Prologue

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    Je me souviens...

    Il faisait froid. J'étais seule, sur cette chaise, au beau milieu d'une salle immense. J'avais mal partout...
Je ne savais pas quel heure il était, ni pourquoi j'étais ici. Rien n'avait de sens. J'ai essayé de bouger, mais les chaînes qui entravaient mes mains et mes pieds m'en empêchaient.
    L'odeur était putride. Une odeur de renfermé, de sang, de sueur. Une odeur de souffrance. Une odeur de mort.
Face à moi, un homme de dos. Il était presque aussi large que grand et portait une sorte de costard aux couleurs guillerettes. Le jaune pâle de sa veste se fondait avec le blond de ses cheveux. Il parlait. Il me parlait. Il me parlait en rangeant quelque chose. De là où j'étais, je ne pouvais pas voir ce quelque chose, la masse de l'homme m'obstruait la vue.
    Les sons résonnaient comme dans un cathédrale. Des cliquetis métalliques. Des bruits d'articulations se craquant. Et sa voix. Sa voix était terrifiante. Elle n'était pas grave, mais elle était glaçante. Je ne comprenais pas ce qu'il disait, mais une profonde angoisse s'était emparée de mes tripes.
L'homme se retourna. Il avait un masque. Un masque de hockey. Jason. Oui, je m'en souvenais. Il était bien plus terrifiant que son homologue occidental. Ou bien était-ce parce qu'il était en face de moi. Oui. C'était sûrement ça.
J'ai réessayer de me libérer. Mais c'était inutile. Les phrases commençaient à prendre sens dans ma tête ; les mots ne se mélangeaient plus. Jason avait récupérer une seringue remplie d'un liquide translucide. Sa voix avait changé. Elle s'était remplie de sadisme et de cruauté. Je m'étais mis à trembler. Il a approché la seringue de moi. Il m'a injecté son contenu à travers la muqueuse de mon œil. J'ai hurler. Ça ne faisait pas mal. Mais j'avais peur. J'étais terrifiée.

***

    Le carrelage était maculé de sang. Les cliquetis métalliques résonnaient toujours autant, en mélodies avec mes cris de douleur, et ceux d'extase de Jason.
559
    De la sueur coulait de mon front jusqu'en bas de mon coup, suivent les traits de mon visage. J'étais à bout de souffle. J'étais brisé. Je tremblais.
552
    Jason me laissa. Quelqu'un était venu éponger le sol. L'eau était froide, tout comme le carrelage quand je me suis réveillé. Le sang était chaud. Mais il n'était alors plus que des traces rouges sur le damier noir et blanc.
Quand la serpillière a toucher l'eau du sceau, elle s'est teinte de rouge.
    L'homme me parlais. Il disais que je devais tenir bon.
    Mais il est parti. Les larmes coulaient le long de mes joues, se mêlant aux goutes de sueur.

    Jason est revenu. Il avait un scolopendre dans les mains. Sa terrible voix résonnait dans ma tête.
    Les faibles sont ravagés, ils se font envahir, ils se font violer, ils se font affecter...
    J'ai crier. J'ai supplié. Mais Jason a enfouis le scolopendre, malgré tout, là où il le voulait.
223
    Je ne sentais alors plus que les spasmes qui secouaient mon corps.
216
    Mes pieds brisés baignaient de nouveau dans le liquide chaud, sur le carrelage glacé.
    D'autre personne étaient venus. Ils m'avaient lavé les pieds. Mais l'eau était froide. Ils m'avaient jurés qu'ils me sortiraient de la. Mais ils sont partis. Et Jason est revenu.
    Mais quelqu'un était là. Une main, douce, s'était posé sur ma joue. Et durant cet instant, j'ai oublié. A ce moment, j'ai pu entendre, comprendre et parler. Le monde était devenu blanc. Les fleurs qui jonchaient le sol apportaient de la douceur a l'odeur qui régnait dans la pièce.
    J'avais les yeux bandés. Je ne pouvais que sentir les coups de marteau qui brisaient mes os uns à uns. Jason me parlais. Je ne comprenais pas le sens de ses mots. Les cliquetis de la pince qui me sectionnait les membres me sont alors devenu insupportable. Et je comptais. Encore et encore.
    Les fleurs devenaient rouges. La couleur se répandait comme une tache d'ancre sur du papier mouillé. Les cliquetis reprenaient de plus belle.

    Droite ? Gauche ?
    Jason les avaient tués. Non. Je les ai avaient tué. Le liquide chaud recouvrait les fleurs.
    J'ai pleurer. J'ai hurler. Mais je l'ai accepté. Sa douce étreinte était pour moi comme une libération. Il n'y avait plus de fleurs blanches. Seulement Jason pour pleurer. Et je l'ai tué. J'ai détaché mes chaînes, je me suis sauvé. Seule.

    Je voulais partir loin, très loin, le plus loin possible. Mais l'on m'en a empêché. Cet amour. Ce satané sentiment qui me laissait extérieurement de marbre. Car je l'ai vue, là, étendue par terre. Je l'ai crue morte. Mon cœur s'est serré, mais les larmes ne coulaient pas. Je l'ai prise dans mes bras pour l'éloigner de son frère, et elle m'a regardé. Ses yeux... sa voix souffrante pleine d'espoir... non. Je ne pouvais pas partir.
    Je l'ai laissé aux soins de notre ami. Ayato me canardait avec son kagun ailé, mais aucun projectile ne me touchais.     J'étais fort. Bien trop fort.
    Je la voie partir, me retourne vers son frère.
    Les corbeaux s'envolent.
    J'ai compris.
    J'ai compris que si je voulais prendre soins d'elle, je devais partir. Pas là où je le voulais. Mais partir quand même, pour mieux la protéger. Je l'ai prise dans mes bras, et ait quitté les lieu. Quitte Jason. Quitté ma vie d'avant, mes souvenirs, mes sentiments. J'ai tout perdu, sans essayer de le rattraper au passage.
    Tout ses écroulé. Tout est parti en fumé. Tout est faux, et Ken Kaneki n'était plus rien qu'un vaque souvenir.
J'avais pris ma décision. Aogiri m'a sourie, et je l'ai serré en retour. Je n'avais pas mal, je n'avais pas froid.
    Je suis allé lui dire au revoir, mais ma voix ne répondait pas. Elle m'a parlé de rentrer. Je n'ai rien dit.
    J'ai finalement trouvé le courage de parler tandis que je m'éloignais, ignorant ses supplications.

***

    J'ai tenu. Je me suis battu. J'ai hurlé. Je me suis senti mourir, défaillir. Ce besoin inexorable de chaleur... de sa chaleur, de son odeur, de sa voix, de son être. J'ai tenue bon. J'ai pleuré. J'ai maudit. J'ai craqué.
    Pour un café. Un café seulement. Je suis retourné sur mes pas. Elle n'était pas là ; j'étais soulagé. Mais Hinami ne m'a pas laissé souffler.
    Quand je suis parti, résolu à ne plus revenir, à garder cette chaleur, cette odeur, cette envie, au plus profond de moi, enfoui, comme un souvenir, elle est apparue.
Tout est revenu comme un torrent de sentiments, et je ne pouvais plus rien faire. La contempler, à peine. Me dire que j'avais perdu.
    Des mots échangés, légers, presque imperceptibles. Mon secret révélé. Je voulais la protéger.
Pourtant, elle m'a attaquée. M'a interdit de revenir, alors qu'elle m'avait déjà eu. Elle m'a terrassée.
Des lèvres chaudes sur ma bouche. Non. Jamais. Je l'ai su, à ce moment. Je ne pourrais jamais repartir. Jamais.     J'avais besoin d'elle. J'ai toujours eu besoin d'elle. J'ai besoin d'elle.
    Elle est partie. Je savais que j'allais revenir. Et je suis revenue.

    Tu me tiens, Toka. Tout ce que je fais, c'est pour toi. Je t'appartiens. Et même si Ayato m'a suivi. Même s'il a du mal a comprendre, car il est jeune et bête. Je ne partirais pas.

    Elle se ressert contre mon torse, se blottissant dans mes bras comme le ferait une enfant. Ici, comme ça, dans un lit le soir venue, elle semble presque vulnérable. Je veux la protéger.
    Je ressert mon emprise autour de son corps, et pose un doux baiser sur son front avant de placer sa tête dans le creux de mon cou.
    Je coule un regard vers le tiroir de ma table de chevet, conscient de ce qu'elle renferme. Je ferme les yeux, espérant silencieusement.
   
    Je t'aime. Je t'aime ma ghoul.

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[Réécriture] Je t'aime ma ghoul  {Toka x Kaneki} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant