Chapitre 46

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- Monsieur, vous n'avez pas le droit de passer ! L'interrompit un pompier qui sécurisait le périmètre

- Non, mais ma copine est dedans ! Hurla Castiel en écartant la jeune recrue des soldats du feu.

Le rebelle balaya d'un geste la frêle personne qui s'interposait entre lui et sa bien-aimée en danger. Il avança dans le bâtiment en feu malgré la chaleur et le danger des flammes. C'est uniquement à l'intérieur de ce qui était un bar que Castiel se rendit compte que la situation était des plus graves ; la fumée lui montait à la gorge, lui gênait la vue, les flammes tout autour de lui, il ne savait même pas où aller. « Eh Merde ! » jura t-il. Il cacha de sa manche, son nez et sa bouche et tenta d'avancer malgré ce que sa raison lui dictait.

- Milla ! Milla ! Cria t-il

Pas de réponse, il regardait parterre, mais il n'y trouva que des tables et des chaises consumées par les flammes, le bar n'était plus qu'un bloc de feu, des débris de verres de bouteilles jonchaient le sol, mais nulle part, une trace de Milla dans la salle principale. Castiel se rendit donc dans l'arrière salle de café, il longea leur ancienne scène quasi-existante à présent et un instant il s'arrêta regarder sa guitare qui ne ressemblait plus qu'à des cendres. Un terrible craquement se fit entendre, au dessus de sa tête, le plafond en bois, rongé par les flammes menaçait de s'écrouler. La fumée lui brûlait la gorge et lui piquait les yeux, il toussa pour tenter de respirer mieux, mais ça rendait les choses encore plus compliquées. La porte de l'arrière salle était fermée, si Castiel tentait de l'ouvrir, il y aurait un appel d'air et ça renforcerait encore plus l'incendie terrible qui minait l'immeuble. Le rebelle prit quand même le risque, il se devait de le faire, et si Milla était derrière cette porte, si elle était évanouie ou pire ?... Castiel recula d'un pas et envoya un coup de pied fracasser la porte solide qui lui barrait le chemin. Les réserves de nourriture prenaient feu dans un coin, leurs affaires aussi étaient consumées, mais Milla n'était toujours pas visible. Castiel fut attiré au fond de la pièce par deux bouteilles en fonte rouge : des bouteilles de gaz, si elles étaient touchées par les flammes, il en serait fini pour de bon du bar mais aussi de Castiel et Milla qui se trouvaient toujours dedans. Il fallait qu'il se dépêche, qu'il s'en aille d'ici, mais pas sans sa belle. Castiel, toujours protégé de son bras, évitant de longer les murs en flammes se retrouva de nouveau dans la pièce principale, ne sachant plus où regarder « Peut-être était-elle dehors, mais je ne l'aurais pas vu ! » pensa t-il. Il se maudit de ne pas être sûr de lui. Il pouvait risquer sa vie pour rien, ou pire, partir et laisser Milla brûler vive dans ce lieu qui ne sera bientôt qu'un champ de ruine. Une quinte de toux le saisit violemment, il s'effondra par terre, épuisé d'avoir dépensé son énergie pour rien. Puis il releva la tête, les oreilles à l'affût, quelqu'un tapait quelque part... tout près.

- Milla ?! Tenta Castiel une dernière fois. Milla ?!

Les coups redoublèrent, sur sa gauche, le rebelle crut discerner son nom malgré les flammes qui crépitaient autour de lui. Il s'approcha du renfoncement qu'il n'avait pas encore aperçu et vit une porte barrée d'un lourd meuble en bois, encore épargné par les flammes.

- Castiel ?! Cria une voix implorante derrière la porte.

Elle était la, dans les toilettes réservaées aux employés, pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt !

- Milla, c'est bon, je suis là ! Dit Castiel en montant la voix, se voulant rassurant.

Sans trop d'effort, il déplaça le lourd meuble qui gênait la porte et l'ouvrit en grand d'un coup d'épaule puissant. Elle était la, le visage noir de suie d'où deux rayures claires barraient ses jours, les larmes aux yeux, Milla se précipita dans les bras de son sauveur, c'était enfin terminé !

[Amour Sucré][Castiel][Terminé] N'hésite pas... Embrasse-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant