Naissance partie 2/2

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- Allo ?

- Johan ? C'est Jean-François à l'appareil. Comment vas-tu ?

- Ca peut aller, balbutia-t-il. Tu deviens quoi ?

- Après des mois d'ennui à la brigade financière de Clermont Ferrand, la D.S.T. vient de me contacter pour me proposer un nouveau poste.

- C'est normal... après le tapage médiatique que tu as fait lors de la prise d'otages Clermont-Figari. Ils pouvaient que te reprendre.

- C'est encore mieux que ça, rétorqua Dello Rosso. Ils veulent que je monte une agence pour les dossiers sensibles en Méditerrané et lutter contre le développement des trafics en tout genre. Ce genre de choses.

- Intéressant, je suis ravi pour toi, répondit Johan un peu agacé par la gaieté de son interlocuteur.

- Ils veulent une équipe de professionnels mais j'ai insisté pour la composer moi-même. Je te veux comme directeur exécutif. Je sais que donner des cours aux bleus du GIGN n'est pas un boulot reluisant lorsqu'on connait ton C.V., alors je te laisse le temps d'y réfléchir. Rappelles-moi si t'es intéressé. J'en serais vraiment ravi, dit-il avant de raccrocher.

Gontrin reposa le combiné. Il se leva, mit le pistolet à sa ceinture et alla dans sa chambre. Il prit son ancien sac de l'armée et enfourna quelques affaires. Il ferma la porte et descendit difficilement les deux étages de son immeuble pour aller trouver un taxi deux cents mètres plus loin à la station. Il se rendit à la gendarmerie pour poser quelques jours de congés, le lieutenant-colonel présent ce jour-là ne voulait pas l'entendre de cette oreille. Il exigea des explications. Gontrin ne voulant s'éterniser se dirigea alors vers le bureau de la psychologue. Elle examina son état et lui fournit un arrêt maladie pour trois semaines Aaprès une demi-heure d'échanges. Malgré les réticences de son supérieur, il sortit sans prêter attention à la voix qui hurlait encore dans le couloir.

Il passa à la banque. Il demanda au préposé d'avoir accès à son coffre. Il y récupéra quelques-uns de ses effets personnels et demanda le transfert de certains autres dans un coffre de l'agence de Bastia.

Lorsqu'il sortit, il héla un taxi et donna pour destination l'aéroport de Marignane. Le chauffeur s'exécuta et le véhicule s'inséra dans le trafic. Une demi-heure plus tard, le taxi déposa notre homme devant le terminal 2. Gontrin régla la note et s'éloigna. Arrivé dans le hall ça sentait déjà la Corse, quelques arbousiers étaient disposés de part et d'autre du comptoir d'enregistrement de la CCM. Il s'avança et demanda à l'hôtesse une place pour le premier vol en direction de Bastia.

Il se présenta aux contrôles de sécurité. Il sortit son insigne et déposa son pistolet dans un des casiers prévus à cet effet. Le contrôleur eut un léger sursaut en voyant l'arme tout comme les passagers suivant notre homme. Quelques minutes plus tard, installé dans la salle d'embarquement, il sortit son portable et appela un de ses anciens amis qui travaillait pour une agence de location de véhicules. Dix minutes plus tard, il s'installait à bord de l'avion, siège 5F.

Le vol se passa sans encombre et dans les temps. Lorsque l'avion se posa sur le tarmac de l'aéroport de Poretta à Bastia, Johan ressentit une sorte de soulagement, comme un retour aux sources. Il récupéra son sac sur le trottoir roulant et se rendit au comptoir de location d'Avis.

Il demanda à voir Toussaint, l'ami qu'il avait appelé deux heures auparavant. Ce dernier lui proposa de boire un verre avant qu'il ne quitte l'aéroport, un bon prétexte pour évoquer quelques souvenirs et rattraper le temps perdu comme on dit. 

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 16, 2018 ⏰

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