Illusion - 9

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Je ne pouvais pas être seule, pourtant, lorsque je regardai par dessus mon épaule je vis que Finnegan n'était bel et bien pas dans la salle d'attente. Mes yeux se remplirent de larmes, me sentant trahie mais surtout déçue et désemparée.

J'étais complètement paniquée, à la recherche d'une réponse qui me semblait pourtant trop simple : Il était partit une fois de plus.

- Pouvons nous commencer la séance, demanda sèchement le docteur.

Aucun mots ne s'assemblait avec mes pensées, ma tête et mes dernières heures n'étaient maintenant plus qu'un gâchis complètement mélangé.

- Bien évidement, marmonnais-je.

Il fit un petit hochement de tête en signe de compréhension et m'ouvrit la porte de son bureau à bras ouverts. Je m'assied et l'écoutai raconter plusieurs choses à propos du fait que je souffre d'hallucinations, de trouble de comportement et que mon manque d'enthousiasme envers la situation n'améliorait rien.

- Comment voulez-vous que je sois heureuse alors que mes nuits sont l'enfer lui même? demandais-je péniblement.

Son expression faciale changea sur le champ, me laissant croire qu'il s'intéresserait peut-être un peu à moi pour faire différent d'à l'habitude.

- C'est bien que tu t'ouvres enfin à moi Clodelle, dit-il amicalement.

- Hmpf.

- Parles moi un peu plus de très troubles du sommeil, s'il te plais?

Je ne savais pas du tout si parler de mes problèmes aiderait ou empirerait la situation.. De tout façon je n'avais rien à perdre, pensais-je.

- Je n'arrive pas à dormir, dis-je lentement. Je me sens observée et mon sommeil est fréquemment perturbée par des cauchemars..

Il me regarda d'un air compatissant, me laissant croire qu'il avait encore plus pitié de moi puis gribouilla quelque chose sur son maudit carnet. Il me tendit ensuite une feuille barbouillée d'inscriptions.

- Il faudra que tu consultes un psychiatre pour qu'il puisse te prescrire des médicaments pour pouvoir soigner tes nombreux.. tes troubles, se reprit-il après avoir vu le regard que je lui envoyais.

Je pris le papier puis partit aussitôt du bureau, échappant un merci au passage. Je me dirigeai le plus vite possible vers la sortie, remarquant la salle d'attente occupée par quelques gens n'incluant pas Finn.

Un excès de colère parcourut mon corps et je laissai paraître une mine refrogné sur mon visage. La pluie s'était transformée en orage, pour sortir de l'ordinaire pensais-je sarcastiquement. J'étais à minimum une heure de marche de ma maison, et j'étais plus qu'énervée de toujours devoir marcher.

Je pris mon cellulaire et composai le numéro de Kacie, ne recevant aucun signe d'existence à l'autre bout du téléphone.

- Argh, maugréais-je. Je décidai d'appeler un taxi et d'attendre a l'entrée du bâtiment, me rappelant que Finnegan est celui qui avait notre goûter et qu'il n'est maintenant plus là.

Depuis que je l'ai rencontrer, il ne fait qu'apparaître et disparaître un peu partout, chamboulant mes sentiments.

Mes pensées furent coupées par une drôle de voiturette jaune qui me klaxonnait, conduite par un homme bedonnant au teint légèrement foncé. J'expirai une dernière fois pis rentra dans l'auto, indiquant l'adresse et regardant les éclairs qui embrasaient le ciel.

- Hi oh m'dame! Oh hi? Z'êtes encore la m'dame? me demanda l'homme ayant l'accent le plus étrange que j'ai entendu de toute ma vie.

- Oui oui pardon, j'étais dans la lune.. Voici votre argent, merci beaucoup, dis-je malaisée.

- Hi oh pas d'problèmes! Tombez pas sur mars la prochaine fois y'a pas beaucoup d'air à s'qui paraît, dit-il avant de s'exclamer de rire.

Je dévisagea l'homme pour la trentième fois durant les dernières minutes et lui envoya un sourire. Je rentrai dans ma maison, sèche pour une fois puis partit directement dans ma chambre.

Je m'assoupis puis fut réveillée de panique. Mon corps entier était figer, j'étais clouée dans mon lit et je ne pouvais rien contrôler. L'homme masqué était oppressé sur moi et son visage se situais à quelque centimètres du mien. Je tentai de crier mais rien de sortais, j'arrivais à peine à respirer.

- Je vais bientôt venir à toi, souffla-t'il dans mon oreille, glaçant mon sang.

La vision de l'homme disparu enfin après des secondes qui avaient parues comme des heures, puis je me retrouvait seule. J'étais pleine de sueur et ma respiration était clairement dérangée. La confusion avait prit possession de moi, m'effrayant à l'idée d'avoir rêver à l'homme masqué une fois de plus.

Mon cadran indiquait 2h26 du matin, j'avais complètement sauter le souper et j'étais affamée. Je décidai de descendre pour aller me chercher à grignoter. À peine rendue dans la cuisine, je fus prise au dépourvue par les cognements graves sur la porte de ma maison.

Encore sous l'effet de panique ressentie plus tôt, je pris une banane sur le comptoir puis montai les escaliers en courant du plus vite que mon corps fatigué me permettait.

- OUVREZ, hurlait sans cesse une voix grave.

Je m'enfermai dans ma chambre, barrant ma porte et bloquant celle-ci avec ma commode. Je m'assis sur mon lit, serrant ma banane contre moi puis me rendit compte de l'allure ridicule que j'avais, déposant celle-ci à mes côtés.

Je tentai de calmer ma respiration saccadée, puis pris un instant pour réfléchir. J'étais seule chez moi car mon père n'était pas là, sûrement en voyage d'affaire ou je ne sais quoi et quelqu'un tente d'entrer dans ma maison. Je pris mon cellulaire pour composer le numéro du poste de police mais la batterie était vide.

- Pas maintenant, pleurnichais-je.

Un gros bruit se fit entendre, brisant mes sanglots.

- Il à défoncer la porte, m'écriais-je!

Le sang dans tout mon être se mît à pomper à une vitesse phénoménale, mon corps commença à trembler anormalement et je sentais mon cœur qui voulait lâcher à chaque secondes.

J'entendais les pas lourds de l'homme qui montait les marches de ma maison, brisant tout sur son passage. Je l'entendis entrer dans la salle de bain et briser du verre, sûrement le miroir me dis-je, puis plus rien.

La fenêtre semblait être la dernière option de fuite qu'il me restait, pensais-je, complètement paniquée. Le silence était long et lourd, puis la poignée de ma porte se fit secouer. Mes larmes montèrent à mes yeux automatiquement, puis mon corps figea d'un coup.

Finnegan se trouvait de l'autre côté de la porte, me suppliant de le laisser entrer.

// Whoa! Les 500 vues sont dépassées et les 600 approchent à grands pas! Vous ne pouvez pas comprendre ma joie et le sentiment que tout cela m'apporte.. Je suis désolée si cette update à été très longue mais elle à été compliquée à écrire. Merci infiniment, comme je vous le dis toujours vous êtes fantastiques! xxx

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