Que s'est il passé?

Chapitre 9 : Mensonge

Sur le chemin du retour je réfléchis à pas mal de choses, Mickael qui revient subitement dans ma vie, Emma qui me cache tellement de choses, ma mamie qui est partie et le lycée qui a dû fermer ses portes pendant quatre jours pour poursuivre l'enquête sur la mort de Floriane, je me rends compte qu'en si peu de temps tout a changé. Dans ma tête tout se bouscule, j'ai l'impression qu'à l'intérieur le signal d'alerte c'est déclenchée. Accompagné par ma musique j'avance en aillant l'impression de ne plus avoir d'âme, comme si on m'avait tout prit, je n'ai même plus le contrôle de mon esprit, je me rends compte que je tremble et sans pouvoir réagir je m'écroule au sol et pousse un cri de rage, mes larmes coulent à flot, j'ai l'impression de perdre toute mon énergie. J'essaie de me redresser mais je n'ai plus de force et je ne vois flou tellement j'ai pleuré, je lève les yeux pour regarder le ciel :

-          Pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi tu me laisses tomber alors que j'ai besoin de toi ?!

Comme si elle allait me répondre, je me sens tellement stupide. Je reçois un appel d'un anonyme et je me rends compte qu'il est déjà très tard. J'inspire profondément et je réponds :

-          Allô ? Allô ?

J'ai trouvé cet appel étrange, pourquoi quelqu'un m'appelle et ne parle même pas. Soudain je regarde autour de moi, il y a un criminel dans notre ville et je suis seul à une heure aussi tardive. Une poussée d'adrénaline monte en moi, je me relève difficilement et prends sur moi pour reprendre la route et rentrer chez moi en espérant que rien ne m'arrive.

...

Je n'arrive pas à m'endormir, ma mère non plus d'ailleurs, je l'entends pleurer depuis que je suis arrivée et cela me brise le cœur. Je sors de mon lit pour me diriger vers sa chambre, je toc à sa porte une fois, puis deux mais elle ne me répond pas. Je glisse le long du mur et me laisse tomber au sol. Je ne sais pas quoi faire est ce que je dois la laisser tranquille ou je dois aller vers elle ? J'aimerai pouvoir effacer sa douleur, je me sens tellement inutile quand elle ne va pas bien, c'est comme si ces larmes me transmettait sa souffrance, je ne peux pas rester là à ne rien faire alors je décide de me lever, je respire profondément et rentre dans sa chambre, je m'approche de son lit et là prend dans mes bras, elle se décale pour me laisser une place et je m'allonge prêt d'elle. J'essaie de la calmer, je lui dis que notre mamie n'aimerait pas la voir dans cet état, je la borde en espérant qu'elle trouve le sommeil...

A mon réveille, je remarque que je me suis endormie dans ces bras, je me frotte les yeux et comme à mon habitude, je regarde l'heure sur mon téléphone et il est 7 heures du matin. Je me retourne pour être face à elle, ma mère c'est endormie, qu'est-ce qu'elle est belle quand elle dort, je l'embrasse sur le front et sors de son lit délicatement. Je descends en bas sans faire de bruit pour ne pas la réveiller et me dirige vers la cuisine pour me faire couler un café. J'ouvre les volets pour voir quel temps il fait. Le climat est lourd et triste, les nuages couvrent le soleil accompagné par un vent glaciale, le temps ressemble bien à notre situation. Pendant un moment, je repense à la veille, j'aimerais savoir qui est la personne avec qui Emma parlait ? Je me souviens vaguement de son prénom, Ax... Alexie...  il s'appelait Axel ! Ils avaient l'air de se connaître mais elle ne m'en a jamais parlé, sa expliquerai peut être pourquoi elle est si différente en ce moment, j'ai l'impression qu'elle me cache quelque chose, pourtant ce n'est pas dans son habitude de me mentir surtout quand ça concerne notre sujet favoris « les garçons ». Je sors de mes pensées quand j'entends le parquet de la chambre à ma mère grincer, j'ai dû la réveiller sans faire exprès, je décide de préparer son petit déjeuner préféré pour lui faire plaisir, je lui presse une orange, je lui fais ces toasts comme elle les aime, avec de la confiture de ma mamie et je lui fais un café bien fort pour la réveiller. Quand je la voie descendre les escalier, mon cœur ratte un battement, elle a encore les yeux gonflés de la nuit qu'elle a passée à pleurer, je vois dans son regard que dormir ne là pas aidée à aller un tout petit peu mieux, je ne la reconnais plus. Elle me fait un petit bisou sur la joue, je la prends dans mes bras mais elle ne me rend pas mon étreinte alors mal à l'aise je me détache d'elle et lui dit :