Les projecteurs

Chapitre 2

L'enfer, (...) c'est de ne plus aimer.

Georges Bernanos.

Lorsque mon réveil sonna, j'entendis la porte de l'appartement se refermer. Alice est déjà partie... Faudrait que je me lève, sinon je vais arriver en retard. Ce que je fis. Mon portable avait passé la nuit sur la table de la cuisine, il clignotait, signe d'un SMS ou d'un appel manqué. C'était Corinne qui m'avait laissé un message pour me dire que ce matin elle passait me chercher.

Je partis sous la douche, m'habillai, malgré la chaleur de ce début d'été, je n'aimais pas mettre mes jambes à l'air, j'enfilai donc un jeans moulant, un Tee-shirt plutôt ample, partis dans ma chambre pour préparer mon sac. C'est à ce moment que la sonnette de l'entrée sonna. Je finis de mettre mes affaires dans mon eastpack, je fus sans doute trop longue car la personne sonna à nouveau. Je couru vite à la porte et Corinne entra.

- T'en as mis du temps, j'ai cru que t'étais déjà partie !

- Désolée, attends deux minutes, je prends un truc à manger.

- Tu t'es encore levée en retard ? Se moqua Corinne.

- Voui, j'ai traîné au lit !

Puis on sortit de l'immeuble pour partir vers notre lycée. Nous nous connaissions depuis le CP, Corinne était elle aussi venue étudier à Toulouse.

Une fois dehors, en passant devant le conservatoire qui se trouvait sur le chemin, j'aperçus le garçon de la veille qui sortait du bâtiment. Je tirai Corinne par la manche et je lui parlai de manière à me trouvée dos au jeune homme. A mon grand soulagement, celui-ci ne vit pas mon manège et nous arrivions sans ennuis en cours.

La journée se passa lentement à mes yeux, une journée banale, vide, plate, sans histoires, deux ou trois contrôles surprises, des leçons... rien qui à mes yeux aurai du me rendre nerveuse. Pourtant, je savais au fond de moi que ce soir là, en rentrant à la maison, je recroiserai ce garçon qui m'intriguai.

A la dernière sonnerie de la journée, donc celle de 18h, je sortis et Corinne viens me retenir par la main.

- Tu es sure que tu ne veux pas que je te raccompagne ? Mon cours de hip-hop peut attendre, il ne commence que dans une demi-heure...

Corinne n'aimais pas vraiment passer des heures à lire un livre ou encore de travailler... c'était une fille pour qui seuls la danse et ses amis comptaient. Elle était distraite sur les sentiments des gens.

Cependant, elle me connaissait depuis suffisamment longtemps pour comprendre quand quelque chose me tracassait.

- Non, c'est gentil, je vais y aller toute seule.

- OK ! Comme tu veux, mais si tu as un soucis, appelle moi !

- Si tu veux...

Et elle partit en courant vers un groupe de garçons qui faisaient partie de son groupe. Je partis de l'autre côté, vers la rue Jean-Jaurès.

Arrivée devant le conservatoire, le garçon était déjà là...