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Elle est morte.

















Ça y est elle a fait son choix.
Elle a sauté.




Le pire c'est qu'elle m'avait prévenu.

La veille.



- Je pense que je t'aime tu sais ?

Je ris doucement

- C'est vrai ça Mademoiselle?
- Oui

Son visage se ferma, je posais ma main sur sa joue et l'obligeait à me regarder dans les yeux.

- Qu'est-ce qu'il y a mon amour?

Elle rit, un rire triste et ironique.

- Tu sais que j'ai toujours trouvé ce surnom ridicule? ...  Mais avec toi ça sonne bien.

- Tu est sur que ça va pas Abi?

- Non ça va pas. Mais comme d'habitude tu va me remonter le moral et ça ira mieux.
Elle termina sa phrase en un grand sourire. Faux. Je le savait. Mais je n'insistait pas, j'avais su la relever d'un trépas plus profond. Elle n'était pas du mauvais côté de la barrière aujourd'hui.

Je me trompais, elle y était, mentalement, et bien plus fort que la première fois. Elle avait déjà un pied dans le vide.

Ce soir la je la quittait inquiet mais avec la certitude de la retrouver le lendemain.

Le dit lendemain j'étais venu plus tôt pour lui faire une surprise. Mais tel est pris qui croyait prendre, ce fut elle qui me surpris.

Elle était de l'autre côté de la barrière.

J'ai couru jusqu'à elle, je vous promet, j'ai essayé de la sauver.

Je le devais, je ne pouvais pas perdre un être cher. Pas encore...

Je cris son nom.
Je cours.
Elle se retourne,
son visage en larme,
elle me sourit.
- S'il te plaît, ment moi, ne respecte pas ta promesse, ne me suit pas...

Puis elle sauta...

Je cris, je pleure, je m'effondre.

Je ne comprenait pas pourquoi.
Je ne comprend pas pourquoi.

Mais je l'aimais, je l'aime.

Et j'ai fait une promesse.

Le pont de la Saint ValentinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant