Hal"love"en

PROLOGUE

- Tu fais quoi, Bev ?

Mon petit frère Lucas vient de se lever du canapé et me rejoint à côté de la table du salon, couverte de crayons, de masques, et de déguisements d'Halloween.

- Je me maquille en squelette. Tu veux que je te maquille toi aussi ?

- Pour quoi faire ? On ne va pas aller chercher de bonbons de toutes façon, si ?

Une vague de culpabilité me noie d'un coup. Je suis désolé pour mon frère d'habiter dans un village aussi nul que le nôtre où aucun de mes voisins ne distribue de bonbons pour Halloween.

- Non ... Mais on peu toujours se maquiller et prendre des photos, juste pour s'amuser, non ?

Lucas acquiesce et je prend un crayon rouge et commence à lui dessiner des cicatrices, et toutes sorte d'éléments qui peuvent rappeler un zombie, ou un pirate. Quoi que je lui dessine sur le visage, il sera content, c'est pour ça que j'aime mon petit frère: à seulement huit ans, il sais se contenter de ce qu'il a, et étant donné le peu de choses qu'on à c'est très courageux de sa part.

Il me saute dans les bras lorsque j'ai fini de le maquiller, et je reprend mon maquillage de squelette. J'ai recouvert mon visage et mon cou de blanc, j'entoure mes yeux de noir et remplie mes lèvres de rouge vif. Je me regarde ... Et puis il manque quelque chose. Il manque cette tristesse, ce désespoir, et puis j'imagine une fille en train de pleurer, alors je glisse mes doit à partir de mes yeux jusqu'en bas de mes joue. Le noir est descendu en bas de mon visage comme des larmes, comme si j'avais pleurer.

- Lucas, j'ai fini, tu en penses quoi ?

Il me regarde, et ses yeux s'agrandissent.

- Waw ! Ca va bien avec ta robe noir et les collants. J'adore ! Ca fait vraiment Halloween. On dirais une fille qui c'est fait abandonnée et qui est devenue un fantôme !

- Merci ... Dit-je en souriant.

Oui, c'est exactement ça: une fille qui c'est faite abandonnée, et qui est presque devenue un fantôme. Avec ou sans le maquillage, c'est ça.

Je prend mon polaroid et tire Lucas vers moi. Nous faisons un grand sourire et je prend la photo qui sort de l'appareil quelques secondes plus tard. Une sur et un frère un soir d'halloween, rien de plus normale. Mais en réalité, c'est bien plus compliqué que ça.

- On peu sortir, Bev, s'il te plait !

- Il n'y a personne qui nous donnera de bonbons dans ce tout petit village, et tu aurais peur la nuit.

- Mais c'est Halloween et on a même pas de bonbons !

- Je sais ... Je suis désolé ...

- Maman est en train de dormir ?

- Oui, depuis environ une heure.

Il retourne sur le canapé et regarde les dessins animés idiots qui passent souvent le soir.

Ma mère ne fait que dormir, à croire qu'elle ne sait pas faire autre chose. Depuis l'accident de voiture que nous avons eu mon frère, mon père, ma mère et moi il y'à deux ans, et depuis que mon père est parti sans que personne ne sache pourquoi le lendemain de l'accident, ma mère ne connaît que l'alcool et le sommeil. Au début, elle se faisait aidé par un psychologue et avait un traitement médical, mais elle a abandonné. Alors c'est moi qui m'occupe de Lucas depuis deux ans comme si j'était sa mère, nous sommes unis comme les cinq doigt de la main et je ne supporterais pas une seule seconde de m'éloigner de lui ou de le perdre.

Je vais m'assoir moi aussi sur le canapé et nous restons ainsi à rire des séries télévisées idiotes pendant une bonne heure.

Tout à coup, je fais un bon lorsque la sonnette stridente de la maison retentie. Derrière les murs, j'entend des voies d'enfant qui crient en cur "des bonbons ou un sort". Quoi ? Comment ça des bonbons ou un sort ? Je n'étais pas prête !

- Beverly !!! Me cris Lucas en sursautant avec enthousiasme. Il y'a des enfants ! Viens, on va les voir !

- Non ! On a pas de bonbons à leurs donner ! Chut, ne dis rien !

Les enfants continuent à crier derrière la porte.

- Allez ! Regarde par la fenêtre ! Il y'a des enfants ! Je veux aller jouer avec eux !

- Lucas, non !

Une partie de moi me dit de me lancer et de sortir, une autre partie me dit qu'il serais plus prudent de ne pas aller avec n'importe qui et de rester à la maison. Lucas me tire par le bras, tout excité, et me supplie d'aller ouvrir la porte.

Finalement ...