet homme qui m'a fait succomber. Il m'a fait connaitre l'amour, le bonheur, la joie, il m'a apporté le sourire tous les jours et est arrivé comme un soleil rayonnant les matins d'hiver. C'est une bombe que je n'ai pas vu arriver et je n'avais pas pensé qu'il aurait pu me blesser au point d'arriver à cette douleur insupportable qui me brule la poitrine, me transperce, m'arrache une partie de mon coeur, une partie de moi et de mon amour.
La pluie s'abattait sur nous, ses cheveux étaient trempés et des gouttes perlaient sur son si beau visage, mes quelques larmes se mélangeaient à la pluie qui dégoulinait sur mon visage. Son regard me transperçait, me suppliait mais je n'avais plus le coeur à le laisser entrer une nouvelle fois dans mon coeur. Ses prunelles plantaient dans les miennes me rappelaient les souvenirs si heureux et douloureux de notre amour et de notre passion.
Sa bouche s'ouvrait et se refermait au rythme des battements de mon coeur, je n'écoutais pas, je n'entendais pas, seulement le bruit de mon coeur laisser en un tas de ruine monstrueux, un coeur piétiné et brisé. Je baissais le regard face à cet homme que j'aimais et qui m'aimait. L'amour n'aura pas été assez puissant cette fois ci. Je reculais de quelques pas, je voyais dans ses yeux une lueur se briser et me supplier de rester. Je le regardait une toute dernière fois et dans un élan de tristesse immense me retournait dignement marchant éclairée par la faible lumière que m'apportait la lune. Mes cheveux pendaient lâchement sur mon visage humide, je ne voyais plus rien, les larmes brouillaient ma vision de la route et de la vie.
Tel un fantôme, j'arpentais les rues à la recherche d'une âme perdue.
