Ma vie du présent contre mes démons du passé

Chapitre 1

Après une longue attente, je me décidai enfin à ouvrir les yeux afin de trouver l'objet obstruant mon sommeil. La salle était petite et d'un blanc terne déprimant. Seul le bruit de la machine à mes côtés remplissait la chambre. Je ne reconnais pas cet endroit. De mon côté j'étais seule vêtue d'une longue blouse blanche m'arrivant à mi-cuisse. Je m'avançai vers la petite porte située sur ma gauche, une fois cette dernière ouverte, je vis des gens coururent de partout. Nulle personne n'avait l'air de me voir, mille questions se bousculaient dans ma tête. Je me décidai à attraper le bras d'une femme qui semblait être une infirmière. Son visage se tourna vers moi et je pu voir dans son regard une once de stupéfaction. Je l'entendis crier un « Appeler le docteur Bertrand » et me saisissait le bras de force pour m'asseoir sur mon lit. Elle sortit son stéthoscope et commença un grand nombre d'examens. Une masse de personne entra dans la chambre. Une personne âgée de 50 ans me faisait comprendre que c'était lui, le docteur Bertrand, il avait un visage tiré et des cheveux poivres et sels. Il ordonna à tout le monde de sortir et seul lui ne bougeait pas. Une fois l'action accompli, il se rapprocha de moi, me dévisagea et commença son interrogatoire :

« -Bonjour Milla, comment vas-tu ? , sa voix était grave et plutôt sèche.

-Je vais bien merci ! Mais pourquoi suis-je ici ? Suite à cette question, il marqua un silence.

- Milla, cela fait maintenant 5 mois que tu es dans le coma, ton pronostic vital était engagé mais je vois que tu es forte.

-De quoi ? Mais pourquoi ? Mon regard ne savait plus où chercher et ma fréquence cardiaque s'accéléra.

-Tu as été victime d'une fusillade, ta tête as toquée le sol lors de ta chute. »

Soudain un groupe de personne rentrât en courant, une fille assez brune d'environ 18 ans me sauta dessus et prononça quelque parole :

« -Milla, enfin tu es revenu, j'avais tellement peur de ne plus te revoir. Son étreinte était forte, je ne savais que dire.

-Euuh, qui es-tu ? Chaque visage m'était inconnu, une once de tristesse se fit remarquer dans ses yeux et elle reprit de sitôt la parole en haussant la voix.

-Mais docteur, comment cela est possible ?

Ce dernier poussa un long soupir

-Mademoiselle, votre amie vient de s'en sortir vivante, mais il était diagnostiqué que si elle se réveillait, son cerveau allait en prendre un coup, elle a donc perdu la mémoire mais nous allons faire des examens pour en voir la gravité. »

Un blanc arrêta toute discussion, mes « amis » vinrent tous me faire un câlin avant de partir. L'infirmière m'avait prévenu que les examens se ferait dans l'après-midi. Cette dernière m'aida à me laver et me rhabiller d'une nouvelle blouse blanche, elle me donna mon repas, et repartit s'occuper d'autre patients. Mon repas ressemblait à de la bouillie que l'on donnait aux animaux malades. Je continuais à regarder mon repas sans le toucher quand une femme de la quarantaine d'années rentra dans la pièce qui m'étais destinée pour mon séjour ici. Elle avait les yeux verts-gris et en amande, ses cheveux étaient d'un blond cendré magnifique et allaient jusqu'en bas de son dos. Son visage était terne et ridé, la fatigue s'y lisait.

Elle s'approcha de moi, me caressa la joue et sortie un « ma chérie ». Elle m'examinait dans tous les sens, son regard était imposant et lourd. Je coupai son examen :

« -Qui êtes-vous ? son regard sembla d'un coup devenir triste et plein de regret.

-Ma puce, je suis ta mère. Un blanc s'installa.

-Désolé, dis-je avec une voix faible.

-Je ne t'en veux pas ma chérie, ce n'est pas de ta faute, je préfère que tu sois en vie. Ton père est en séminaire mais il fait tout pour rentrer le plus vite possible, des larmes lui montèrent aux yeux, tu sais on avait peur que tu ne t'en sortes pas mais maintenant je remercie Dieu pour ton retour, le médecin m'avait prévenu de ce qui pourrait arriver. Maintenant je vais te laisser, il faut que tu te reposes. Je t'aime ma fille. Un petit sourire se forma et elle prit la porte en me faisant signe de la main. »

J'étais revenue mais chaque personne qui me portait dans leur cœur on était blessés par ma perte de mémoire.

Mais maintenant j'allais devoir vivre une nouvelle vie dans un corps qui a déjà vécu mais je vais me reconstruire et me battre pour les êtres qui m'étais cher.