2. S'évanouir semble être la meilleure façon de fuir un danger.

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Fuis, cours et surtout ne t'arrête jamais.

Ces simples mots étaient les seuls que la jeune femme distinguait entre les milles pensées qui surgissaient dans sa tête. Elle ne pouvait plus réfléchir correctement : elle devait juste suivre les ordres qu'elle donnait à son corps. Elle ne savait pas si c'était ses jambes épuisées par sa course sans fin ou bien son ventre complètement nouée qui la rendait folle. Les couloirs se ressemblaient tous. Les lumières autour d'elle semblait gris comme pour lui faire comprendre qu'elle n'avait aucune échappatoire. Rien ni personne ne la guiderait. Des fois elle esquivait des objets, des fois elle se cognait avec mais jamais elle arrêterait. Alors elle continuait à l'aveugle, ignorant tout l'environnement qui l'entourait et les prédateurs qui s'amusaient de sa fuite futile.

Fuis, cours et surtout ne regarde jamais en arrière.

Elle entendait des rires et quelques paroles qui lui faisaient comprendre que le retour à la normale ne viendrait pas. Elle ne se retournait pas, continuant son chemin vers une destination qu'elle ne connaissant même pas. Où allait-elle ? Quelle direction choisissait-elle ? Où allait-elle atterrir ? Questions sans fin et réponse vide de sens. Ses poumons semblaient ne plus suivre l'effort physique qu'elle émettait ; elle n'en tint pas rigueur. Ses jambes commençaient à ne plus supporter l'effort ; elle continuait quand même. Monter des escaliers, en descendre, prendre la gauche ou la droite mais en jamais revenir en arrière. Était-ce la bonne solution ? Non, définitivement. Et pourtant c'était la seule que son instinct suivait. La jeune femme pouvait revenir, essayait de discuter avec les créatures qu'elle venait de rencontrer. Mais non. Elle fuyait car elle savait qu'ils n'étaient que mauvais présage.

Fuis, cours et surtout ne te fais jamais attraper.

Arrivée au bout de ses forces, son corps l'abandonna et la pauvre humaine n'avait d'autres choix que de s'appuyer sur le mur à côté. Elle était complètement à bout de souffle et surtout sans repère. Où avait-elle atterri exactement ? Les couloirs étaient étrangement devenus plus sombres, donnant l'impression à la jeune femme qu'il n'existait réellement aucune issue possible. Le noir prédominait et seule une porte fermée avec d'impressionnant cadenas fermant celle-ci était visible. Maï ne savait pas vers où se diriger mais le fait que les six créatures puissent apparaître d'un instant à un autre l'obligeait à prendre une décision précise et rapide. Sans prendre plus de repos, elle s'avança vers la porte et approcha sa main vers les nombreux cadenas. À sa stupeur, les cadenas s'ouvrirent d'eux même lorsqu'elle frôla le plus grand d'entre eux avec ses doigts.

Terrifiée, elle stoppa tout mouvement, ses yeux rivés sur les cadenas qui semblaient suivre un enchaînement spécial pour délivrer la poignée de leur emprise. Encore figée par ce qu'elle ce qu'elle apercevait, la jeune femme hésitait à suivre le chemin que ce manoir semblait lui indiquer. Elle avait l'impression que la maison en elle-même était vivante et lui donnait une direction à prendre. Maï le savait : cela n'allait certainement pas la sauver de sa situation désespérée cependant cela restait tout de même un indice à prendre. Après une forte et longue inspiration, elle appuya sur la poignée et ouvrit la porte. Ses pas étaient tout d'abord lents et indécis, exprimant sa peur et son désarroi ; elle prit cependant la dose de courage qui lui restait malgré cette course sans fin et entra dans la chambre qu'elle venait de découvrir.

La pièce était tout aussi sombre que le couloir ; la visibilité étant seulement due à la lumière de la Lune qui traversait le balcon et la porte-fenêtre fermée. Cela ressemblait presque à un grenier. La poussière avait entièrement prit possession du lieu, surplombant tous les meubles d'un gris moche et contrastant avec toute la propreté qu'elle avait remarqué en entrant dans le manoir ; de nombreux bijoux plus impressionnants les uns que les autres étaient posés sur les meubles montrant une certaine richesse malgré les années de poussières les recouvrant ; un vieux et imposant piano était posé au bout de la salle, renforçant l'idée que cette pièce avait une histoire ; une ambiance de mort et de tragédie pesait sur chaque millimètre, comme-ci un ancien esprit vengeur contrôlait le lieu. Arrivée au centre, elle laissa ses yeux traverser la pièce plusieurs fois, essayant de trouver un indice quelconque.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 06, 2018 ⏰

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Quand le feu s'éteint, tu ferais mieux de faire semblant.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant