You were right, Princess.

See you soon.

"Je suis là, Regina."

Les mots, ainsi que la voix timide avaient résonné à l'oreille de La Reine, qui se retourna pour faire face à celle qu'elle n'attendait plus. Elle lui offrit son sourire le plus sincère, le plus resplendissant qui soit.

Regina n'eut pas le temps de parler, de réagir ou ni même de réaliser, qu'Emma avait plaqué ses lèvres contre celles de la brune.

Elles avaient instictivement fermé les yeux, profitant du moment qui pour une fois, était entièrement réel.

La Sauveuse finit par décoller ses lèvres, et faire face à Regina.

Elle ne souriait pas, elle n'y arrivait pas. Mais son expression renfermait quelque chose de plus profond. De la peur, de la gêne, de l'hésitation, mais surtout de la tendresse... de l'affection, accompagnés d'un sentiment beaucoup trop grand, qui ne pouvait être décrit pas de simples mots.

"Regina je..."

"Ne dis rien. Je comprends."

Emma se sentit rassurée face à la compréhension de son "amie". Elle n'avait pas besoin de lui parler - chose qui était très difficile pour elle - Regina la comprenait, simplement.

"Tu es assez bien pour moi. Tu es même trop bien pour moi. Je l'ai su trop tard. Pendant que tu le savais, toutes ces années." S'en voulut la brune.

"Tu le savais aussi." Affirma La Sauveuse.

Regina regarda Emma, dubitative, pas très certaine de comprendre l'allusion de La Sauveuse.

La blonde lui esquissa un léger sourire et expliqua.

"Tu ne voulais juste pas ouvrir les yeux. Nous avons réagit de la même manière. Moi j'ai fuit. Et toi tu as inconsciemment mit tout ça dans un coin de ta tête."

Regina lui offrit un nouveau sourire. Emma avait raison. La brune s'essaya à prendre délicatement la main d'Emma qui n'était pas très à l'aise, même presque rétissante.

"Emma, détend toi..." Emma essaya de se décontracter, et enlassa ses doigts dans ceux de La Mairesse, puis la regarda et balbutia.

"O-on fait quoi maintenant ?"

La Reine réfléchit à la question, et finit par proposer quelque chose qui pouvait paraître stupide, peu original, mais qui s'avérait être une idée qui pourraient leur faire du bien.

"On marche ?"

Emma acquiesça.

"On marche."

Elles se mirent en route, sans se lâcher la main.

Les minutes défilèrent.

La discussion était peu présente au début, mais un sentiment de réconfort finit par s'installer lorsque Regina, qui n'avait pas l'habitude de ces situations, tentait de rassurer Emma avec des anecdotes marrantes et parfois maladroites.

Emma renchérit, ce pour la première fois depuis que Regina avait commencé à discuter.

"Et t'aurais vu ta tête ! Quand tu as cru que j'allais mourir parce que tu m'avais laissé sauter dans le vide pour m'obliger à utiliser la magie... Mémorable, tu étais décomposée !" Ria la blonde. La Reine lui frappa gentiment l'épaule l'interdissant de se moquer.

"T'as fait bien pire Emma ! Le jour où je me suis évanouie et que tu n'as pas arrêté de crier mon nom pour que je t'entende... j'étais peut-être pas consciente, mais je t'entendais." Taquina la brune.

Emma décrochait deux-trois éclats de rires par ci et par là, essayant de se détendre. Cela lui venait au fil des minutes, naturellement. Elle avait tellement passé sa vie à éviter de vraiment sympatiser avec Regina, qu'elle ne pensait pas pouvoir rire un jour avec.

Le chemin terminé, elles arrivèrent devant le manoir Mills, après deux heures de marche, à droite et à gauche dans tout Storybrooke. Elles s'arrêtèrent devant la porte d'entrée, sur le perron.

"Tu entres ?" Demanda Regina.

Emma mit un petit moment avant de lui répondre.

"J-je sais pas."

"Ce n'est pas grave. On y va doucement ?" Proposa la brune.

"On y va doucement." Aquiesça timidement Emma. Regina leva sa main et vînt lui caresser la joue, plongeant son regard dans les émeraudes.

"Tu devrais aller te reposer. Je te ramène ?"

"Non, c'est bon t'inquiète pas."

"Bien."

"À plus tard."

Regina admirait Emma descendre les escaliers, se faufiler dans l'allée et ouvrir le petit portillon du jardin, puis en sortir. La brune sourit bêtement et baissa la tête, puis tourna la clef dans le loquet et entra finalement dans son manoir.