Tournants et tourments.

Ombres

Je marche dans le noir, dans cette nuit profonde et sombre,
Et comme dans un couloir, j'y vois danser des ombres.
Pas à pas, elles valsent et tournent autour de mon âme,
Me griffent, me lacèrent, me pénètrent telle une fine lame

Peu à peu, elles rongent mes souvenirs et mon cœur,
Et sous cette pression, mon corps s'effondre de peur,
Je cherche la fuite, chasse leurs idées et leurs pulsions;
Je me tords l'esprit, elles ne peuvent être que fiction.

Rage, suicide, et perversité ne sont pas moi,
Je les traque, je les chasse à en perdre toute foi.
Je fais que me battre contre ces montres et ces horreurs,
Depuis bien trop longtemps, je n'y compte plus les heures.

Je marche dans le noir, dans cette nuit profonde et sombre,
Et des pensés étrangères sortent de leurs ombres,
Elles sont l'encre noire dont l'écriture tache mon âme.
Pourtant, sans elle, mes pages blanches seraient qu'infâmes.

Et je me bats, cherchant la lumière de mes songes,
Pour faire face à ces horribles choses qui me rongent.
Et je les terrasse, sur ces longues pages coloré,
Car d'être torturé, je ne suis qu'honoré.