chapitre 6

34 5 0
                                    


Le silence était retombé sur la forêt. Les grognements incessants et les gémissements de douleur n'était plus qu'un lointain souvenir emporté par la brise. La Meute du Nord était réunie autour du corps d'un jeune loup noir au poitrail blanc, son pelage était poisseux à cause du sang qui coulait de ses blessures et sa respiration était sifflante. Maïka était couché à ses côtés, le museau enfui dans le pelage de son cher frère. Kazan et Flora se tenaient à ses côtés pour la soutenir dans cette épreuve difficile. 

- Je t'en supplie Néo, soit fort. Reste avec nous... Couina une belle louve au pelage brun sombre. 

- Je suis désolée mère... Répondit Néo dans un faible souffle.

Une larme coula sur la joue de Néo puis il ferma ses yeux à jamais déclenchant de déchirants hurlements d'adieu. 

Kazan tenta de réconforter Maïka qui ne cessait de hurler son désespoir et sa tristesse en lui léchant la joue, mais cela se solda d'un échec, Maïka qui d'ordinaire était si joyeuse semblait inconsolable et cela fendit le cœur de Kazan.

Alpha, après avoir laissé le temps a ses loups de pleurer la perte de l'un des leurs, s'avança et prit la parole : 

- La Meute de l'Ouest a tenté de prendre nos terres, mais nous leur avons montré que nous étions plus fort. Ils ont tué l'un des nôtres, mais nous nous avons tué deux des leurs ! Des loups approuvèrent d'un hochement de tête

- Et maintenant nous avons un otage. 

Tous tournèrent la tête en direction du loup gris qui s'était assommé contre un arbre quelques instants plus tôt. 

- Sisko, je te confie sa surveillance. Et je tiens à te féliciter pour l'ingéniosité de ton plan ainsi que ta force au combat.

- Sisko a beau s'être bien battu, c'est Kazan qui a élaboré ce plan père. Dit calmement Flora.

- Ho... 

Kazan ne fit aucune remarque, et il ne s'attendait pas non plus à recevoir de compliments de la part de son père, il avait cessé d'espérer le moindre signe d'affection venant de lui. Après tout j'ai juste sauvé la meute, alors, a quoi bon me féliciter ? Mais pourtant contre toute attente Bog et Dag s'avancèrent vers lui et le félicitèrent. Le poitrail de Kazan se gonfla empli de fierté, Bog et Dag n'était peut-être pas les loups les plus forts de la meute, mais il avait toujours admiré la complicité des deux frères. En parlant de frère, Kazan chercha le siens du regard sans succès.

- Où est Faolan ?

Tous les loups, excepté Maïka et sa mère qui était toujours allongée à côté du corps sans vie de Néo, levèrent leur truffe en l'air a la recherche de l'odeur de Faolan. 

Ce fut Kazan qui trouva en premier la piste de son frère. Il la suivit donc et remarqua bien vite que la piste allait vers la frontière de la Meute de l'Ouest. 

- Il a traversé la frontière... Fit remarquer Balto.

Les loups hochèrent la tête, mais tous se posaient la même question. Pourquoi ? Pourquoi Faolan, avait-il traversé la frontière ? Avait-il poursuit un ennemi ? Avait-il était enlevé... 
Mais, bien entendu seul Faolan savais ce qu'il s'était passé.



Point de vue de Faolan :

Kazan baissa sa queue pour nous faire signe d'attaquer, j'allais me jeter, à la suite de mon frère, sur les loups en face de moi comme le faisait une partie de ma meute quand j'entendis une brindille craquer derrière moi.
Je fis volte-face et vis une magnifique louve blanche, elle semblait surprise que je l'ai remarqué pourtant elle venait de marcher sur cette brindille. À moins que ce ne soit pas elle qui est marché dessus... Peut-être étaient-ils plusieurs à tenter de nous prendre à revers.

Avant que je puisse faire le moindre mouvement, elle fondit sur moi, me plaqua au sol et enfonça ses longs crocs dans ma gorge. Je me débattis furieux de mettre fait avoir ainsi, mais rien ni faisait, ses crocs étaient encré dans ma gorge et refusés de me lâcher.
Alors c'est tout... C'est comme ça que je vais mourir... Pensais-je. 
J'étais persuadée que j'allais mourir, que je ne reverrai plus jamais ma meute ou la plaine à travers laquelle j'aimais tant courir, quand j'entendis un loup arriver.
- Lâche le San ! C'est le fils d'Alpha ! Grogna le loup qui venait d'arriver.

La louve au pelage immaculé, San, me lâcha, mais me maintiens tout de même au sol avec force.
- Et que veux-tu faire de lui ? Demanda-t-elle.
- Nous allons le ramener au camp et en faire notre prisonnier. 
- Très bien père. 
Je ne vis rien, mais je sentis quelques choses de dur heurter ma tête si violemment que cela m'assomma.

De nombreuse minutes plus tard :

Mes yeux s'ouvrir et ma tête me fit subitement souffrir. Je ne reconnaissais pas l'endroit dans lequel, je me trouvais et supposa donc que c'était le camp de la Meute de l'Ouest. Je me trouvais dans ce qui semblait être une grotte, je n'en avais jamais vu auparavant mais les murs étaient faits de roche et non de terre alors ça ne pouvait être qu'une grotte n'est ce pas ? Je me relevai avec l'intention de sortir d'ici, mais pris de vertiges, je m'écroula lourdement au sol. 
Un loup passa sa tête massif à l'entrée, mais quand il vit que je n'étais ni mort ni en train de m'échapper, il ressortit et je supposais se réinstalla à l'entrée pour monter la garde. 
Allongé au sol, je réfléchis à un moyen de m'échapper pour pouvoir rejoindre ma meute. Mais pour cela fallait-il encore que je réussisse à me lever. Je réessayai donc de nouvelle fois et ce fut après plusieurs essais que je réussis enfin à tenir sur mes quatre pattes.

J'explora la grotte et avançait en faisant le moins de bruit possible, comme lorsque je chassais une proie, à la recherche d'une issue. Mais ma tête le faisait encore grandement souffrir et j'étais obligé de faire une pause de temps à autre pour ne pas m'effondrer au sol. En passant devant une des parois, je sentis un courant d'air signe qu'il y avait une sortie !

Le passage qui menait à ce courant d'air était très étroit si bien que je perdis plusieurs touffes de poils qui s'étaient accroché aux parois. J'avançais aussi vite que possible, mais je ne voyais pas grand chose et cette paroi ainsi que ses virages étaient fourbent si bien que je me cogna plusieurs fois contre la pierre a la fois froide et tranchante. La lumière apparue enfin et maintenant que je voyais nettement ce qu'il y avait devant moi, j'accéléra. Mais devant moi s'élevait une paroi, il n'y avait que des parois et aucune issue. C'était un cul-de-sac. 
L'air que j'avais senti et la lumière que j'avais vue venait d'une faille dans la paroi, bien trop petite pour que je puisse m'y engouffrer. 
Déçu, je fis demi-tour et retourna m'allonger là où j'étais tout en espérant que ma meute viendrai me chercher.

Cette expédition m'avait coûté des touffes de poils et valu des égratignures tout ça pour que je me rende compte qu'il n'y avait aucune issue. Abattu par cette découverte je posa ma tête sur mes pattes et songeai à la plaine si ensoleillée et dégager ou j'avais grandit.

Kazan , Le Loup Maudit [ En Réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant