Chapitre4 :Mia

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Il m'intrigue.
Il est une énigme,
Une énigme avec un côté sombre.
Mais il n'est pas que cela
Il est patient,
Une patience sans faille.

Étudiant en psychologie,
A la recherche d'une thèse,
Il l'auras finalement trouvé.

Ce grand blond aux yeux d'azur,
Ce grand blond plein d'humour.
Mia! Concentre toi !
Regardant l'horloge mural au dessus du professeur,
Mon dieu ce que le temps passe vite !
Voilà déjà,
Déjà 15 minutes,
15 minutes que je n'écoute plus.

Et comme si,
Comme si il avait compris,
Comme s'il m'avait entendu,
Je venais de recevoir un message,
Un message venant de sa pars.

« Salut,
Es tu disponible? »

M'empressant de répondre,
Je commence déjà ,
A lui écrire ;
« Oui quand tu veux. »
Non mais Mia sérieusement ?
A nouveau cette petite voix ,
Toute petite au fond de moi :
Ne lui laisse pas,
Ne lui laisse pas croire,
Que tu n'attend que cela !
Il va attraper peur .

« Aujourd'hui, en effet.
Un café ? »
C'est déjà mieux .

« Génial le même banc qu'il y a trois jours ? »

« Ok, pour 16h? »

« Ok »

Mon écran déjà devenu noir,
Mon regard se pose alors ,
Se pose alors sur l'immense étendu,
Cette étendu bleu,
Parcouru de nuages nacrées.
C'est une bonne journée,
Une belle journée qui s'annonce.

Mon dieu ,
le temps passe soudain,
Soudain beaucoup moins vite .
Regardant sans cesse,
Ce cercle surplombé,
De deux aiguilles,
Parcourant sans cesse le même trajet.
Les mêmes chiffres,
Les mêmes chemins,
Sans aucun repos,
Le temps lui non plus ne s'arrête jamais.

Encore un cours,
sur les actes,
Leurs répercussions,
Et ce qu'ils traduisent.
Et je serais libre . 
Encore un seul cours ,
et je pourrais ,
Et je serais libre de courir dans le froid ,
Libre d'extérioriser ma joie,
Cette joie qu'il produit sur moi.
Voilà seulement,
Quelques jours que je l'ai bousculé,
Seulement 3 jours,
que nous avons été exclus,
Exclu de la bibliothèque ,
Fusillé par les regards ,
Ceux de l'ensemble des lecteurs.

« A la semaine prochaine. »
A peine ces mots prononcés que je bondis de ma chaise.
Me précipitant vers la porte.
Encerclant ma gorge,
D'un doux et chaud tissu,
Lorsque je suis aspirée par le froid de ce moi de janvier.
10 minutes,
C'est le temps qui me sépare de la bibliothèque,
Je consulte mon poignet.
15h55
5 minutes,
5minutes que le temps a laissée filer trop vite.
Alors je commence à marcher,
D'un pas rapide,
Dans cette allée,
Une allée bordée d'arbres.
Des arbres dépouillés de leur feuilles par l'hiver.

Mes cahiers,
Serrés contre ma poitrine.
Mes cheveux dansant avec le vent.
Je le vois déjà.
Mains dans les poches,
Cheveux ébouriffés par le vent.
Les joues rougis par le froid.
Un homme sortit tout droit,
Tout droit d'un film comme on en voit au cinéma.

Une vie que l'on pense ne jamais pouvoir atteindre.
Mais que l'on ne se donne aucune,
Vraiment aucune chance d'atteindre.
Mais déjà,
il relève la tête et me prend sur le fait,
Les joues déjà rosies.
Je suis,
Je suis debout,
Sans marcher
A le regarder de loin.

Lui,
affichant un énorme sourire,
Mon coeur défaillit.

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