Prologue, premiere partie

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J'ouvre les yeux et les referme immédiatement à cause de la forte luminosité qui m'agresse de si bon matin, la lumière orangée m'éblouie
et me pique les yeux, j'arrête le « bip, bip, bip » incessant que fait mon réveil et me lève brutalement. J'ai la tête qui tourne, mes yeux s'habituent petit à petit à la lumière synthétique (qui soit dit en passant, est d'une couleur horriblement laide !) J'utilise deux à trois minutes pour reprendre mes esprits. Je me rassois derechef et attend que cela passe, allongée. Aujourd'hui c'est le grand jour, la sortie est prévue pour 11 heures. Si j'y vais maintenant, j'ai encore le temps de prendre mes Cornes flakes lyophilisées et me préparer pour l'excursion. J'espère qu'elle se passera aussi bien que la première, dans l'espace en périphérie de la navette. Ce fut l'une des plus belles expériences de ma vie... ce qui ne m'empêcha pas d'avoir eu peur (très peur !). Seul un fin fil d'un métal dit "incassable" me permettait de ne pas dériver dans l'espace a jamais ! Mais ce fut quand même magnifique, tous ces couleurs, et la terre... si petite... C'est à ce moment-là que j'ai pris conscience du fait inéluctable que je n'étais qu'une infime particule humaine dans un océan de matière ! Je crois que je vais me recoucher.

Une voie m'en dissuade :

« Encore une heure...au nom de la compagnie SpaceX nous vous souhaitons un agréable séjour...merci ! »

Je sors.

Dans le couloir, je croise ma mère, qui fait semblant de ne pas m'avoir vue...j'ai malheureusement l'habitude !

« Bonjour mère, comment allez- vous en ce nouveau jour ?

- Quelqu'un m'a-t-il parlé ? OH ce n'est QUE vous, fit-elle en insistant sur le que

- Oui, ce n'est QUE moi ! et voilà... encore une bonne journée qui commence !

- Je vais bien.
Pas la peine d'espérer qu'elle me demande comment MOI je vais... »

HORRIBLE MARÂTRE ! dis-je dans mes dents, en lui tirant la langue »

En entrant dans la salle commune, je senti tous les regards de la pièce se poser sur moi. Les personnes assises au fond de la pièce nous regardaient en chien de faïence depuis que ma mère avait décidée de ne plus leur dresser la parole : "trop pauvres". Si nous faisions un sondage demandant "Qui regrette la présence de ma mère a bord ?" cela exploserai les statistiques ! Ils n'appréciaient guère ma mère, si peu agréable. Je les comprenais mais, depuis le début de cette excursion dans l'espace, personne, je dis bien personne ne m'a adressé la parole ! Quels goujats ! Ils pensent peut-être que je suis aussi antipathique que ma mère en tout cas, ils se trompent lourdement ! Mais bon, ne dit-on pas : « telle mère, telle fille » ? Pour cette raison, moi non plus je ne leur adresse plus la parole... c'est un cercle vicieux qui n'en finit plus !

Je m'installe auprès de ma mère à une table, tandis que le monde autour de nous se remet à tourner. Les conversations indiscrètes reprennent de plus belle. Les jeunes garçons au fond de la pièce hurlent presque ! S'ils faisaient attention, ils remarqueraient que nous les entendions. Cela n'affecta pas ma mère. Je finis mon repas en silence, perdue dans mes pensées...
Aussitôt terminée, une voix féminine sortie des hauts parleurs :

« Nous sommes dans le regret de vous annoncer que l'excursion est reportée à 11h30. Au nom de tout l'équipage du vaisseau Esmeralda nous vous souhaitons un agréable séjour... merci ! »

A NEW DAY...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant