coup de foudre

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Le réveil sonna, je me retournai avec nonchalance afin de l'éteindre.
Quelques minutes plus tard ma mère me réveilla de nouveau et cette fois ci il n'y avait pas moyen de l'éteindre.
Je me levai avec peine et sortis de ma couverture non sans regret. Une vague de froid parcourut mon corps d'un long frisson qui éveilla en moi l'envie d'y replonger.
- Cassandra, habille-toi rapidement et descends prendre ton petit déjeuner, m'ordonna maman d'une voix stridente, et que ça saute.
Cette dernière expression me secoua, je m'habillai à la va-vite, retins mes long cheveux decolorés en un chignon puis descendit vers la cuisine.
Déjà vêtue ma mère préparait le petit déjeuner, elle me reprocha mon retard et me prévint de ne plus jamais passer de nuit blanches devant l'écran de mon téléphone:
- Si je te trouve encore plantée devant ton écran après 21 heure je le casserait devant tes yeux, et crois moi ce ne serait guerre un spectacle auquel tu voudrais assister!
Je me retins de lui répondre et me contentai de hocher ma tête en signe de consentement.
En effet elle a toujours été hystérique, mais après la subite disparition de mon père elle devint intolérable. Chaque matin elle s'offre le plaisir de nous engueuler ma sœur et moi , proliférer quelques injures aux voisins, blâmer le concierge avant de se lancer dans son monologue quotidien durant lequel elle maudit son triste sort ,son malheureux destin et sa jeunesse perdue.*
Lizanna se réveilla enfin et entra dans la cuisine. Malgré la mauvaise mine qu'elle affichait maman ne manqua pas de lui offrir son lot d'engueulades. Elle évita de répondre et se retint de toute intervention durant tout le repas.
Finalement nous quittâmes la maison sans prononcer le moindre mot.

Je m'appelle Cassandra Parker et telle est ma vie!

La voiture s'arrêta en face du lycée. Ma mère me recommanda de ne pas tarder et de vite revenir:
- Et tache de ne pas disparaître comme ton père , lança-t-elle.
Ses mots transpercèrent mon âme et réveillèrent de douloureux souvenirs que je m'étais promis de garder loin de ma mémoire . Des larmes qui attendaient un tel moment de désarrois embuèrent mes yeux. Je lui jetai un regard méprisant. Cette fois-ci je lui en voulais,elle balaya mon triste regard d'un geste de main et démarra la bagnole.

Je franchit le seuil de l'institut avec ,aux yeux ,un regard noir. J'avancais vers mon casier quand je vit Lynne courant vers moi à une vitesse hallucinante.

- tu les as vus ! Oh mon dieu ils sont incroyables, elle se lançait dans une longue tirade, enfin c'est ce qu'on m'a dit je n'ai pas eu la chance de les voir mais maya m'a dit...
- bonjour Lynne ça va, l'interrompis-je en signalant son manque de respect
- désolé Cassy, j'étais distraite. S'excusa-t-elle.
- T'as toujours été tête en l'air quand tu entends qu'un prince charmant est aux parages. Vas-y raconte ,j'ai l'impression que tu vas exploser si tu gardes le silence un peu plus.
Elle éclata de rire, puis débuta son long récit en citant les sources de la nouvelle . cette fois-ci ce fut au tour de la sonnerie de l' interrompre.
- Apparemment ce n'est pas ton jour de chance, tu gardera la suite de ton scoop pour la séance prochaine.

Elle marqua une moue ,et je sentis un brin de déception tinter sa voix, je me tournai vers elle afin de la consoler sans m'arrêter de marcher :
- Et puis tu sais les beaux garçons ce n'est pas un sujet qui me passionne donc...

Sans avoir le temps de clôturer ma phrases je sentis mon corps se blottir contre celui d'une autre personne puis je m'effondrai sur le plancher, je levai la tête vers ma meilleure amie qui restait bouche-bée, je sentis à ce moment des bras serrés ma taille afin de me soulever du sol. Cette douce étreinte me rendit ce sentiment de sécurité.
- Désolé je ne t'avais pas vue venir, s'excusa le jeune homme sans retirer ses bras.
- C'est bien à moi de m'excuser j'avais la tête ailleurs, répondis-je d'un air désolé.
-chut, m'interrompit-il.
Je me tus ,mes yeux plongérent dans les siens, ces derniers d'un bleu éclatant pesaient sur moi. Autour de ma taille ses mains se posaient délicatement. Le temps, les gens, le lieu, tout semblait se perdre dans l'éclat de ses yeux. C'était un parfait inconnu que mon âme semblait connaître.
La seconde sonnerie s'enclencha et mis fin à ce court instant qui semblait pourtant éternel.
- je m'excuse de nouveau, il faut que j'y aille. Lançai je comme pour rompre le silence inquiétant qui régnait sur les couloirs malgré la présence de Lynne , la bavarde, mais qui semblait si attirée par un mec qui accompagnait celui que J avais percuté!
- vas-y je ne te retiens pas! Répondit ce dernier.
-Tes mains le font ! Remarquai-je
- Mes mains pas moi, répondit il du tac au tac.
- Pardon !m'exclamais je surprise
- Elles sont libre de se poser ou elles en ont envie! J'aime pas les intimider!
-Tes mains!
-Mes mains!
La tension monte je sentis mes poings se crisper de colère, mon regard fut foudroyant et mes dents se serrèrent.
-Lâche moi je ne compte pas te le redemander. Ordonnai-je
-J'allais justement te signaler que tu perdais ton temps en me le demandant de nouveau, Remarqua-t-il.
- Tu commence à me taper sur les nerfs!
- Tant mieux toi aussi tu me tape à l'oeil! ricanna-t-il.
- Tu as trois secondes pour me lâcher, sinon, j'en lui collerais une à ton oeil.
Ma réplique, sensée pousser loin de moi mon interlocuteur harassant, eut l'effet contraire, celui ci me serra d'une main et me colla à son torse,de l'autre il retint mes bras de sorte que je ne puisse plus me défendre.
-qu'est ce que...
Je ne pus prononcer le moindre mot, nos visages étaient si près l'un de l'autre et nos corps étaient collés. Mon nez touchait presque le sien,tandis que ma poitrine s' écrasait à son torse, de si près J'entendais les battements de son coeur , un peu accélérés mais pas autant que les mien. La pompe en moi battait la chamade. Pourquoi cet inconnu me troublait il autant? Pourquoi ne pouvais je ni le pousser ni le rejeter? Moi qui me méfiait de tout, qu'est ce qui m'inspirait un tel sentiment de sécurité entre les bras d'un mec dont je ne connaissais même le nom. Mes pouls s' accélèrèrent.
-je pensais que les beau mec n'était pas ton truc, se moqua-t-il.
-qu'est ce que ça peut bien te foutre! Relâche moi et pousse toi, exigeai-je. (Nos corps étaient toujours aussi près)
Il éclata de rire puis annonça:
-C'est déjà fait! C'est à toi de te pousser!
Je n'avais guerre remarquer qu'il avait déjà retirer ses mains, mon bras ainsi que mes hanches brûlaient encore sous la chaleur de celles-ci .
- Lynne, viens on parts en classe!! Dis je à mon amie sans me retourner!
-oui, je te suis, répondit elle à contre coeur.
Devant la porte de la classe le professeur nous fit une longue leçon de morale titrée:"la ponctualité".
- Ceci ne te ressemble pas ,Cassandra, on te reconnais pour être la meilleure!
Je m'excusai ensuite nous prîmes nos places.
J'avais un siège collé à la fenêtre, s' était l'un des privilèges de mon statut, en fait,j'ai manqué de vous dire que j'étais la meilleure élève de mon lycée et par la même occasion la déléguée de classe et la présidente du conseil des élèves, ceci me met à l'avant de la scène et me contraint à avoir un comportement ainsi qu'un niveau scolaire sans faille, c'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai réussi à avoir la confiance des élèves de celle des professeurs 3 ans de suite. (Au passage, j'ai 18ans et je suis en terminale)
Bref, je contemplais le jardin arrière de l'école quand la porte s'ouvrit , je jugeais cette péripétie insignifiante et continuai mes contemplations.
-salut nous sommes les nouveaux on peut entrer? Euh...
Cette voix déclencha à fond les battements de mon coeur. C'était celle du mec mystérieux qui m'harcelait le matin! Non mais je rêve il faisait quoi dans ma classe! !

**suite dans la prochaine partie**

les contraires s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant