Illusion - 4

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Tout était noir. Je ne voyais plus rien. Ma chute avait enfin cessé, certes, mais je n'étais pas de retour dans ma chambre, loin de là.

Un bruit strident se fit entendre, agaçant mes tympans. Une ampoule se mit à clignoter faiblement au dessus de ma tête, me permettant d'observer la scène. Je poussai un cris d'effroi, j'étais entourée d'un tas d'os, de cadavres et d'organes décomposés. Les murs semblaient décrépis, écaillés. Le sol était imbibé de sang, une odeur immonde me prit au nez assez rapidement.

Je me levai, complètement perdue et bouche bée. Je tentai en vain de me pincer, rien ne pourrait m'extirper de ce cauchemars. La lumière qui était située au plafond éclata d'un coup, me replongeant dans l'obscurité. Un hurlement se fit entendre, puis en un instant, les murs de la pièce prirent feu. Je me trouvai au beau milieu d'un incendie, mais je n'étais plus seule. Les cadavres qui jonchaient le sol étaient maintenant bel et bien vivant, et poussaient des hurlements ahurissants.

Je partis en direction d'un coin où le feu ne s'était pas encore étendu, mais fut interceptée par une jeune femme qui venait de prendre feu.

- ENFUIE-TOI TANT QU'IL EST ENCORE TEMPS, hurla-t'-elle en s'accrochant à mon poignet droit, commençant à fondre sur le plancher.

Un mal de cœur me transperça automatiquement la poitrine, tandis que mon poignet souffrait le martyre. Ma tête bourdonnait, plusieurs voix confuses se mélangeaient dans mon esprit, la chaleur commençait tranquillement à me faire suffoquer et mon corps se sentait de plus en plus endoloris. Je devais sortir de cette pièce, coûte que coûte. Le corps de la dame qui m'avait sauvagement brutalisée n'était maintenant qu'un autre liquide mixé au sang qui s'écoulait dans toute les directions, me laissant percevoir une trappe sous plusieurs débris humains.

L'adrénaline prit possession de mon corps et j'ouvrai la trape d'un coup sec, traversa et la referma aussitôt. Je me trouvai maintenant sur le toit d'un édifice. Celui-ci était composé de plusieurs étages puisqu'une vue sublime de la cité s'offrait à moi. Mon intérieur battait la chamade, mais cette vue spectaculaire me calma. Je m'approchai de l'extrémité du toit et m'accotai sur une légère barrière de vitre. Je fermai les yeux un instant puis les rouvris aussitôt : toutes les lumières des autres immeubles s'éteignaient une par une.

Un courant de glace passa au travers mon esprit, voyant le monde autour de moi s'éteindre peu à peu. Une voix trancha le silence.

- Tu n'as jamais eu peur des hauteurs. Tu n'as jamais eu peur du feu. Tu n'as jamais été une personne peureuse, mais pourtant, tu vis actuellement le début du plus long cauchemar de ta vie.

L'homme masqué. Il se tenait devant moi, droit comme un piquet. Son masque n'avait aucun trait, il était d'un blanc luisant, cassant la noirceur des lieux.

- Le plus long cauchemar, dis-je, pensive. Mes pensées furent immédiatement arrêtées par deux mains, deux mains qui me firent tomber du toit de l'édifice.

Je tombais. Tombais dans un monde sans lumière, sans espoir. C'était assurément une autre chute sans risque. Mon corps flottait dans les airs, s'apprêtant à tout moment à ne faire qu'un avec le sol. Le ciel me semblai de plus en plus loin, de plus en plus noir. Je me tournai, involontairement, mettant en contact ma vision avec le peu de distance qu'il me restait à parcourir avant de terminer ma chute libre.

La peur s'empressa soudainement de moi. Si ce n'était pas un rêve? Si tout était réel? Si j'allais mourir d'ici les instants qui suivaient? Si ce n'était pas un cauchemars, que ferais-je?

- Je te sauverais, dit une voix familière. Finnegan. J'ouvris les yeux, j'étais désormais dans ma chambre. Je clignotais plusieurs fois pour m'assurer de ne plus rêver, puis me tourna vers Finnegan.

Mes yeux se remplirent automatiquement d'eau, débordant et coulant sur mes joues. Il n'était plus là. J'étais seule, dans ma chambre. J'étais complètement perdue, confuse. Mes yeux cherchaient une explication, mes sens étaient afffolés, mon corps était complètement troublé, puis mon regard se posa sur quelque chose en particulier. Des pots de somnifères vides étaient répandus sur le sol de ma chambre. Ce n'était qu'un cauchemar.

Mes larmes doublèrent, me laissant impuissante.

- QUE SUIS-JE? QUI SUIS-JE? Je me mis à hurler de douleur, de rage. Je restai couchée sur le sol pendant un bon moment. Je décidai de retourner voir le miroir qui m'avait plus tôt transporter dans un rêve, une illusion des plus loufoques.

Mon regard se posa maintenant sur quelque chose d'autre. Ma vision se troubla, mes yeux s'agrandirent de peur. Une trace de brûlure se trouvait sur mon poignet droit.

// Voilà pour le chapitre 4! Pardon si les chapitres sont courts, je vais tenter de faire le prochain plus long. Je suis pas mal occupée ces temps ci donc désoler si je n'ai pas encore commencer la version anglaise et si les updates sont espacées. Merci énormément, bientôt 100 vues! xxx

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