PDV Harry Potter FRENCH VERSION

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À mes 12 ans, il me volait, moi, ainsi que ma jeunesse, à jamais, ne me laissant aucune des joies d'un enfant.

À mes 13 ans, il me volait mon innocence, m'apprenant l'essence des ténèbres. Je commençais à manier la magie noire, n'avais d'autre choix que d'obéir afin d'avoir un peu de liberté et m'habituais à sa domination. Mes pouvoirs n'étaient rien comparés aux siens, j'étais forcé de m'obliger à ses ordres.

À mes 14 ans, je commençais à remarquer son regard, balayant mon corps, et ses yeux, me perçant comme s'il savait chacun de mes secrets et chacune de mes pensées. Tout cela lui appartenait, bien sûr. Je lui appartenais, mon corps lui appartenait, mes pensées lui appartenaient.
Je commençais à le regarder, moi aussi, mais je devais être plus discret que lui, je ne pouvais me permettre de regarder mon maître avec mon regard sale et indigne, son corps étant d'une beauté bien trop intense pour que mes yeux aient le droit de s'y mesurer.

À mes 15 ans, je remarquais que son regard changeait lorsqu'il se posait sur moi. J'avais désormais le droit de le regarder, même dans les yeux. Je savourais chacune des secondes qui m'étaient allouées à observer son corps et ses gestes délicats et précis mais puissants. Ses yeux brillaient d'un éclat rubis, étant le parfait contraire de l'émeraude qui brillait dans les miens. Je le voyais mordre sa lèvre quand je faisais certains gestes, cette vision divine me plaisait tellement que je m'amusais quelques fois à les faire, dans l'espoir de voir son expression changer en quelque chose de sombre, mystérieux mais dont je ne devinais pas la nature.
Il m'arrivait de m'échapper de ma chambre dans la nuit, en entendant des bruits venant de la sienne. Je ne savais pas ce qu'il faisait, mais il était essoufflé et ne cessait de m'appeler. J'hésitais toujours à entrer mais ne le fit jamais, par peur d'interrompre son action, qui romprait par la même occasion la magnificence incroyable qui se dégageait de lui. Ses cheveux trempés qui collaient à son front, l'éclat rubis de ses yeux qui brillaient dans la pénombre, ses muscles qui se contractaient et tressaillaient, sa bouche qui s'entrouvrait... Ce serait un mensonge que de dire que les sons qu'il émettait ne me faisaient rien, une sensation étrange naissait au creux de mon ventre.
Je ne le savais pas encore, mais je le voulais.

À mes 16 ans, j'essayais de provoquer quelques fois des moments où il n'aurait d'autres choix que de m'effleurer. Je jouais dangereusement mais je ne le faisais pas de manière évidente, je restais conscient de ma position par rapport à la sienne, je ne devais pas dépasser la limite. Les nuits étaient plus calmes de son côté, le spectacle devenait un peu plus rare, mais il continuait tout de même. La rareté eut un effet direct sur moi, j'étais avide de ces nuits, avide de sa beauté, j'en voulais toujours plus mais en recevait toujours moins. Je croyais devenir un aliéné, mais bien que mes pensées soient devenues impures, je n'en laissait rien paraître. J'avais beaucoup appris de mon maître.

À mes 17 ans, il me fit l'un des plus beaux cadeaux du monde. Moi qui ne savais que faire avec ce qu'il se passait dans une région sensible de mon corps, il décida de m'aider.
Un soir, alors que je l'observais, un râle s'est échappé de mes lèvres et je ressentis un plaisir immense. Avant que je ne puisse réagir, il était devant moi, et j'observais son corps de plus près sous la lumière tamisée du couloir. La vue me coupa le souffle. Je baissai le regard, m'attendant à une punition, mais au contraire, il prit ma main et la posa sur son torse, m'autorisant à toucher ses muscles tressaillant et sa peau humide. Son regard devint rouge écarlate l'espace d'une seconde. C'est à partir de ce moment-là qu'il m'emmena dans son nid et me fit découvrir des sensations que je n'aurais pu imaginer dans mes rêves les plus déraisonnables.
Je découvrais le plaisir de la chair.

La violence équivalait la puissance, je ressortais souvent très faible de nos nuits, mais je le désirais de plus en plus. Je voulais sa domination, je voulais lui obéir, je voulais qu'il prenne soin de moi aussi.
Et alors les nuits changèrent, la douceur équivalait désormais l'importance que l'un avait aux yeux de l'autre.

À mes 18 ans, je criais souvent que je l'aimais lorsque le plaisir s'abattait en tempête sur moi. Il ne faisait pas, je savais qu'il le ressentais, mais il ne le disait pas. J'étais heureux, je me liais à lui de manière charnelle, ce lien et ces souvenirs, personne ne pourrait me les enlever. Ils étaient marqués en moi, comme autant de délicieuses cicatrices en forme de passion et d'amour.

À mes 20 ans, il prononça enfin les mots, ils m'emplirent de joie, de bien d'autres choses aussi.
Je ne m'étais jamais senti aussi bien qu'avec lui.
Il m'annonça qu'il devait partir, ma béatitude devint rage. Mais il me fit tout oublier en me transmettant son amour physiquement, je pouvais ressentir toutes ses émotions sous sa peau. L'amour nous entourait, je découvrais un plaisir si intense que je n'aurais pas cru à son existence quelques années auparavant.

Le lendemain, les draps étaient vide, froids sans lui. Il était parti.
Je savais qu'il devait le faire, pour nôtre bien, mais le désespoir que je ressentais à présent me faisais questionner mon existence.
Il m'avait tant rempli la veille, par tant d'émotions, que le vide auquel il laissait place aujourd'hui était insoutenable.
J'attendais, dans un espoir feint, son retour. M'accrochant à cette pensée pour mener un semblant de vie.
Je n'avais cœur à rien, en partant, il avait tout pris de moi. Il me possédait tout entier, et ne m'avait rien rendu.
J'étais devenu un corps sans âme ni sentiment.

Aujourd'hui, il est mort. Il n'est pas revenu. Ses plans ont réussi et j'ai maintenant le monde entier à mes pieds. Je suis l'incarnation des ténèbres, je suis devenu pire que lui. Je le suis dans ses volontés et les applique une à une, parce que je l'aimais, parce que je l'aime et parce que je l'aimerai toujours.
Je ne survis que grâce à nos souvenirs, grâce à ce sentiment d'amour qui me tue et me fait renaître à la fois. Je l'aime.
Mais la rage crée la puissance, la douleur détruit l'innocence et l'amour donne l'indécence.
Je n'avais plus rien à perdre, c'est pour cela que j'ai tout gagné.

Nous nous sommes servis du négatif pour nourrir le positif. Nous avons forcés le respect et l'admiration, créant l'indestructible.
Je suis détruit et torturé, mais je sais que bientôt je le rejoindrai et que nous régnerons sur un Nouveau royaume.

C'était notre avantage. Car selon Dumbledore, seul l'amour peut vaincre. Il n'avait pas prévu qu'un amour maléfique puisse exister.
Même mort, je sais que ma puissance et celle de Tom régneront jusqu'à la fin des temps.
Car notre amour imprévu, né dans les flammes de l'Enfer est simplement invincible. Notre Amour, qui mérite amplement cette majuscule, est dérangé, vicieux, rusé, ambitieux, avare. Il est tout simplement l'Amour du Diable, mais il en reste magnifique. Et c'est ce qui en fait sa force.

(ENGLISH VERSION IS COMING SOON, IN A COUPLE HOURS I'D SAY, I HAVE TO GET READY FOR THE CHRISTMAS DINNER BUT ONCE I'M DONE I'LL TRANSLATE IT,
MERRY CHRISTMAS EVERYONE, THANKS FOR READING AND VOTING ❤️❤️)

OS TOMARRY/HARRYMORTWhere stories live. Discover now