Chapitre 1.

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Le réveil venait alors de sonner pour la troisième fois. Monsieur Kim ne voulait décidément pas ouvrir les yeux. Mais, au bout de la quatrième sonnerie, celui-ci les ouvrit enfin, avant de mettre un temps incroyable pour comprendre ce qu'il lui arrivait. Il était actuellement six heures quinze du matin, et Wonsik papillonnait des yeux sur la pièce qui l'entourait. Une fois de plus, il avait trouvé le sommeil sur les copies qu'il était en train de corriger. Son regard se posa sur l'horloge, si il ne se levait pas tout de suite, il serait en retard. Quelle mauvaise idée. Il prit enfin l'initiative de se lever de sa chaise, une grimace plantée sur le visage. Son dos lui était douloureux, à force de dormir sur ce foutu bureau.

Kim Wonsik, était un jeune professeur, seulement vingt-cinq ans, et déjà deux années dans cette université, en tant qu'enseignant en psychologie. C'était une chose qui le passionnait depuis son adolescence. Il avait alors décidé de donner son savoir à d'autre personnes. Il était grand,une musculature assez imposante, des cheveux décolorés, des yeux noisettes. Il était plutôt beau oui, et ça, les élèves et les professeurs l'avaient bien remarqué. Ses salles étaient toujours plaines, et il ne se passait pas un jour sans qu'un bout de papier ne tombe de son casier. Mais, cela n'intéressait pas Wonsik. Il était venu ici pour enseigner , pas pour rencontrer l'amour.

Il avait alors prit une douche, et s'était habillé en quelques minutes. Même pas il ne prit le temps de prendre un petit déjeuner. Le voilà déjà dans sa voiture, son sac du côté passager, en route pour son travail.  C'était devenu une routine. Tous les matins, il était sur la route à partir de sept heures. Enfin, quand il n'était pas en retard évidement. Son cour débuta calmement, comme toujours. Peu de gens étaient vraiment intéressé , la plupart étaient des filles, qui venaient dans l'espoir d'avoir de l'attention venant du professeur. Ce qui attristait beaucoup Wonshik. Mais, il y avait tout de même quelques élèves à qui le cour intéressait. Dont un, qui n'était jamais là à ses cours du matin. Il venait toujours à partir de dix heures. Il ne parlait jamais, ne participait pas oralement au cour, pourtant,c'était le meilleur élève. Jamais il ne lui avait parlé, même pas pour le féliciter. Chose à laquelle il pensait pourtant. Mais,cet élève effrayer Wonsik. Lui était sociable, il parlait beaucoup, souriait toujours, ce qui lui valait comme surnom « Ravi »Mais son contraire l'effrayait.

Le jeune homme n'avait pas trouvé le sommeil de la nuit, il était resté dehors, et n'était rentré que le matin, à sept heures. C'était l'habitude de Taekwoon. Dormir, il n'aimait pas ça. La nuit,il préférait sortir. Pour lui, c'était une occasion de découvrir les choses, sans avoir à croiser les gens. Il n'aimait pas parler avec eux. Il avait peur d'eux. Peur de souffrir, peur de paraître ridicule, ne pas être intéressant. Il était différent, il en était conscient, et c'est ce qui le poussait à ce reculer des gens.Les seuls chanceux qui avaient pu entendre sa voix, étaient sa famille, surtout Hakyeon, son frère. Il en était très proche, et il se confiait à lui, depuis son plus jeune âge. Il parlait aussi à son chat, non, il n'était pas fou. Mais, son chat ne comprenait sûrement pas ce qu'il disait, et n'allait jamais lui répondre. Il en profitait alors.

Jung Taekwoon avait vingt-six ans. Il était grand, et très mince. Ses cheveux noir rappelaient la couleur claire de sa peau. Un regard froid, sans jamais aucune expressions.Encore une fois, c'était une faiblesse pour lui alors, il ne souriait, pleurait, jamais devant des « humains » Malgré ses peurs, il était à l'université et étudiait la psychologie. Il était passionné par ça. Il avait toujours voulu ce qu'il se passait dans la tête des gens, sans jamais avoir à leur parler. Et, il était très fort pour ça. Il avait les meilleurs notes, c'était le meilleur élève. Il en était fier. Même sans jamais venir en cour le matin, il arrivait à suivre à la perfection ses cours.

Dix heures, voilà que Wonsik se trouve encore devant une salle pleine. Il était debout, devant son bureau, à observer les élèves. De loin il avait vu, Taekwoon était bien là cette fois. Un rictus discret se forma sur le visage de Ravi. Sa journée pouvait enfin commencer.  

Butterfly effectOù les histoires vivent. Découvrez maintenant